gregb a écrit:moi ce qui me tue c'est de voire dans pas mal de librairies ou bouqinistes sur paris des albums a -30% du prix editeur des leur premier jour de vente ! Je ne parle pas des exemplaires de presse revendus par les journaleux mais bien de grosses quantités de nouveautées bradées à -30% ! Et bien sur tous ces albums sont vendu sous l'etiquette OCCASION donc pas de droits d'auteur !
Ce marcher parrallele ne choc personne ? Qu'attendons nous pour que cette filliaire soit demanteler et que les responsables jugés ?
JAUNE a écrit: ça doit aussi et surtout être du tombé de camion, si vous voulez mon avis...
Coltrane a écrit:L'auteur entre 8% et 12% (dans le meilleur des cas, parfois légèrement plus), à se partager entre scénariste et dessinateur... en général le coloriste est payé au forfait
le reste...
Editeur (preneur de risque)= aux environs de 30%
Diffuseur (et stockeur-gérant de l'album, pour finir): 30%
Libraire (le vendeur, quoi): 30%
Thierry_2 a écrit:Coltrane a écrit:L'auteur entre 8% et 12% (dans le meilleur des cas, parfois légèrement plus), à se partager entre scénariste et dessinateur... en général le coloriste est payé au forfait
le reste...
Editeur (preneur de risque)= aux environs de 30%
Diffuseur (et stockeur-gérant de l'album, pour finir): 30%
Libraire (le vendeur, quoi): 30%
faire de l'éditeur un preneur de risque est un peu réducteur, et même de plus en plus faux.
Il faudrait plutôt faire entrer dans ces 30% à la louche la réalisation du livre et sa promotion.
Si la vente au détail était aussi rentable, on aurait déjà un Soleil Stores sur les Champs Elysées entièrement dédiés à Soleil, avec albums, TT, objets dérivés et vendeuses cosplay
en fait, le premier et le dernier maillon de la chaîne sont ceux qui rament le plus
prennons l'example d'un truc très attendu qui est pressé à 50.000 exemplaires et qui "se plante" en vendant que 3500...
- L'auteur, il a reçu ses avances et ses droits (sur les 50K).... donc même si c'est pas les six chiffres du Loto, mais il a "touché" sa part (on l'attendra au tournant pour sa prochaine "oeuvre")
Alwett a écrit:prennons l'example d'un truc très attendu qui est pressé à 50.000 exemplaires et qui "se plante" en vendant que 3500...
- L'auteur, il a reçu ses avances et ses droits (sur les 50K).... donc même si c'est pas les six chiffres du Loto, mais il a "touché" sa part (on l'attendra au tournant pour sa prochaine "oeuvre")
En vérité, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Tout est comptabilisé en semestre. Mettons par exemple que vous sortez un livre en février 2012. On commence à compter à partir de juin. Après quoi, il faut attendre encore 6 mois pour observer les ventes. En janvier 2013, vous recevez votre premier relevé avec le montant des droits qui vont seront potentiellement reversés 3 mois plus tard (en général c'est 4), sur lesquels l'éditeur provisionne 30% de marge d'erreur en cas de retours supplémentaires.
En bref, si vous avez eu de belles avances tant mieux pour vous, mais pour les droits, en cas de plantade, faut pas y compter...
Coltrane a écrit:prennons l'example d'un truc très attendu qui est pressé à 50.000 exemplaires et qui "se plante" en vendant que 3500...
- L'auteur, il a reçu ses avances et ses droits (sur les 50K).... donc même si c'est pas les six chiffres du Loto, mais il a "touché" sa part (on l'attendra au tournant pour sa prochaine "oeuvre")
- Le libraire, il retourne les invendus (à ses frais, p-ê... mais j'imagine qu'ils les renvoie dans le camion qui livre les dernières nouveautés et réassorts, sinon, c'est mal géré de la part du diffuseur), mais les pertes sont relativement basses pour l'autre extrémité de la chaine... mais, je ne voudrais surtout pas minimiser le risque du libraire non plus, par contre... il faut encore se battre pour attirer le chaland dans sa boutique plutôt que de le laisser se servir au Carrefour les daubes Bamboo.
