Cinéma : les films en salle

[superscream]

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Poutine

[Sysy77]

Je viens de (re)voir la bande annonce d'Avatar 3 et je la trouve toujours aussi pauvre en surprises et même en promesses de nouveautés tout court.
Après la claque du 1, j'avais trouvé le 2 tellement brouillon et répétitif que je redoute une déception encore plus grande dans le 3. Toutefois, la date de sortie se rapprochant, je partage une idée qui me trotte dans la tête depuis le premier épisode, en tant qu'amateur de SF et cartésien malgré tout, histoire de spéculer avec vous sur les scénarios futurs (si vous aimez ça).
Je ne l'ai lue nulle part ailleurs, promis. Et je ne l'ai même pas cherchée non plus, afin de garder intact le frisson et la joie au cas où, effectivement, "je l'avais deviné !"
Je mets la balise spoiler, on ne sais jamais

[Révéler] Spoiler:

Sur Pandora les espèces autochtones "majeures", qu'on pourrait rapprocher des mammifères sur Terre, ont toutes 3 paires de membres : les chevaux, les félins, les rhino-marteaux. Mêmes les gros cétacés du 2ème épisode ont 3 paires de nageoires, vestiges de membres terrestres comme ceux des baleines et dauphins par exemple, que Cameron nous montre bien dans le loooong plan de la baleine dressée verticalement.

Or les Na'vis n'ont que 2 paires de membres et aucune trace de membres amputés ni de vestiges atrophiés. On voit assez le torse nu de Jack Sully à longueur de film pour pouvoir le constater. Et James Cameron est très rigoureux sur les données scientifiques et technologiques de ses films. Si on conserve le principe d'une évolution naturelle plausible sur Pandora, les Na'vis ne font donc pas partie de la faune majeure qui a évolué localement. De plus, aucune autre espèce ne se "branche" sur les autres, ce n'est pas montré ailleurs ni expliqué, comme un avantage évolutif ou issu d'une fonction animale quelconque.

On pourrait donc en déduire que les Na'vis sont des descendants de voyageurs spatiaux qui sont arrivés sur Pandora et ont manipulé jadis la faune locale pour pouvoir s'y connecter et communier avec elle. Ils auraient aussi créé les arbres des âmes comme stockages de données, un peu comme un cloud voire même une IA végétale, avant d'oublier leurs origines célestes.

La scientifique Grace qui s'est téléchargée dans l'arbre des âmes dans le 1 pourrait finir par le découvrir en creusant le passé, Cameron l'ayant conservée comme personnage virtuel dans son scénario du 2. Cela donnerait également une explication plausible à la faculté de l'arbre de stocker et transférer des âmes de Na'vis ou encore d'influencer toute la faune à la fin du 1. Enfin, les arbres de vie du 1er et du 2ème épisode sont à chaque fois montrés en plan en contre-plongée avec le ciel étoilé visible au-delà, à travers une sorte de structure circulaire, comme un monument artificiel, un télescope ou une antenne (!), en ruine.

Je verrais bien Cameron faire cette révélation à la fin du 3 en cliffhanger avant le 4, avant de faire revenir les Na'vis spatiaux comme nouveaux moteurs de l'histoire. Par exemple, un nouveau conflit éclaterait dans le 4 entre les humains et les 2 branches des Na'vis, ceux de Pandora et les spatiaux qui devraient auparavant apprendre à se coaliser. Enfin, dans le 5, une délégation de Na'vis partiraient vers la Terre pour "soigner" celle-ci et "sauver" ses habitants afin de limiter leur exode et éviter qu'ils ne pourrissent Pandora. Cela se passerait, bien sûr, après une nouvelle guerre de pacification/décolonisation, mais sur Terre et dans sa banlieue spatiale cette fois-ci, et toujours menée par Jack Sully qui aiderait les Na'vis en connaissant le terrain.

Voilà, on verra si j'avais raison ou si c'était juste un délire. Cela ferait de bons films en tout cas. Et vous, si vous m'avez lu, vous en pensez quoi ?

[BDphile et fier]

Théorie intéressante.et brillante.

[superscream]

[superscream]

[nexus4]

Rien que la bande annonce me bouffe.
Quelqu'un l'a vu ?

Aujourd'hui, Alice se retrouve devant un juge et n'a pas le droit à l'erreur. Elle doit défendre ses enfants, dont la garde est remise en cause. Pourra-t-elle les protéger de leur père soupçonné d’inceste avant qu'il ne soit trop tard ?

