Corto Maltese...

[Solomon]

Message précédent :

1. Projet initié par les héritiers et l'éditeur, les auteurs ont été sélectionnés après casting. (c'est un très bon choix, leur Dieter Lumpen est vraiment bien

Seul Pellejero a travaillé à Dieter Lumpen — avec Jorge Zentner
(En effet, j’aurais aimé qu’ils choisissent Zentner : Canales n’est pas vraiment à la hauteur.)

[unrefractaire]

Les cinq épisodes des Scorpions me semblent assez avantageusement présentés dans ce format, en N/B :

Malheureusement, l’intégrale est fortement remontée : les trois premières histoires ont été publiées à l'origine avec un format de quatre bandes par planche

Ils s'en vantent d'ailleurs dans la présentation éditeur: "Toutes les histoires bénéficient d'un nouveau lettrage, et ont été remontées en planches de 3 strips afin d'homogénéiser leur présentation."
Et le format compact est effectivement plus petit que les albums individuels.

Sinon il y a cette édition des années 2010, en 5 volumes: est-ce qu'elle reproduit l'édition intégrale ?

[toine74]

1. Projet initié par les héritiers et l'éditeur, les auteurs ont été sélectionnés après casting. (c'est un très bon choix, leur Dieter Lumpen est vraiment bien

Seul Pellejero a travaillé à Dieter Lumpen — avec Jorge Zentner
(En effet, j’aurais aimé qu’ils choisissent Zentner : Canales n’est pas vraiment à la hauteur.)

Oups, j'ai râtissé trop large. Merci de la correction Solomon et d'accord avec toi pour Canales.

[L'Ombre Jaune]

Merci pour les réponses...
J'ai une autre interrogation concernant la reprise de Corto par Juan Díaz Canalès et Rubén Pellejero:
Savez-vous s'il s'agit d'un projet éditorial des auteurs ou davantage commercial piloté par un éditeur? Et concernant l'éditeur : le projet initial est-il espagnol, italien ou franco-belge (Casterman) ?

Il existe 2 versions, couleur et noir et blanc:


D'après ce que j'ai pu voir en premier du tome 15, je trouve que la couleur n'apporte pas grand-chose...
L'ensemble est une réussite, non?

Effectivement, même si tout cela est une question de goûts, je trouve aussi que la couleur n'apporte pas grand chose, j'ai d'ailleurs choisi d'acheter la version en noir et blanc. Mais il faut cependant un peu nuancer : alors que la majorité des albums de Corto étaient originellement en noir et blanc, et ont été colorisés par la suite (avec un résultat mitigé, selon moi), cet album ci a été également conçu en couleur, à la base. Et donc, la version couleur ne me déplaît pas trop non plus.

[Solomon]

Sinon il y a cette édition des années 2010, en 5 volumes: est-ce qu'elle reproduit l'édition intégrale ?

Non : le découpage est celui des eo, à en juger par l’image de preview.

[Solomon]

Merci pour les réponses...
J'ai une autre interrogation concernant la reprise de Corto par Juan Díaz Canalès et Rubén Pellejero:
Savez-vous s'il s'agit d'un projet éditorial des auteurs ou davantage commercial piloté par un éditeur? Et concernant l'éditeur : le projet initial est-il espagnol, italien ou franco-belge (Casterman) ?

Il existe 2 versions, couleur et noir et blanc:
D'après ce que j'ai pu voir en premier du tome 15, je trouve que la couleur n'apporte pas grand-chose...
L'ensemble est une réussite, non?

Effectivement, même si tout cela est une question de goûts, je trouve aussi que la couleur n'apporte pas grand chose, j'ai d'ailleurs choisi d'acheter la version en noir et blanc. Mais il faut cependant un peu nuancer : alors que la majorité des albums de Corto étaient originellement en noir et blanc, et ont été colorisés par la suite (avec un résultat mitigé, selon moi), cet album ci a été également conçu en couleur, à la base. Et donc, la version couleur ne me déplaît pas trop non plus.

