Coup de gueule.

de **Frannck** » 31/05/2012 14:48

Message précédent :
Il en est de même pour les journaux et pourtant ce sont les diffuseurs qui dictent leur loi sans le risque de l'éditeur. Prudence donc.

de **toine74** » 31/05/2012 15:14

cronos59 a écrit:...

Une fois la bd sortie, il peut alors la diffuser trés facilement par le web en format numérique et papier, puis écumer les salons pour y vendre et toucher des droits d'auteur conséquents des le 1er album vendu. Moins de chances de faire de son titre un blockbuster, mais plus de chances de gagner plus, tout en se retirant de ce systéme qui précarise les auteurs et n'est plus cautionné.

En prenant ça en compte, ça peut être intéressant de faire jouer tout ça dans la balance j'imagine.

N'est-ce pas l'équivalent pour l'auteur de prendre un mi-temps ? Tout ce temps à faire buzzer son projet pour le financement, à animer un blog, répondre aux fans avides de détails et à faire la tournée des popotes pour vendre/présenter/dédicacer son bijou, c'est pas mal de temps pris sur la création...

de **Cooltrane** » 31/05/2012 15:17

cronos59 a écrit:J'ai l'impression qu'il y a quelque chose en train de se jouer en ce moment et que les auteurs devraient en tenir compte dans leurs négos avec les éditeurs, je parle des nouveaux modes de consommations.

Avec l'arrivée du numérique, la diffusion directe par le web, l'arrivée du crowdfunding et le désengagement des éditeurs dans le suivi des projets, je pense qu' il devient de plus en plus intéressant de se mettre a l'auto édition.

Avec le financement du projet par le crowdfunding, l'auteur n'a plus a avancer de ronds pour l'impression et peut même se dégager un ptit salaire en attendant la sortie de la bd.

Une fois la bd sortie, il peut alors la diffuser trés facilement par le web en format numérique et papier, puis écumer les salons pour y vendre et toucher des droits d'auteur conséquents des le 1er album vendu. Moins de chances de faire de son titre un blockbuster, mais plus de chances de gagner plus, tout en se retirant de ce systéme qui précarise les auteurs et n'est plus cautionné.

En prenant ça en compte, ça peut être intéressant de faire jouer tout ça dans la balance j'imagine.

Je voudrais pas jouer les rabâts joie en pissant sur le feu naissant, mais...

Si je suis assez d'accord sur le principe de base :ok:

, le crowdfunding ne fonctionne que pour ceux qui ont déjà un minimum de notoriété et un public plus ou moins fidèle et surtout très fervent...Public qui est sûr que l'oeuvre sortira un jour et qu'elle soit de qualité suffisante... Mais imaginer que Mr Xincognito (artiste de son état) va pouvoir lever une somme suffisante pour lui permettre de payer les frais de mise en oeuvre et assurer le bifsteak sur la table des p'tiots pour les mois à venir, 'yaurait plutôt intérêt à s'appeler Schuiten ou Hermann... (et encore, je n'ai pas leurs sites web dans mon menu de mes favoris, et je n'y passe qu'une fois par an, donc faudrait que je sois au courant du crowdfunding aussi, pour y participer)

Là où je voudrais en venir, c'est: pourquoi Mr Dumou (le con-somateur moyen que nous sommes tous) verserait une somme équivalente à un bouquin des mois avant sa sortie, sans être sûr qu'il sorte un jour?
Alors qu'il pourrait l'acheter à sa sortie, et s'abstenir si le bouquin n'est pas à la hauteur de ses espérences? Pour avoir son nom dans la liste des remerciements, noyé parmis des centaines d'autres??? :siffle:

De plus, si l'on doit faire presser le bouquin hors-circuit, il risque d'être bien plus cher à l'unité, vu les petites quantités commandées (les gens qui auraient souscrits et combien en plus??)

Bon, sur le principe, le crodfunding est une idée géniale :ok:

... mais celà fait deux ou trois ans que le concept existe... j'aimerais savoir combien d'oeuvres sont arrivées à terme et si les "clients mécènnes" en furent contant... Car perso (moi, Dumou, l'inculte superficiel), je ne connais pas une seule oeuvre de qualité (ou pas) qui soit sortie par ce moyen...

