Coup de gueule.

[karibou666]

Message précédent :
Le problème de répartition des richesses dans le milieu de la BD ça a l'air bien ecoeurant et vu l'isolation physique de l'auteur ça favorise pas l'union et l'action syndicale mais bien plus l'attitude de mercenaire qui prend le boulot à n'importe quel prix.

Il y a pas de miracle pour obtenir quelque chose de quelqu'un qui s'accapare une part trop grande des richesses il faut lutter et tous ensemble arrêter de lui fournir la matière première qui l'enrichit.

Les scénaristes hollywoodiens ont fait ça il y a 3 ans et ils ont obtenu gain de cause. Faut dire que ça plaisante pas avec les syndicats là bas, celui qui aurait accepté de travailler en temps de grève il aurait plus jamais trouvé de travail par la suite.

Les auteurs auraient dû s'unir et s'organiser lorsque les temps étaient cléments de façon à pouvoir le faire sereinement et déclencher l'action collective d'une façon aussi coordonnée qu'efficace et spectaculaire.

Faut bloquer Angoulême, occuper les entrepôts des diffuseurs, faire des distributions gratuites de baydays aux péages qu'on aura rendu gratuit quelques heures par la force avec les caméras de journaux TV.

Faut gueuler quoi !
Non ?

[reddef]

On fait un métier qu'on aime, mais il ne nous le rends pas des masses.

La BD est en train de crever, et nous avec.

C'est dit, et tout le monde s'en fous.

J'aurai mis un pied dans la merde, au moins. Et le gauche, en éspérant que ça porte bonheur.

Louis, un walking dead en sursis, parmis tant d'autres.

Non c'est pas vrai je pense qu'on est une paire à vivre la même chose et a comprendre que la qualité ne va pas tarder à définitivement se barrer à ce rythme (dans ton métier comme dans le nôtre).

Le (les) problème(s) sont balisés depuis longtemps mais ceux qui peuvent y changer quelque chose sont ceux qui profitent de leur "rente" de situation.

Tu remplaces Agessas par Urssaf (qui sont même pas foutu d'avoir un numéro gratuit...).
Les éditeurs se ramassent en "vente moyenne" au titre mais il n'y a que les auteurs et les libraires pour payer les frais. Ceux qui ont une distri et diffusion propre s'en mettent même plein les fouilles.

Moi aussi j'ai envie de pleurer en voyant l'état de mon dos, les heures que je tape et les quelques euros en fin de mois...
Je deviens fou a gaver mon transporteur et ses fameuses augmentation tarifaires négociés et surtout systématiques. Fou à courir derrière des bouquins en rupture 5 jours après leur sortie et qui ont le "malheur" (SIC) de se vendre. Fou d'avoir des collectivités qui veulent toujours plus de dossiers pour avoir l'honneur de presque leur vendre à perte.
Fou de recevoir des bouquins aux coins cornés, fou de se battre pendant des heures avec des attachés de presse que tu dois relancer 8 fois pour que finalement, non t'auras pas le contact direct avec l'auteur que tu cherches à contacter (et t’apprends 2 semaines plus tard que l'auteur n'a jamais vu la couleur de la demande...).

Bref, ça fait pas avancer le schmilblick, mais ça soulage

Compassion d'un autre musicien qui lui aussi est sur le bateau, qui a vu la masse sombre au loin qui ressemble à un Iceberg et qui aimerait bien que le capitaine et machiniste se bougent...

Tout d'accord avec Tofre.
D'un métier passion nous passons à presque manutentionnaire...
Je me souviens de l'époque où nous avions une moyenne de 60/80 nouveautés par mois, où ces livres prenaient le temps d'exister en librairie, où un premier tirage pouvait taper ses 10/12 000 exemplaires...
Aujourd'hui, c'est 60/80 nouveautés par semaine et la norme du premier tirage se rapproche plus des 5 000. Comment veux-tu qu'un auteur vivent avec cela !

Bon là, j'ai une trentaine d'albums à lire. Je reviendrais plus tard causer de tout cela.