Parlant des versions en noir et blanc, il y a une belle intégrale italienne qui rassemble les trois histoires de Canales et Pellejero en nb, avec beaucoup de contenu bonus.

[carbonnieux]

Y-aurait-il un spécialiste dans la salle pour me dire ce que fut le tirage du tout premier album de Corto Maltèse, à savoir le TL de Publicness :

[pol]

Y-aurait-il un spécialiste dans la salle pour me dire ce que fut le tirage du tout premier album de Corto Maltèse, à savoir le TL de Publicness :

les Corto Maltese Publicness, c'est un peu le grand flou. 3500 annoncé pour le second à l'italienne (1974), 2500 pour le grand format de 1972, il était dit 3000 pour la réédition du premier (1971), mais sans précision pour le premier tirage toilé...
ce sont des infos que j'ai depuis longtemps, mais n'ayant jamais croisé le tirage, je ne sais pas si c'est noté dedans.
un vieux BDM, début des années 2000, donnait des précisions je crois.
désolé de ne pas te renseigner.

[Solomon]

Y-aurait-il un spécialiste dans la salle pour me dire ce que fut le tirage du tout premier album de Corto Maltèse, à savoir le TL de Publicness :

les Corto Maltese Publicness, c'est un peu le grand flou. 3500 annoncé pour le second à l'italienne (1974), 2500 pour le grand format de 1972, il était dit 3000 pour la réédition du premier (1971), mais sans précision pour le premier tirage toilé...
ce sont des infos que j'ai depuis longtemps, mais n'ayant jamais croisé le tirage, je ne sais pas si c'est noté dedans.
un vieux BDM, début des années 2000, donnait des précisions je crois.
désolé de ne pas te renseigner.

Dans son De l'autre côté de Corto, Petitfaux fournit les mêmes informations.

[Révéler] Spoiler:

[carbonnieux]

Merci ; j'avais juste retrouvé le souvenir de Pratt qui déclarait dans Le désir d'être inutile de Petifaux chez Laffont que "Le responsable de Publicness, Joël Laroche, … responsable d'un mensuel sur la photo, Zoom Magazine, … rencontré dans une convention de BD était venu vers moi et m'avais dit "je veux éditer un album de Corto Maltèse, je ne te paie pas mais je te fais un beau livre". Et j'avais dit oui. Effectivement, il ne m'a jamais donné d'argent et a sorti un très bel alum … qui a étonné les amateurs de bande dessinée."

[jdo]

il y a un exemplaire qui s'est vendu cette semaine sur cata un bon prix 2453 ht
il était en bel état
pas parfait parce qu'il y avait quelques rousseurs


en revanche on distingue bien le coté granuleux de la couverture


de très rare il est passé à plus courant, trois hypothèses possibles :
- un tirage de plus de 50 ex (mais l'éditeur est formel)
- certains exemplaires seraient des faux (d'ou la vérification de la couverture granuleuse)
- le turnover de certains exemplaires

[carbonnieux]

De faux exemplaires ça parait dingue ! Jamais entendu parler de la chose

En revanche je trouve que cet album en version TL est vraiment une rareté.

Et au final 2700 € TTC pour un livre aussi rare que ce premier album de Corto , c'est pas vraiment excessif même avec ces petites piqûres , le reste étant vraiment très très beau ...

[jdo]

C'est une réflexion et une hypothèse car comme il y en a beaucoup qui sont passés en vente depuis pas mal de temps, il faut bien une explication à ça

Envoyé de mon SM-G965F en utilisant Tapatalk

[unrefractaire]