[euh... si vous le dites]

Rien que la bande annonce me bouffe.
Quelqu'un l'a vu ?

La bande-annonce m'a amplement suffi.
C'est le genre de trucs qui encombrent les salles alors que c'est juste du téléfilm pour animer un débat télévisé.

Et alors, ça reprend ce truc qu'on voit jusqu'à la nausée depuis que le standard des films de plateformes s'est imposé : tout ce qui n'est pas au centre de l'image est flou. Comme si le spectateur ne pouvait plus focaliser son attention que sur une chose dans l'image. Après, c'est sans doute plus pratique quand on fait son repassage ou quand on mate un film en utilisant son smartphone en même temps.

[nexus4]

Allons bon, j'ai pas de smartphone.
Je vois que Philippe Rouyer l'a trouvé "formidable", et lui donnant humblement l'attribut de cinéphile averti, j'aime à croire qu'il n'aurait pas ce qualificatif pour un tas de boue. Même si il est parfois emporté par son élan.

[euh... si vous le dites]

Allons bon, j'ai pas de smartphone.

Je ne parlais pas pour toi, évidemment.

Je vois que Philippe Rouyer l'a trouvé "formidable", et lui donnant humblement l'attribut de cinéphile averti, j'aime à croire qu'il n'aurait pas ce qualificatif pour un tas de boue. Même si il est parfois emporté par son élan.

Je ne sais pas qui est Philippe Rouyer.

[nexus4]

Un journaliste de Première, qui intervient régulièrement dans Le Cercle, notamment avec des analyses enflammées de séquences (classique ou actualité) où la forme dit le fond. Moi j'aime bien. En tout cas il est passionné.

[L'Ombre Jaune]

Je vais filer cette bande annonce à un de mes ex-collègues, en phase finale de procédure de jugement pour la garde partagée de sa fille de 7 ans., suite à un divorce.

De nos relations, il m'a souvent décrit en long et en large (ainsi qu'à nos autres collègues/amis), au fil des très longues procédures (depuis plus de 3 ans), qu'il se sentait véritablement victime d'aliénation parentale de la part de la mère, qui en gros, tentait, vainement, de manipuler la gamine pour qu'elle rejette le papa, quitte à tenter d'affabuler des assertions calomnieuses.
Je le connais bien ce papa, son parcours et son hygiène de vie, et je l'ai déjà vu plusieurs fois en compagnie de sa petite : elle est folle la madre, de vouloir mettre des trucs sur son dos, cette petite est super heureuse avec son papa.

Mais comme expérimenté et expliqué par mon collègue, les avocates de la maman, les psychologues qui font les examens/réunions/médiations/rapports et qui vont "éclairer" les juges, tout ce beau monde, de l'avocate à la juge, sont des femmes qui semblent mettre leur condition féminine vaguement teintée d'anti-paternalisme au-dessus de l'intérêt véritable de l'individualité de l'enfant.

Bon, c'est un seul cas.
Ce n'est pas une statistique.
Mais cette bande-annonce me fait peur. Elle ne semble pas cocher l'une ou l'autre case d'une simple et salutaire objectivité non plus.
Amha.

[nexus4]

Un journaliste de Première, qui intervient régulièrement dans Le Cercle, notamment avec des analyses enflammées de séquences (classique ou actualité) où la forme dit le fond. Moi j'aime bien. En tout cas il est passionné.

Pour donner un exemple, comment il raconte Shinning pour Pathé.



Ou une scène des Frères Sisters pour Le Cercle.

[euh... si vous le dites]

Un journaliste de Première, qui intervient régulièrement dans Le Cercle, notamment avec des analyses enflammées de séquences (classique ou actualité) où la forme dit le fond. Moi j'aime bien. En tout cas il est passionné.

Bon, je vais pas mentir, quand je pense critique cinématographique, Première, c'est pas mon premier choix.
Le Cercle, jamais écouté.
Après, si le gars est passionné et possède un vrai discours sur le cinéma, ça peut m'intéresser même si ça ne correspond à la vision que je me fais du cinéma. Aucun problème avec ça.
Ceci dit, j'ai regardé la vidéo sur Shining. C'est informatif (même si perso je n'ai rien appris) mais ça ne me semble au final pas beaucoup parler de cinéma.
Je n'ai pas vraiment retrouvé ce que tu écrivais , à savoir "des analyses enflammées de séquences où la forme dit le fond" qui m'intéresseraient sans doute plus. Faudrait sans doute que je regarde l'autre vidéo, sur le film du fils Audiard. Mais faut que je trouve la motivation.