[El Ray 54]

Coltrane

Je me suis mal exprimée, vu la quantité de livres de tout type qui sortent, il est plus facile d'avoir un grand nombre d'ouvrage de qualité discutable , ça n'empêche qu'il y'a suffisement de bon truc à lire ( enfin voilà du moins du peu de temps que je lis comme un mordu, moi je trouve mon compte du moin).

[El Ray 54]

On fait un métier qu'on aime, mais il ne nous le rends pas des masses.

La BD est en train de crever, et nous avec.

C'est dit, et tout le monde s'en fous.

J'aurai mis un pied dans la merde, au moins. Et le gauche, en éspérant que ça porte bonheur.

Louis, un walking dead en sursis, parmis tant d'autres.

Non c'est pas vrai je pense qu'on est une paire à vivre la même chose et a comprendre que la qualité ne va pas tarder à définitivement se barrer à ce rythme (dans ton métier comme dans le nôtre).

Le (les) problème(s) sont balisés depuis longtemps mais ceux qui peuvent y changer quelque chose sont ceux qui profitent de leur "rente" de situation.

Tu remplaces Agessas par Urssaf (qui sont même pas foutu d'avoir un numéro gratuit...).
Les éditeurs se ramassent en "vente moyenne" au titre mais il n'y a que les auteurs et les libraires pour payer les frais. Ceux qui ont une distri et diffusion propre s'en mettent même plein les fouilles.

Moi aussi j'ai envie de pleurer en voyant l'état de mon dos, les heures que je tape et les quelques euros en fin de mois...
Je deviens fou a gaver mon transporteur et ses fameuses augmentation tarifaires négociés et surtout systématiques. Fou à courir derrière des bouquins en rupture 5 jours après leur sortie et qui ont le "malheur" (SIC) de se vendre. Fou d'avoir des collectivités qui veulent toujours plus de dossiers pour avoir l'honneur de presque leur vendre à perte.
Fou de recevoir des bouquins aux coins cornés, fou de se battre pendant des heures avec des attachés de presse que tu dois relancer 8 fois pour que finalement, non t'auras pas le contact direct avec l'auteur que tu cherches à contacter (et t’apprends 2 semaines plus tard que l'auteur n'a jamais vu la couleur de la demande...).

Bref, ça fait pas avancer le schmilblick, mais ça soulage

Compassion d'un autre musicien qui lui aussi est sur le bateau, qui a vu la masse sombre au loin qui ressemble à un Iceberg et qui aimerait bien que le capitaine et machiniste se bougent...

Tout d'accord avec Tofre.
D'un métier passion nous passons à presque manutentionnaire...
Je me souviens de l'époque où nous avions une moyenne de 60/80 nouveautés par mois, où ces livres prenaient le temps d'exister en librairie, où un premier tirage pouvait taper ses 10/12 000 exemplaires...
Aujourd'hui, c'est 60/80 nouveautés par semaine et la norme du premier tirage se rapproche plus des 5 000. Comment veux-tu qu'un auteur vivent avec cela !

Bon là, j'ai une trentaine d'albums à lire. Je reviendrais plus tard causer de tout cela.

Moi parfois dans la FB j'ai l'impression qu'il éssaye de suivre un modèle économique comics - manga , avec des parutions très rapprochés et une quantité de titre conséquentes en sorties par mois, mais sans le prix où le format qui va avec ce modèle économique?

[sellig29]

prévenez moi pour l'autoroute que je prenne ma caisse avec une remorque ,pour l'okkaz !

[Cooltrane]

Le problème de répartition des richesses dans le milieu de la BD ça a l'air bien ecoeurant et vu l'isolation physique de l'auteur ça favorise pas l'union et l'action syndicale mais bien plus l'attitude de mercenaire qui prend le boulot à n'importe quel prix.

Il y a pas de miracle pour obtenir quelque chose de quelqu'un qui s'accapare une part trop grande des richesses il faut lutter et tous ensemble arrêter de lui fournir la matière première qui l'enrichit.

