Ce que j'aimerais savoir c'est votre approche sur l'exploitation éditoriale a marche forcée de ces deux grands classiques.
Je les trouve bien particulieres, contrairement a de nombreuses suite de longue haleine où UN scénariste et UN dessinateur poursuivent l'oeuvre, avec peu de changement d'auteurs au fil du temps.
Dans le cas de Spirou & Fantasio et Blake et Mortimer c'est assez différent.
Pour Spirou, on était dans un schémas quasi traditionnel jusqu'à La machine qui rêve. Rupture de style qui sonnait comme la fin de la série. A pres un long silence de l'éditeur la reprise est frénétique avec Morvan et Munuera d'un coté pour la série traditionnelle et les Hors Série bisannuels de l'autre.
Pour Blake et Mortimer, après le respect presque religieux qui a suivi la mort de Jacobs, on assiste maintenant à un foisonnement identique avec de nombreux scénaristes, dessinateurs mais, mais, mais... "à la facon de". Ersatz de caution morale post-mortem.
Quelles seraient vos réactions si tout d'un coup on ouvrait la licences des B&M a des one-shot aux styles graphiques différents, aussi variés qu'on en trouve pour les Spirou & Fantasio. Avec au pinceau des Vance, Giraud, Hermann, Frank Pé, Francq etc. Je crois que bcp hurleraient au scandale. Sans doute parceque dans un cas, le passage de flambeau a été fait du vivant des auteurs, avec ou sans leur bénédiction mais avec au moins une approbation tacite sur la filiation. Alors que changer l'oeuvre de Jacobs de facons post mortem, ca frolerait le sacrilege (si poursuivre son oeuvre n'est pas déjà considéré comme un outrage bassement mercantile).
Trouvez vous que la différence de traitement des deux "licences" est justifiée ?
A vous les studios !
