jolan a écrit:Même si je suis resté hermétique à cette "histoire", j'aurais aimé être happé par un film agréable à regarder, mais non.
Et puis qu'est-ce qu'elle vient faire là la seule scène sympa et amusante du film façon Coen avec le tueur qui veut faire croire à un suicide et qui doit se débarrasser de la voisine et du gars qui passe l'aspirateur ? Tiens, je vais écrire une scène à la Coen. C'est bancal.
On pourra trouver tous les défauts possibles et imaginables au cinéma de Lynch, ça ne changera rien au fait que dans mon parcours de cinéphile, il occupe une place plus qu'essentielle.
Depuis Blue velvet qui m'a montré que le cinéma pouvait être autre chose, jusqu'au trip ultime qu'est Mulholland drive, en passant par Twin Peaks qui est certainement l'oeuvre dans laquelle j'ai pris le plus de plaisir et d'intensité à me perdre et à essayer de me retrouver. Pour moi, Lynch, c'est comme une deuxième peau. Jamais aucun autre cinéaste ne m'a fait cet effet-là.
Twin Peaks - Fire walk with me, c'est pas le meilleur film du monde mais je pense que c'est à tout jamais mon film préféré.
La mort d'une pauvre petite midinette perdue filmée comme une apocalypse, comme une tristesse infinie qui se répand sur le monde. Avec le requiem de Cherubini.
C'est tellement petit mais en même temps si grand.
Ca me bouleverse complètement.
Ahhh, Laura Palmer.
Laura Palmer.
Lynch, ça explose dans ton cerveau. Ou pas.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"