Les scénaristes hollywoodiens ont fait ça il y a 3 ans et ils ont obtenu gain de cause. Faut dire que ça plaisante pas avec les syndicats là bas, celui qui aurait accepté de travailler en temps de grève il aurait plus jamais trouvé de travail par la suite.

c'est assez relatif ton comm... C'est vrai que dès que l'on touche aux images TV , les syndocats US sont très puissant (c'est d'ailleurs pour celà que les sportifs US font souvent grève >> les droits TV partagés... s'ils n'avaient pas cette manne providentielle, les sportifs ne gagneraient pas leurs grèves et se contenteraient de gagner un salaire acceptable pour jouer un sport, et seraient déjà bien content de ne pas être à l'usine ou au bureau... Mais en général, pour que les syndicats US soient respectés par le public US et ayent gain de cause, ils doivent recourrir à des pratiques douteuses (du syle mafia des années 30's, comme dans nos BD)

Coltrane

Je me suis mal exprimée, vu la quantité de livres de tout type qui sortent, il est plus facile d'avoir un grand nombre d'ouvrage de qualité discutable , ça n'empêche qu'il y'a suffisement de bon truc à lire ( enfin voilà du moins du peu de temps que je lis comme un mordu, moi je trouve mon compte du moin).

Absolument... le problème, c'est de filtrer...

[Martin Juneau]

Tout comme les étudiants présentement, les auteurs de BD devraient faire de grosses manifestations, même nocturnes, brasser la cage à une industrie gérée par les gros monopoles et se donner des rôles de leaders syndicalistes par la suite. Bon c'est vrai que je niaise, mais dans mon coin de pays, c'est ce qu'il se produit présentement avec les étudiants, surtout à Montréal, et ce depuis 3 mois et dont on commence à en avoir ras-le-bol de leurs caprices.

Mais j'aimerais voir ce genre de manifestations là des auteurs. Ça les permettrait de sortir de leur placard!

[pabelbaba]

Enfin les étudiants c'est plusieurs dizaines/centaines de milliers de personnes, les auteurs de BD, c'est quoi? 2.000 personnes max?

[Martin Juneau]

Enfin les étudiants c'est plusieurs dizaines/centaines de milliers de personnes, les auteurs de BD, c'est quoi? 2.000 personnes max?

Je plaisantais en quelques sorte, mais on dirait que les auteurs de BD ont tout le temps peur de sortir du placard, sauf pour des dédicaces.

[HubIguane]

Enfin les étudiants c'est plusieurs dizaines/centaines de milliers de personnes, les auteurs de BD, c'est quoi? 2.000 personnes max?

ça dépend si tu te places du côté de la préfecture ou des organisateurs.

[HubIguane]

Enfin les étudiants c'est plusieurs dizaines/centaines de milliers de personnes, les auteurs de BD, c'est quoi? 2.000 personnes max?

Je plaisantais en quelques sorte, mais on dirait que les auteurs de BD ont tout le temps peur de sortir du placard, sauf pour des dédicaces.

et encore ! vu le nombre de vents que je me prends lorsque je lance des invitations à la librairie

[Baltimore]

Je plaisantais en quelques sorte, mais on dirait que les auteurs de BD ont tout le temps peur de sortir du placard, sauf pour des dédicaces.

Houu la méchante pique , mais j'aime

[cronos59]

Une pique? Dans quel sens?

[jmilton]

Deux points, distincts:

- tant qu'on est dans les coups de gueule, j'en profite pour claironner à quel point ca m'insupporte que la BD soit encore releguée dans la catégorie 'BD & Jeunesse' sur par exemple fnac.com.
à bientôt 40 ans, je suis flatté d'avoir une passion 'jeunesse' mais ca commence a bien faire ce manque de considration du soit disant plus grand libraire de France

- rien à voir avec au dessus: mettons les pieds dans le plat.
Ma BD que j'achete à mon libraire entre 12 et 14 Euros grosso modo,
qui peut m'indiquer comment le prix se réparti entre les auteurs, editeurs, fabriquants, distributeurs, marketeux peut être, etc etc...
je me doute que sur un tirage à 10k exemplaire, à la fin scenariste + dessinateur doivent se répartir max 4-5 Euros au final, .. je suis loin?

[nexus4]

Va falloir qu'on fasse une FAQ. Cette question revient souvent.