J'attends toujours la confection d'un DVD d'un concert d'un groupe dit "culte" (mais alors-là, VRAIMENT culte) dont les images ont étés tournées il y sept ans... il s'agit de faire du montage et de demander la perm d'exploitation et de le presser.... et comme Soeur Anne.... :siffle:

Désolé de faire pêter la bulle du rêve... :oops:

de **LeJoker** » 31/05/2012 16:39

cronos59 a écrit:Avec le financement du projet par le crowdfunding, l'auteur n'a plus a avancer de ronds pour l'impression et peut même se dégager un ptit salaire en attendant la sortie de la bd.

1. Avec la crise actuelle qui est loin d'être finie, je pense que la crowd va avoir d'autres priorités que faire du funding culturel.

2. Evidemment, la crowd avance de l'argent sans rien demander en retour. Ce n'est pas comme si les intérêts existaient depuis au moins 2000 ans.

de **cronos59** » 31/05/2012 17:46

Frannck a écrit:Il en est de même pour les journaux et pourtant ce sont les diffuseurs qui dictent leur loi sans le risque de l'éditeur. Prudence donc.

Je parle bien de diff sur le web et en salon. Pour la librairie, c'est autre chose même si ça reste possible. C'est pour ça que je disais qu'il serait plus compliqué de faire se son titre un best seller. Mais sinon juste avec les ventes web et salon, y'a moyen de gagner sa vie.

toine74 a écrit:
cronos59 a écrit:...

Une fois la bd sortie, il peut alors la diffuser trés facilement par le web en format numérique et papier, puis écumer les salons pour y vendre et toucher des droits d'auteur conséquents des le 1er album vendu. Moins de chances de faire de son titre un blockbuster, mais plus de chances de gagner plus, tout en se retirant de ce systéme qui précarise les auteurs et n'est plus cautionné.

En prenant ça en compte, ça peut être intéressant de faire jouer tout ça dans la balance j'imagine.

N'est-ce pas l'équivalent pour l'auteur de prendre un mi-temps ? Tout ce temps à faire buzzer son projet pour le financement, à animer un blog, répondre aux fans avides de détails et à faire la tournée des popotes pour vendre/présenter/dédicacer son bijou, c'est pas mal de temps pris sur la création...

Je ne pense pas, c'est juste un changement dans les habitudes de travail. Aprés prendre un peu plus de temps, si ça permet de vivre décemment, ça vaut ptet le coup non?

Coltrane a écrit:
Je voudrais pas jouer les rabâts joie en pissant sur le feu naissant, mais...

Si je suis assez d'accord sur le principe de base , le crowdfunding ne fonctionne que pour ceux qui ont déjà un minimum de notoriété et un public plus ou moins fidèle et surtout très fervent...Public qui est sûr que l'oeuvre sortira un jour et qu'elle soit de qualité suffisante... Mais imaginer que Mr Xincognito (artiste de son état) va pouvoir lever une somme suffisante pour lui permettre de payer les frais de mise en oeuvre et assurer le bifsteak sur la table des p'tiots pour les mois à venir, 'yaurait plutôt intérêt à s'appeler Schuiten ou Hermann... (et encore, je n'ai pas leurs sites web dans mon menu de mes favoris, et je n'y passe qu'une fois par an, donc faudrait que je sois au courant du crowdfunding aussi, pour y participer)

Là où je voudrais en venir, c'est: pourquoi Mr Dumou (le con-somateur moyen que nous sommes tous) verserait une somme équivalente à un bouquin des mois avant sa sortie, sans être sûr qu'il sorte un jour?
Alors qu'il pourrait l'acheter à sa sortie, et s'abstenir si le bouquin n'est pas à la hauteur de ses espérences? Pour avoir son nom dans la liste des remerciements, noyé parmis des centaines d'autres???

De plus, si l'on doit faire presser le bouquin hors-circuit, il risque d'être bien plus cher à l'unité, vu les petites quantités commandées (les gens qui auraient souscrits et combien en plus??)