Je viens d'acheter une réédition de l'EO Casterman (1991 d'après la fiche). J'avais lu quelques Pratt (La Ballade et Scorpions du désert 1) il y a des années mais sans creuser.
On se laisse prendre par l'atmosphère envoûtante du récit à énigme, des personnages englués dans leurs contradictions. Les récits sont empreints d'une ambivalence de principe : les grands sentiments voisinent avec la rapacerie, le courage côtoie la couardise, spéculation philosophique et financière font bon ménage, tout cela dans un chassé-croisé éthique un rien goguenard... Nostalgie, sentiment romantique, ironie et causticité, tout cela se mêle et s'interpénètre...
L'appel de l'aventure est systématiquement déjoué par une fin ou un retournement ironique, comme dans les récits de EC Comics: cet esprit d'exploration, de goût du risque, est définitivement celui d'un autre siècle (ou d'un autre âge, celui de l'enfance), nous sommes dans un âge de l'après (post), tous les grands auteurs ont senti ce tournant (Alan Moore par exemple), ils en jouent et le sentiment de nostalgie n'en est que plus fort car nous sommes devant la perte irrémédiable de cette possibilité de l'aventure.
Dans cet album, j'y retrouve tout ce dont parle Thierry Thomas dans sa présentation du catalogue "Le voyage imaginaire" : un sens de la délicatesse, de la légèreté, de la transparence, de la fluidité...
Parfois, on ressent la couleur : le bleu du ciel en particulier, ou certaines lumières... La colorisation remplit-elle ce manque (qui n'en est pas un)?
Et, chose rare en BD, certains dialogues deviennent des citations...
"Triste aventure pour tous... [...] En quelques heures nous avons tout détruit." [p. 116]
Sinon une question technique : les planches de ces histoires sont bien en 2 bandes, d'où le format carré de certaines éditions? (Les planches reproduites dans le catalogue "Voyage imaginaire" indiquent "2 planches" en montrant un montage pour album).

[Solomon]

Sinon une question technique : les planches de ces histoires sont bien en 2 bandes, d'où le format carré de certaines éditions? (Les planches reproduites dans le catalogue "Voyage imaginaire" indiquent "2 planches" en montrant un montage pour album).

Pratt avait l’habitude de modifier plusieurs fois ses planches, de les remonter et de les remanier. Pour cette raison, il a dessiné la plupart des histoires longues de Corto Maltese (et de nombreux autres séries) sur des bandes individuelles, collées ensuite sur les planches. Cela lui permettait de repenser la structure des pages, et d’apporter rapidement des modifications.

Au contraire, la plupart (totalité ? Je ne suis pas sûr, et je préfère la prudence) des histoires de Pif ont été dessinés sur deux demi-planches, collées successivement au milieu.
https://www.2dgalleries.com/planches/20 ... 7-3iqp.jpg
https://i.pinimg.com/originals/94/5a/07 ... ff292a.jpg
https://dyn1.heritagestatic.com/lf?set= ... t.chain%5D

Sur Pif Gadget, dans tous les cas, les histoires étaient publiées sur quatre bandes.

[Jopo de Pojo]

Merci ; j'avais juste retrouvé le souvenir de Pratt qui déclarait dans Le désir d'être inutile de Petifaux chez Laffont que "Le responsable de Publicness, Joël Laroche, … responsable d'un mensuel sur la photo, Zoom Magazine, … rencontré dans une convention de BD était venu vers moi et m'avais dit "je veux éditer un album de Corto Maltèse, je ne te paie pas mais je te fais un beau livre". Et j'avais dit oui. Effectivement, il ne m'a jamais donné d'argent et a sorti un très bel alum … qui a étonné les amateurs de bande dessinée."

Dans le hors-série Hugo Pratt de "L'Express" de 2015, Laroche raconte que ce premier album a été tiré à 1000 exemplaires. Il dit aussi qu'il en a broché quelques exemplaires à la main pour être prêt à temps pour le Festival de Lucca. Pourrait-il s'agir des fameux "50 ex" parfois évoqués ?

[pol]

Merci ; j'avais juste retrouvé le souvenir de Pratt qui déclarait dans Le désir d'être inutile de Petifaux chez Laffont que "Le responsable de Publicness, Joël Laroche, … responsable d'un mensuel sur la photo, Zoom Magazine, … rencontré dans une convention de BD était venu vers moi et m'avais dit "je veux éditer un album de Corto Maltèse, je ne te paie pas mais je te fais un beau livre". Et j'avais dit oui. Effectivement, il ne m'a jamais donné d'argent et a sorti un très bel alum … qui a étonné les amateurs de bande dessinée."