[Julien Despreux]

Rien que la bande annonce me bouffe.
Quelqu'un l'a vu ?

Aujourd'hui, Alice se retrouve devant un juge et n'a pas le droit à l'erreur. Elle doit défendre ses enfants, dont la garde est remise en cause. Pourra-t-elle les protéger de leur père soupçonné d’inceste avant qu'il ne soit trop tard ?

Déjà, passez votre chemin, car le terme "garde" n'est plus utilisé depuis la fin du siècle dernier, substitué par "DVH / Droit de Visite et d'Hébergement", plus respectueux de l'enfant qui n'est pas un objet et plus représentatif de la réalité de la majorité des jugements systématiquement orientés en faveur de qui vous savez ...

[euh... si vous le dites]

Rien que la bande annonce me bouffe.
Quelqu'un l'a vu ?

Aujourd'hui, Alice se retrouve devant un juge et n'a pas le droit à l'erreur. Elle doit défendre ses enfants, dont la garde est remise en cause. Pourra-t-elle les protéger de leur père soupçonné d’inceste avant qu'il ne soit trop tard ?

Déjà, passez votre chemin, car le terme "garde" n'est plus utilisé depuis la fin du siècle dernier, substitué par "DVH / Droit de Visite et d'Hébergement", plus respectueux de l'enfant qui n'est pas un objet et plus représentatif de la réalité de la majorité des jugements systématiquement orientés en faveur de qui vous savez ...

Alors, dédaigner un film sur la base d'une simple bande-annonce, c'est déjà pas très malin (mea culpa, je me suis permis de le faire alors que d'habitude je ne le fais pas - en règle générale d'ailleurs, je ne regarde presque jamais les bandes-annonces) mais alors le faire sur base d'un mot utilisé dans un pitch d'allociné, c'est complètement con.

[euh... si vous le dites]

Ou une scène des Frères Sisters pour Le Cercle.

Tiens, je suis étonné qu'il n'associe pas le travelling sur la mer avec le célébrissime travelling de Leone qui découvre la ville à partir de la gare dans Il était une fois dans l'Ouest. Audiard ne peut pas ne pas y avoir pensé.
Sinon, j'aime bien l'enthousiasme du gars mais l'intervention est trop courte pour être vraiment intéressante. C'est sans doute le format de l'émission qui y oblige. La pensée critique a besoin de temps et d'espace pour se déplier et ici ça reste assez sommaire.

Sinon, j'ai regardé le cv du gars et il me semble que c'est surtout chez Positif qu'il bosse.
Bon, on connait la rivalité et l'acrimonie qui opposent les Cahiers du Cinéma et Positif et j'ai toujours été pour ma part un enfant des Cahiers. Ceci dit, en janvier 2022, je me suis dit que je me donnais une année pour lire à la fois chaque numéro des Cahiers et chaque numéro de Positif. Ben, le résultat en décembre, comme à chaque fois que j'ai lu Positif, c'est que je ne comprends pas ce qui s'y écrit. Ca m'est complètement étranger. Tant mieux s'il y a des gens à qui ça parle (la diversité critique est une richesse très importante d'autant plus qu'elle me parait aujourd'hui en péril) mais moi ça ne me parle pas du tout.

[Julien Despreux]

Rien que la bande annonce me bouffe.
Quelqu'un l'a vu ?

Aujourd'hui, Alice se retrouve devant un juge et n'a pas le droit à l'erreur. Elle doit défendre ses enfants, dont la garde est remise en cause. Pourra-t-elle les protéger de leur père soupçonné d’inceste avant qu'il ne soit trop tard ?

Déjà, passez votre chemin, car le terme "garde" n'est plus utilisé depuis la fin du siècle dernier, substitué par "DVH / Droit de Visite et d'Hébergement", plus respectueux de l'enfant qui n'est pas un objet et plus représentatif de la réalité de la majorité des jugements systématiquement orientés en faveur de qui vous savez ...

Alors, dédaigner un film sur la base d'une simple bande-annonce, c'est déjà pas très malin (mea culpa, je me suis permis de le faire alors que d'habitude je ne le fais pas - en règle générale d'ailleurs, je ne regarde presque jamais les bandes-annonces) mais alors le faire sur base d'un mot utilisé dans un pitch d'allociné, c'est complètement con.

Bien sûr, je te rejoins dans notre contrition commune, mais le stagiaire d'Allociné n'a-t-il lui-même pas simplement repris les termes du dossier de presse fourni pour le film ?