- Le diffuseur.... ses frais (stockage, livraisons, retours, etc...), il les facture aux éditeurs, donc quand un truc se plante, il perd rien (sauf en cas de faillite de l'éditeur), et s'est même fais du blé sur la planture...
C'est ici que j'ai un "trou noir" dans ma connaissance du circuit, mais je n'imagine pas le diffuseur envoyer du flouze aux éditeurs pour de la marchandise qui "encombre" son entrepôt... C'est donc en dépôt, donc Hachette ou un autres ne payent pas la marchandise qui passe par chez eux... tout au plus, il reçoit le flouze des libraires et le redistribuent aux éditeurs
Donc, voilà pourquoi je dis que c'est l'éditeur qui prend la plupart des risques
Alwett a écrit:Bon allez, nouveau post parce que moi aussi je veux râler... au sujet des auteurs, mes chers collègues.
Petite scénariste ne m'en sortant pas trop mal, j'avoue que j'ai souvent envie de tirer les oreilles des collègues qui passent leur temps à pleurnichouiller, mais ne sont pas syndiqués, ni ne se tiennent au courant le moins du monde des dernières avancées de la loi (qui n'a été tendre pour nous ces trois dernières années), et bref, ne font rien pour que ça change. C'est plutôt sympa de refaire le monde en larmoyant devant une bière, mais en se bougeant un peu y'a moyen d'être plus efficace que ça.
Je suis toujours choquée quand je vois le peu d'auteurs qui adhèrent au SNAC (je parle du SNAC, mais il existe d'autres syndicats), alors que c'est l'outil le plus sûr pour faire valoir nos droits auprès du SNE ou même du ministère de la culture. C'est sûr qu'avec 250 personnes, on n'a pas un poids énorme, mais à qui la faute ?
"Oui, mais il faut payer 80 euros par an, c'est trop cher", me dit le dessinateur qui vient de s'acheter un I-pad dernier cri.
Et ta liberté, tu l'estimes à combien ? Et ton droit patrimonial, t'es au courant qu'on est en train d'essayer de te le ratiboiser sur une durée de 20 ans au lieu de pouvoir en profiter toute ta vie ? Et ton droit moral, t'es au courant que tu es en train de te le faire flinguer parce qu'on n'a pas réussi à faire pression pour empêcher que les oeuvres que ton éditeur ne diffuse plus soient généreusement mises à disposition sur la toile sans te demander ton avis ? Et t'es au courant que si ces oeuvres, celles-là même qui t'appartiennent et qui n'ont plus de support papier, tu les diffuses toi-même ne serait-ce que gratuitement sur ton blog, on peut te traîner en justice ? Et tu perdras.
Parce que t'as préféré t'acheter un I-phone 4-S plutôt que de te syndiquer.
Oui, 80 euros, c'est un investissement, surtout quand les comptes sont dans le rouge, mais c'est comme ça qu'on peut faire bouger les choses. Et plus on est nombreux, plus on aura de force.
Les syndicats, c'est l'assurance dans notre futur d'auteur.
Si jamais quelques auteurs passent dans le coin, et qu'ils n'ont jamais entendu parler du SNAC ou qu'il prennent conscience d'un truc, c'est par là que ça se passe :
http://www.snac.fr/
Je précise que je n'ai de mon côté aucun souci avec mes éditeurs, et n'ai aucun crainte d'en avoir. Un syndicat, ça ne sert pas uniquement à traîner un employeur peu scrupuleux en justice, ça fait aussi avancer les droits.
