Cop James B. Harris - 1987
Si même un génie comme De Palma s'est cassé les dents sur Ellroy avec son Dahlia Noir vraiment plus que moyen, que pouvait faire ce pauvre tâcheron de Harris ( alors oui y avait bien la jurisprudence Curtis Hanson gars pas bien doué qui touché par la grâce sur LA Confidential ), bien rien tout simplement, ça ressemble un peu à du Ellroy mais de loin très très loin, après avoir finit le roman Lune Sanglante, quel idée j'ai eu de vouloir en regarder l'adaptation.
Ca commence mal avec un titre bien pourri : Cop, c'est quoi ce titre à la con, tout ça parce que Robert Wise a fait sa pince et pas voulu qu'on utilise le titre original qui était aussi le titre d'un de ces films ( Blood on the Moon ).
Pas grand chose à sauver dans ce film à part un James Woods plutôt bon ( même si il ressemble pas trop au Hopkins de Ellroy ) le corps très bandant de Randi Brooks et le plan final avec la punchline qui tue, le reste pfff, Lesley-Ann Warren gâche un personnage en or massif dès son arrivée le film devient chiant alors que jusque là il était déjà pas bien passionnant, les libertés prises avec le roman sont nul ( on change les motivations du tueur, on change son trauma, le passé de Hopkins est zappé alors que c'est important dans le roman car ça explique son obsession pour les meurtres de femmes ici il est même transformé en meurtrier sommaire alors que dans le roman il tue toujours en état de légitime défense ( ici il vide carrément son chargeur sur chaque victime ) et le coté queutard du perso est quand même bien mit de côté du coup au lieu d'être devant un perso typiquement Ellroy on se retrouve devant un énième vigilante à la Paul Kersey ), dans le roman le fait qu'on suive les actes du tueur amenait un réel plus ici le tueur on le voit seulement dans les 5 dernières minutes, Woods étant coproducteur il se met même dans 95% des scènes du film, sinon le L.A de Ellroy toujours un personnage à part entière de ces romans est ici complétement zappé ( ou presque ), le film se passerait a New York que ce serait exactement pareil.
La partie enquête si riche et si passionnante dans le roman est ici complétement insipide et chiante et l'intrigue est simplifié au maximum ( alors quand c'est pour LA Confidential ou Dahlia qui sont des romans fleuves se déroulant sur plusieurs années c'est compréhensible mais ici putain l'intrigue ici est vraiment de courte durée dans le roman c'est vraiment épuré y a pas de digression ).
Le coté Hard Boiled de chez Ellroy est ici réduit au strict minimum : 2 découvertes de cadavres et c'est tout alors que dans le roman on a notamment un meurtre ultra barbare ou le tueur vide son chargeur dans le cul d'un gars, heureusement il a gardé la scène ou Hopkins raconte des histoires à sa fille de 9 ans, de loin le passage le plus badass du film.
Que ce soit une mauvaise adaptation ça aurait pu passer si le film avait proposé des trucs sympa mais non y a vraiment rien à se mettre sous la dent.
Le climax final d'un point de vue technique est plutôt pas mal torché ( même si on tricard la doublure de façon bien trop flagrante, bein oui filmé une doublure de face à 3 mètres c'est pas génial comme idée ).
Sinon y a des trucs complétement débile comme Woods qui lorsque découvre le premier corps de façon très correct fout ces empreintes partout dans l'appartement, tu parles d'un super flic.
La BO comme tout polar 80's qui se respecte est bien pourri.
Pour un film comme ça fallait Friedkin derrière la caméra.
2/10
Dorian Gray Oliver Parker - 2009
Mouais pas génial, bon je connais pas le roman donc je sais pas si c'est une bonne adaptation mais en je sais que c'est pas un bon film.
J'ai trouvé ça bien gentillet et assez mal écrit, le début est super longuet et la transformation de Gray en psycho se fait quasiment en 1 jour et la dépravation de Gray c'est traité en 2 minutes top chrono : les trips sadomaso, homo et sexuel c'est traité très rapidement on dirait que le réal il a expédié ça comme un truc obligé du cahier des charges, mais qu'il avait un peu honte de foutre ça dans son film.
Après on a une grosse ellipse histoire que tout les neuneus comprennent que Gray y vieillit pas et c'est pas follement passionnant et très balisé.
La réalisation est sans ampleur et la reconstitution d'époque est pas spécialement marquante ( mais bon c'est pas cheap ).
Ben Barnes est pas trop mal en Gray, mais le meilleur acteur est sans conteste Colin Firth génial en simili Méphistophélès, par contre Ben Chaplin c'est une catastrophe il plombe bien le film, Rachel Hurd-Wood avec une coupe de cheveux pas possible et saper comme un sac comme dans Solomon Kane passe pour une gourdasse à gros seins et pis elle se fait piquer la vedette par Rebecca Hall ( et oui encore elle ) qui niveau charme est clairement un cran au dessus.
Bon c'est pas du film honteux mais vu la réputation du bouquin m'attendais vraiment à mieux et surtout pas à un film tout public.
4/10