de cdmdu » 13/08/2010 09:47
Je ne vais pas défendre les propos de ce militaire: ils ne sont pas acceptables.
Par contre, crier sus au "néo-colonialisme", là, je trouve ça un peu fort de café:
Qui ne s'énerverait pas lorsque, se prenant des pierres sur son véhicule, ou ayant eu un accrochage avec une autre voiture, il verrait débouler un photographe lui pointant son appareil sous le nez, et un mec qui filme à côté?
A mon avis, rares sont les gens qui appellent les journalistes pour passer en une du 20h lorsqu'on a rayé leur voiture et qu'en réponse ils ont insulté les gens en face. Personne n'aime voir ses moments de colère transmis au monde entier (ou même à quelques-uns).
Donc, sans être normale ou acceptable, il me semble que je peux comprendre la réaction de l'officier français.
Ensuite, c'est vrai qu'il est assez condescendant, mais qui ne l'est pas quand il en a l'occasion?
Le mec qui hausse la voix sur la caissière parce qu'il y a une erreur sur les affichages en rayon, celui qui conchie la standardiste de son FAI parce qu'internet ne marche pas et ça fait 3 jours et demi, celui qui médit sur le personnel d'entretien parce qu'il n'y a plus de PQ dans les chiottes du personnel?
Le mec qui se donne toute priorité en voiture parce qu'il a une bêêêlle mercedes?
La demi-vieille qui grille tout le monde à la poste en disant "excusez-moi je suis pressée"?
Ou celle qui vous passe devant à la caisse du supermarché: "j'n'ai que 4 articles!"... "ah non, j'ai oublié mon lait et la nourriture pour mon chat"?
Bref, nous sommes hélas tous condescendants quand nous le pouvons, à citer nos connaissance réelles ou entrevues, pour nous faire mousser et pour faire avancer les choses. Je n'y vois ni racisme, ni colonialisme quelconque. Et combien, tel Arias, qui viennent se justifier: "Quelqu’un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur : « Je n’avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d’original : je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. » (La Bruyère)
Combien vois-je de personnes, qui, à l'hôpital, me menacent des pires maux, procès, "dégradation", perte de salaire ou de carrière, etc., parce que je (ou l'interne) leur refus le médicament qu'ils désirent, ou qu'ils attendent comme tout le monde parce qu'il y a plus urgent à côté?
Et pourtant, tous connaissent très bien le docteur untel ou Mr le 34ème adjoint au maire, tous sont des cousins issus-issus des pieds du chef de service de l'hôpital d'en face, et tous me traîneront dans la boue et iront voir ailleurs... jusqu'à la prochaine fois.
Mari transve mare hominibus semper prodesse