Bon, sur le principe, le crodfunding est une idée géniale ... mais celà fait deux ou trois ans que le concept existe... j'aimerais savoir combien d'oeuvres sont arrivées à terme et si les "clients mécènnes" en furent contant... Car perso (moi, Dumou, l'inculte superficiel), je ne connais pas une seule oeuvre de qualité (ou pas) qui soit sortie par ce moyen...

J'attends toujours la confection d'un DVD d'un concert d'un groupe dit "culte" (mais alors-là, VRAIMENT culte) dont les images ont étés tournées il y sept ans... il s'agit de faire du montage et de demander la perm d'exploitation et de le presser.... et comme Soeur Anne....

Désolé de faire pêter la bulle du rêve...

Le crowdfunding en est a ses balbutiements c'est pour ça que je parle d'un truc qui est en train de se jouer en ce moment. Aux états unis, y'a kickstarter qui a permis a plusieurs projets bd par des noms connus de voir le jour, suffit de se renseigner. Pour le jeu vidéo n'en parlons pas. Et en france ça commence a s'y mettre aussi sérieusement ces temps ci. Mais déja aujourd'hui plusieurs projets de bd fait par des inconnus ont été financés par le crowdfunding, la encore faut aller voir... Donc ça se fait.

A ta question sur le pourquoi, bah l'altruisme, l'envie de voir un projet voir le jour tout simplement. Les contreparties en plus existent même si oui, elles ne sont pas toujours a la hauteur des sommes engagées, mais pour le pourquoi du mécenat je te laisse chercher par toi même

Sinon ne t'inquiétes pas tu ne fais rien péter du tout, c'est juste que t'es pas au jus.

LeJoker a écrit:
1. Avec la crise actuelle qui est loin d'être finie, je pense que la crowd va avoir d'autres priorités que faire du funding culturel.

2. Evidemment, la crowd avance de l'argent sans rien demander en retour. Ce n'est pas comme si les intérêts existaient depuis au moins 2000 ans.

1/ Va dire ça aux fondateurs de Kickstarter (et en même temps un ptit tour sur leur site te fera pas de mal) ^^

2/ Voir plus haut.

de **Cooltrane** » 01/06/2012 09:18

toine74 a écrit:
cronos59 a écrit:...

Une fois la bd sortie, il peut alors la diffuser trés facilement par le web en format numérique et papier, puis écumer les salons pour y vendre et toucher des droits d'auteur conséquents des le 1er album vendu. Moins de chances de faire de son titre un blockbuster, mais plus de chances de gagner plus, tout en se retirant de ce systéme qui précarise les auteurs et n'est plus cautionné.

En prenant ça en compte, ça peut être intéressant de faire jouer tout ça dans la balance j'imagine.

N'est-ce pas l'équivalent pour l'auteur de prendre un mi-temps ? Tout ce temps à faire buzzer son projet pour le financement, à animer un blog, répondre aux fans avides de détails et à faire la tournée des popotes pour vendre/présenter/dédicacer son bijou, c'est pas mal de temps pris sur la création...

Oui, effectivement, si l'auteur doit faire tout lui-même, il risque de passer bcp de temps loin de sa table à dessin, et engager qq'un, risque delui couter cher... sans compter les frais d'envoi à facturer , les comptes à gérer etc...

De plus, s'il doit transporter ses oeuvres avec lui aux festivals, il doit venir en camionette: finis le TGV vers Angougou avec un calebard, une paire de chausette et sa boite de gouache en poche.

de **cronos59** » 01/06/2012 12:07

T'as une vision bien étriquée mon cher Coltrane... J'ai pas envie de passer mon temps a répondre a tous tes doutes mais si tu fais un tour par un ptit salon bd, tu peux demander aux auto éditeurs comment ils font et tu verras que c'est pas si compliqué...

de **Cooltrane** » 01/06/2012 13:25

J'ai passé, il y a une quinzaine (si pas une vingtaine) d'années, une demi-heure à discuter avec Schreder ou Schetter (bien écrit??), le grand-père des indépandants (du moins à ma connaissance)... Il m'avait un peu expliqué tout le cirque.... Je sais que bcp lui chiait dessus pour foutre des coups de pied dans la foteresse, et qu'il avait peu d'amis..

Donc mon avis sur la question date de cette époque-là

Maintenant p-ê est-ce plus simple ajd, je le souhaite en tout cas