Croaaaaaaaaaaaaaa ! Au boulot !

[georges abitbol]

Il me semble que les auteurs se partagent environ 10% du prix de la BD, soit bien moins que 4 ou 5 euros, ce qui fait très peu pour les créateurs de l'oeuvre.

[Cooltrane]

Va falloir qu'on fasse une FAQ. Cette question revient souvent.

Croaaaaaaaaaaaaaa ! Au boulot !

ouais , c'est clair

Bon je répond rapidos et à la grosse louche

L'auteur entre 8% et 12% (dans le meilleur des cas, parfois légèrement plus), à se partager entre scénariste et dessinateur... en général le coloriste est payé au forfait

le reste...

Editeur (preneur de risque)= aux environs de 30%
Diffuseur (et stockeur-gérant de l'album, pour finir): 30%
Libraire (le vendeur, quoi): 30%

c'est un peu scandaleux, certainement


s'ils pouvaient se partager le gateaux en 4 (25% chacuns), je crois que ce serait plus sympa et celà réglerait bien des problèmes

[JAUNE]

Tcheu déjà avec 35% (plutot que 30) on rame, alors 25%, tcheu.
Le seul problème que ça règlerait, c'est que les auteurs gagneraient mieux leurs vies sur des bouquins qu'ils ne vendraient plus vu que plus de points de vente

Les auteurs qui vendent bien gagnent bien leurs vies, malgré leurs 'quelques 8-12%, mais ils sont rares vu la pléthore de projets signés (merci aux éditeurs ), et donc d'auteurs et de séries, c'est surtout là qu'est l'os, hélas.

Là comme ça, en donnant ces chiffres bruts, ça peut paraitre scandaleux, mais la chaine, et le commerce, est quand même (infiniment) plus complexe que 4 nombres devant un %...

[JAUNE]

Sur ce point, je pige pas non plus un soulèvement si 'petit', mais il est clair, et j'ai déjà soulevé ce point précédemment, qu'il faudrait que de GROS auteurs tapent du pied, mais le font-ils? En n'ont ils l'envie? Ont-ils conscience, eux qui vive grassement, des problèmes de la grande majorité de leurs collègues?
Ils ont quand même assez ramés un jour, avant leur succès, pour compatir et comprendre, non?

Sans des leviers de poids, tels des VanHamme, Rosinski, Zep, etc, ça ne sera qu'une vaine lutte, je pense.

et le syndicat des auteurs, n'est-il pas assez puissants pour faire inverser la tendance auprès des éditeurs?

[gregb]

moi ce qui me tue c'est de voire dans pas mal de librairies ou bouqinistes sur paris des albums a -30% du prix editeur des leur premier jour de vente ! Je ne parle pas des exemplaires de presse revendus par les journaleux mais bien de grosses quantités de nouveautées bradées à -30% ! Et bien sur tous ces albums sont vendu sous l'etiquette OCCASION donc pas de droits d'auteur !

Ce marcher parrallele ne choc personne ? Qu'attendons nous pour que cette filliaire soit demanteler et que les responsables jugés ?

[Cooltrane]

moi ce qui me tue c'est de voire dans pas mal de librairies ou bouqinistes sur paris des albums a -30% du prix editeur des leur premier jour de vente ! Je ne parle pas des exemplaires de presse revendus par les journaleux mais bien de grosses quantités de nouveautées bradées à -30% ! Et bien sur tous ces albums sont vendu sous l'etiquette OCCASION donc pas de droits d'auteur !

Ce marcher parrallele ne choc personne ? Qu'attendons nous pour que cette filliaire soit demanteler et que les responsables jugés ?

Been vu la loi sur les prix du livre, s'il y a du 30% (même très temporairement), ce sont ou bien les éditeurs ou bien les libraires qui prennent sur leurs marges .... c'est certainement pas le diffuseur et à prion, c'est pas les auteurs non plus, puisque ses droits lui sont déjà versé (je crois) à l'imprimerie. Donc, je ne vois pas top où est le problème pour l'auteur

J'ai vu chez Slumberland des nouveautés à moins de €10.00 pour la première semaine, mais jamais sur carte de fidélité...