Dans le hors-série Hugo Pratt de "L'Express" de 2015, Laroche raconte que ce premier album a été tiré à 1000 exemplaires. Il dit aussi qu'il en a broché quelques exemplaires à la main pour être prêt à temps pour le Festival de Lucca. Pourrait-il s'agir des fameux "50 ex" parfois évoqués ?

Merci pour l'info, quelqu'un le signale aux correcteurs pour la fiche du livre ? je sais, je peux le faire...

[carbonnieux]

Merci ; j'avais juste retrouvé le souvenir de Pratt qui déclarait dans Le désir d'être inutile de Petifaux chez Laffont que "Le responsable de Publicness, Joël Laroche, … responsable d'un mensuel sur la photo, Zoom Magazine, … rencontré dans une convention de BD était venu vers moi et m'avais dit "je veux éditer un album de Corto Maltèse, je ne te paie pas mais je te fais un beau livre". Et j'avais dit oui. Effectivement, il ne m'a jamais donné d'argent et a sorti un très bel alum … qui a étonné les amateurs de bande dessinée."

Dans le hors-série Hugo Pratt de "L'Express" de 2015, Laroche raconte que ce premier album a été tiré à 1000 exemplaires. Il dit aussi qu'il en a broché quelques exemplaires à la main pour être prêt à temps pour le Festival de Lucca. Pourrait-il s'agir des fameux "50 ex" parfois évoqués ?

Bien vu ; et il dit précisément que "on en a broché quelques-uns pour les montrer au festival de Lucca et, au total, on en a tiré 1.000 exemplaires. On allait le distribuer nous-mêmes. … et nous l'avons réédité deux fois" !!

[beboun7]

Merci ; j'avais juste retrouvé le souvenir de Pratt qui déclarait dans Le désir d'être inutile de Petifaux chez Laffont que "Le responsable de Publicness, Joël Laroche, … responsable d'un mensuel sur la photo, Zoom Magazine, … rencontré dans une convention de BD était venu vers moi et m'avais dit "je veux éditer un album de Corto Maltèse, je ne te paie pas mais je te fais un beau livre". Et j'avais dit oui. Effectivement, il ne m'a jamais donné d'argent et a sorti un très bel alum … qui a étonné les amateurs de bande dessinée."

Dans le hors-série Hugo Pratt de "L'Express" de 2015, Laroche raconte que ce premier album a été tiré à 1000 exemplaires. Il dit aussi qu'il en a broché quelques exemplaires à la main pour être prêt à temps pour le Festival de Lucca. Pourrait-il s'agir des fameux "50 ex" parfois évoqués ?

Bien vu ; et il dit précisément que "on en a broché quelques-uns pour les montrer au festival de Lucca et, au total, on en a tiré 1.000 exemplaires. On allait le distribuer nous-mêmes. … et nous l'avons réédité deux fois" !!

C'est exactement ce que m'a dit que Joël Laroche sur l'histoire de cet album. 50 broché à la main pour Lucca (avec le fameux papier en couv) et 1000 avec jaquette. Il a d'ailleurs mis beaucoup de temps à vendre ces 1000 exemplaires. On retrouve encore des pubs de publicness avec cet album 3 ans après. Cet investissement a d'ailleurs empêché Joël Laroche de faire un album du même type avec Gillon qui était jaloux de ce beau boulot. Ensuite, pour le T2 en couleur, ça n'a pas été pareil car il l'a fait en collaboration avec les italiens.
Pour tout amateur de Pratt, on peut viser tous les albums Publicness de l'époque : le TL, les deux tirages CM 1 et 2, La lagune des beaux songes de 1972 en français et le Cormorant en sérigraphie. Que de très beaux albums.

[carbonnieux]

Album reçu aujourd'hui. Et le papier granuleux est assez unique dans son genre. Un album mythique pour moi dans un état quasi neuf si ce ne sont de petites taches très légères sur le toilage de la reliure.

[Choci Loni]

Merci d'avance à ceux identifieront ce personnage...