Et oui, moi aussi ça me gonfle de payer une taxe supplémentaire, surtout que je me doute bien que ça va surtout servir à financer le salaire de quelques crétins qui seront là pour trier mollement les dossiers de demandes. J'attends encore de voir les services (certainement inutiles et minables) qu'on compte nous proposer, mais à moi aussi ça me reste en travers de la gorge.
tofre a écrit:Coltrane a écrit:prennons l'example d'un truc très attendu qui est pressé à 50.000 exemplaires et qui "se plante" en vendant que 3500...
- L'auteur, il a reçu ses avances et ses droits (sur les 50K).... donc même si c'est pas les six chiffres du Loto, mais il a "touché" sa part (on l'attendra au tournant pour sa prochaine "oeuvre")
- Le libraire, il retourne les invendus (à ses frais, p-ê... mais j'imagine qu'ils les renvoie dans le camion qui livre les dernières nouveautés et réassorts, sinon, c'est mal géré de la part du diffuseur), mais les pertes sont relativement basses pour l'autre extrémité de la chaine... mais, je ne voudrais surtout pas minimiser le risque du libraire non plus, par contre... il faut encore se battre pour attirer le chaland dans sa boutique plutôt que de le laisser se servir au Carrefour les daubes Bamboo.
- Le diffuseur.... ses frais (stockage, livraisons, retours, etc...), il les facture aux éditeurs, donc quand un truc se plante, il perd rien (sauf en cas de faillite de l'éditeur), et s'est même fais du blé sur la planture...
C'est ici que j'ai un "trou noir" dans ma connaissance du circuit, mais je n'imagine pas le diffuseur envoyer du flouze aux éditeurs pour de la marchandise qui "encombre" son entrepôt... C'est donc en dépôt, donc Hachette ou un autres ne payent pas la marchandise qui passe par chez eux... tout au plus, il reçoit le flouze des libraires et le redistribuent aux éditeurs
Donc, voilà pourquoi je dis que c'est l'éditeur qui prend la plupart des risques
Pour être complet, une plantage de 50 000 à 3500 c'est presque impossible.
On a reçu il y a quelques semaines les prog. pour aout sept. oct.
Pour faire un plantage comme ça, un éditeur très vite à l'info. que les commandes libraires sont en dessous des attentes.
A ce jour le diffuseur sait déjà globalement si il est dans les clous pour ces 3 mois.
Si c'est un plop il réduit la voilure. Dans ton exemple avec 3500 ventes pour avoir tiré 50 000 c'est qu'il espérait 80 000 ou alors qu'il est totalement taré...
Sillage a écrit:Je viens de voir le post de Louis, et j'apprends que la TVA pour les bds va revenir à 5.5%, mais que les prix ne redescendront pas ! Je vais donc protester en arrêtant d'acheter des bds.
Ah merde, on me signale dans l'oreillette que je vais faire du tort à mon libraire ici présent. Bon bah nous lecteurs ne pouvons rien faire.
cronos59 a écrit:J'ai l'impression qu'il y a quelque chose en train de se jouer en ce moment et que les auteurs devraient en tenir compte dans leurs négos avec les éditeurs, je parle des nouveaux modes de consommations.
Avec l'arrivée du numérique, la diffusion directe par le web, l'arrivée du crowdfunding et le désengagement des éditeurs dans le suivi des projets, je pense qu' il devient de plus en plus intéressant de se mettre a l'auto édition.
Avec le financement du projet par le crowdfunding, l'auteur n'a plus a avancer de ronds pour l'impression et peut même se dégager un ptit salaire en attendant la sortie de la bd.
Une fois la bd sortie, il peut alors la diffuser trés facilement par le web en format numérique et papier, puis écumer les salons pour y vendre et toucher des droits d'auteur conséquents des le 1er album vendu. Moins de chances de faire de son titre un blockbuster, mais plus de chances de gagner plus, tout en se retirant de ce systéme qui précarise les auteurs et n'est plus cautionné.
En prenant ça en compte, ça peut être intéressant de faire jouer tout ça dans la balance j'imagine.
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