[euh... si vous le dites]

"Une bataille après l'autre" de Paul Thomas Anderson
Ce qui est bien avec Paul Thomas Anderson, c'est qu'il utilise les moyens pour filmer, et dans son film il y a des moments de toute beauté (la séance d'intro, la séquence dans la maison de Del Toro).

La longue séquence dans la maison du sensei, c'est pour moi certainement le moment le plus réussi du film.
Et le personnage joué par Benicio Del Toro (impeccable) est également le personnage qui me semble le plus réussi.
Toutes les scènes avec Del Toro sont réussies, dès sa première scène au dojo avec Willa.
Le détail du moment où il prend le temps de saluer le tatami avant de quitter le dojo avec Di Caprio qui s'agite dans tous les sens, c'est juste génial.

La première chose qui m'est venu en sortant du film c'est de me dire qu'Ari Aster (celui qui a fait "Edington") devrait voir ce film, il comprendra ce que c'est de tirer des balles et de toucher sa cible. Son dosage d'excès, d'humour, d'amour, d'action , décrit politiquement cette Amérique coupée en deux.

Oui.
Mais même si j'ai très largement préféré le film de PTA à celui d'Aster, je n'ai pas nécessairement l'impression qu'il soit politiquement plus pertinent.
Le truc qui ne va pas du tout par exemple, c'est qu'entre la première et la deuxième partie du film qui est contemporaine; il y a 16 ans, ce qui nous donne une première partie entre 2005 et 2010 à la grosse louche. Et ça ne matche pas du tout avec le terrorisme d'extrême-gauche qui nous est montré, qui rappelle beaucoup plus les années 70.
La pertinence du propos politique du film sur l'état de l'Amérique contemporaine, elle me semble uniquement portée par l'arc Del Toro sur l'immigration. Avec Del Toro qui remet à sa place Di Caprio en le traitant d'égoiste quand il s'excuse de le foutre dans la merde. A quoi, Del Toro lui répond qu'il ne l'a pas attendu pour être dans la merde au quotidien.
Mais comme le centre du film, ça doit rester le trajet de la star bankable Di Caprio et de sa fille, avec Penn au milieu, le film se débarrasse assez rapidement de Del Toro. Et la portée politique du film s'évanouit.
Le personnage joué par Joaquin Phoenix dans Eddington me parait commenter l'Amérique contemporaine de manière plus riche que tout ce que montre PTA. Les qualités, grandes, du film de PTA ne me semblent pas résider dans son éventuel commentaire politique.

Bien entendu difficile de ne pas parler du casting, alors beaucoup regarde vers Di Caprio, mais perso, j'ai beaucoup aimé Chase Infiniti (qui joue la fille) et que dire de la master class de Sean Penn !

Bien aimé Chase Infiniti même si son personnage m'a paru manquer de consistance.
Par contre Sean Penn, faut arrêter, il m'a cassé les couilles dès sa première apparition.

il y a un fond musical style piano "grinçant" ultra répétitif.

Le problème, c'est qu'il y a beaucoup trop de musique dans le film.
Et ce n'est pas un défaut que j'attribuerais à la musique composée par Jonny Greenwood mais à l'utilisation que PTA choisit d'en faire. Mais bon, cet enrobage musical de tous les instants, c'est peut-être aussi dû aux contraintes liées à l'immensité du budget.

[crepp]

Par contre Sean Penn, faut arrêter, il m'a cassé les couilles dès sa première apparition.

Je m'attarde un peu sur ça. Je me souviens de tes remarques sur Joaquin Phoenix, ou sur Daniel Day Lewis, maintenant sur Sean Penn, mais en fait ce n'est pas que tu n'aimes pas ces acteurs, tu n'aimes pas les rôles où on leurs demande un coté "excessif". Pourtant dans "une bataille après l'autre" je trouve dans un sens que le calme du sensei face à la descente des flics est lui excessif, attention ça fonctionne très bien, mais tout de même moins réaliste à mes yeux.

[crepp]

"Arco" de Ugo Bienvenu et Felix de Givry

"En 2075, une petite fille de 10 ans, Iris, voit un mystérieux garçon vêtu d'une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel. C'est Arco. Il vient d'un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l'aider par tous les moyens à rentrer chez lui."

C'est beau, brillant, touchant, avec cette particularité de cibler plusieurs sujets, sans réellement s'attarder dessus, et pourtant ça marche. Je lis souvent une référence à Miyazaki, je trouve cette comparaison excessive (sauf pour la musique).
Bref, un coup de coeur

[The Maze Echo]

Bref coup de coeur

"Bref coup de cœur" ou "bref, coup de cœur" ?