Dans le Télérama de cette semaine, un article croquignol qui réunit deux personnes que pourtant tout oppose, j'ai nommé Daniel Clowes et Shia Labeouf
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Apparemment c'est chaud
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Je vous met l'article:
"Au dernier festival de Berlin, où l'acteur venait défendre la version longue de Nymphomaniac de Lars von Trier, il est apparu sur le tapis rouge vêtu d'un smoking, certes, mais la tête enfouie dans un sac en papier portant l'inscription au feutre noir : « I am not famous anymore. » Il a posté le même énigmatique slogan (« J'ai cessé d'être une célébrité ») tous les jours, de la mi-janvier à la mi-février, sur son compte Twitter. Ce qui aurait pu passer pour une excentricité d'inspiration vaguement warholienne est en fait la dernière incartade d'un acteur star en crise – de nerfs, de folie, de manque, on hésite.
Ses ennuis sérieux ont commencé en décembre 2013, quand Shia LaBeouf diffuse sur le Net un court métrage de dix minutes, HowardCantour.com, déjà présenté à Cannes en 2012. Quelques jours après la mise en ligne, l'auteur de comics Daniel Clowes (Ghost World) accuse l'acteur-réalisateur de plagiat. Au-delà de l'histoire (deux jeunes critiques de cinéma discutent des mutations de leur métier) et des dialogues, qui présentent de troublantes similitudes avec sa bande-dessinée intitulée Justin M. Damiano, publiée en 2008, de nombreux plans du film sont des copier-coller purs et simples des planches du dessinateur. D'abord mortifié d'avoir « naïvement oublié » de citer sa source, Shia LaBeouf commence par s'excuser de son « emprunt », longuement, publiquement. Sur Twitter et dans le ciel de Los Angeles, où un avion laisse dans son sillage le fumeux message : « I am sorry Daniel Clowes. » Très vite, l'acteur change de registre et assume son plagiat. Il s'amuse même à provoquer Daniel Clowes, en annonçant qu'il va adapter une autre de ses BD, David Boring, rebaptisée pour l'occasion Daniel Boring...
Le cinéma pour s'émanciper
De la part d'un enfant-acteur qui a débuté à 10 ans dans une série télévisée produite par Disney (La Guerre des Stevens), pareil suicide médiatique évoque l'attitude récente de Miley Cyrus ou de Selena Gomez, autres Disney kids qui ont négocié un virage trash pour briser le moule et relancer leur carrière. Né d'un père vétéran du Vietnam, violent, alcoolique, héroïnomane et clown de métier, dont il héritera du patronyme d'origine cajun, et d'une mère hippie qui vend des colliers de perles sur les marchés, le jeune LaBeouf décide seul de se lancer dans le cinéma pour s'émanciper. Après avoir cachetonné dans des blockbusters hollywoodiens (le dernier Indiana Jones, la saga Transformers) il s'est désormais tourné vers le cinéma indépendant, avec succès et à corps perdu.
En disciple de la méthode de Stanislavski, il débarque titubant sur le plateau des Hommes sans loi, où il joue un bouilleur de cru. Pour rendre crédible la scène d'hallucination de Charlie Countryman, il avale un buvard de LSD. Pour obtenir son rôle dans Nymphomaniac, LaBeouf n'a pas hésité à envoyer des photos de lui nu à Lars von Trier et à pratiquer sur le tournage le sexe non simulé avec sa partenaire Mia Goth, devenue depuis sa compagne officielle. Provocateur « métamoderne », selon sa propre terminologie, l'acteur avance envers et contre tout. Sur Twitter, sa biographie ne comporte qu'une ligne : « L'erreur engendre le sens. » "
Mais, per la Madonna ! je ne me trompe pas : c’est Tintin et son ami le patron-pêcheur Bardock ! Je vais les accueillir. L’Art doit ouvrir ses bras aux enfants de l’Aventure !