Message précédent :
@ubr84: Ton enthousiasme fait plaisir à lire.
Tu peux enchaîner avec Le Veilleur du Jour les yeux fermés. Inscrit lui aussi dans le cycle des contrées, ce roman - que je trouve encore meilleur, personnellement - poursuit la réflexion entamée par l'auteur dans Les Jardins Statuaires sur la décadence des civilisations, sa manifestation subreptice, notre aveuglement à son égard, voire notre accoutumance à tant de médiocrité, sans pour autant tomber dans redite. Si le propos et l'écriture ciselée d'Abeille se retrouvent de l'un à l'autre, le cadre et l'ambiance du récit sont très différents. Malgré deux intrigues distinctes, le fait de reconnaître l'univers dans lequel on s'immerge est un plus indéniable permettant de reconnecter au fil de pensée de l'auteur.
Tout comme toi, j'avais trouvé Les Jardins Statuaires un peu long à démarrer, même si immédiatement fascinant. Les vingt premières pages du Veilleur du Jour, en revanche, m'ont happé, et c'est la sensation de n'avoir jamais rien fait qu'arpenter les contrées chevillée au corps, amnésie partagée avec le protagoniste, que j'ai repris ma lecture.
Je n'ai jamais lu le reste du cycle, composé de recueils de nouvelles. Il faudrait que je prenne un jour le temps soigner cette paresse.
PS: Malgré Schuiten aux illustrations de la très belle édition du tripode, je n'avais pas fait le rapprochement pourtant évident avec Les Cités Obscures. Je me disais juste: "Whaa... Les belles illustrations de Schuiten !"
Je me sens très bête, des fois.
