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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Ciné-Club séance 64 : You Can't Take It With You (Capra 38)

Messagede jolan » 09/05/2021 18:52

Message précédent :
fanche a écrit:C'est marrant, j'adore ce film mais je suis presque entièrement d'accord avec makidoo :lol:
Je repasserai pour mon avis


Ah d'accord, le Capra...
Quand tu avais posté ça je croyais que tu l'avais déjà revu.
Mais oui, il y a deux versions, il faut sélectionner la VO et les ST sur ton ordi ou ta télé (tu le sauras pour les prochains films, ou même hors du ciné-club pour regarder des films en VM(multilingue), sur Arte par exemple, ça peut servir ;) )
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
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Re: Ciné-Club séance 64 : You Can't Take It With You (Capra 38)

Messagede fanche » 09/05/2021 20:00

jolan a écrit:
fanche a écrit:C'est marrant, j'adore ce film mais je suis presque entièrement d'accord avec makidoo :lol:
Je repasserai pour mon avis


Ah d'accord, le Capra...
Quand tu avais posté ça je croyais que tu l'avais déjà revu.
Mais oui, il y a deux versions, il faut sélectionner la VO et les ST sur ton ordi ou ta télé (tu le sauras pour les prochains films, ou même hors du ciné-club pour regarder des films en VM(multilingue), sur Arte par exemple, ça peut servir ;) )

J(ai cherché mais surement mal sur mon ordi ;)
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede sergent latrique » 09/05/2021 20:02

Sur two lane blacktop, en VO on comprend les vroom vroom sans problème , les humains causent pas beaucoup, les moteurs si :D
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede fanche » 09/05/2021 20:02

euh... si vous le dites a écrit:
fanche a écrit:C'était pour "You Can-t Take it with You' ;)
Vu et j'ai bloqué sur cette VF 25 ans après le premier visionnage. Un James Stewart impeccable dans son rôle maladroit mais pas si bête et un Edward Arnold que j'aurais aimé voir plus longtemps. La famille extravertie trop poussée. Heureusement les séquences en prison ou face à la loi viennent aérer la narration. Les passages avec les domestiques (j'avais été marqué à l'époque) n’arrange rien. En bon libertarien, Capra nous sert un plat qui perd de sa saveur avec le temps et je souscris aux remarques des (ou du :D) détracteur. J'ai adoré ce revisonnage malgré tout, je met un 3.5/6


Sur le Capra, il y avait deux pistes sonores sur le fichier, une piste en français et une piste en vo.
Il fallait sélectionner la piste vo.

Un ratage de ma part.
C'était vraiment épuisant à regarder
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede fanche » 09/05/2021 20:03

sergent latrique a écrit:Sur two lane blacktop, en VO on comprend les vroom vroom sans problème , les humains causent pas beaucoup, les moteurs si :D
[Révéler] Spoiler:
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Ils n'ont même pas de noms, ça facilite les choses
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede makidoo » 11/05/2021 11:28

En tout cas en voilà un film qu'il est bien :ok:
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede euh... si vous le dites » 11/05/2021 13:38

makidoo a écrit:En tout cas en voilà un film qu'il est bien :ok:


Ah ben, ça me fait plaisir.
C'est certainement un de mes films américains préférés des 70's.
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede makidoo » 11/05/2021 13:58

C'est une super découverte pour moi, je ne connaissais pas du tout (c'est ce qui est bien avec ce ciné-club, comme je ne connais pas grand chose, je découvre beaucoup de films ! :-D ), mais vraiment j'ai été emballé.
Je ferai une petite chronique plus tard ;)
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede sergent latrique » 12/05/2021 16:02

Two lane blacktop M.Hellman 1971
Un film sur le monde de la voiture et de la contre culture, ou de la contre culture au travers de l'automobile.
Le titre est important, car il met en valeur les routes secondaires et pas les grandes autoroutes de circulation sans intérêt pour nos deux personnages.
Le film ne se déroule pas sur un récit structuré, avec des rebondissements et un dénouement, mais va suivre une ligne d'errance comme les deux compères de la Chevrolet 55 au fil de la route. On ne sait pas d'où ils viennent, où ils vont et le spectateur suit le parcours au jour le jour autour de leur voiture, élément central de leur association au gré des rencontres et des réparations. Cette atmosphère de garage de bricoleur et de passionné, est parfois plus proche du reportage
que du cinéma classique ce qui donne cette ambiance de champ de course dès le début film en nocturne.
Le conducteur ne pense que courses et vitesse, le mécano huile, moteur, gicleur et performance et malgré les rencontres
de hasard sur la route, ne dévient pas de leur monde mécanique, comme enfermés dans leur obsession, y compris au travers de cérémoniaux immuables (il faut voir comment à chaque arrêt ou départ de courses les mêmes rituels sont répétés pour ouvrir le capot, la malle, régler le moteur,..)
Les autres personnages gravitant autour de ces deux taciturnes impénétrables, hermétiques, à part les autres fous de voitures dans les courses, sont en dehors de leur monde, y compris l'homme à la GTO, amateur de voiture mais sous un angle totalement opposé, frimeur, mythomane, bavard, à la recherche constante des auto-stoppeurs pour mieux se mettre en valeur, que ce soit sur sa voiture dont il vante les caractéristiques et le confort ad nauseam.
GTO est assez énervant comme type mais plus humain au final par ses défauts. La fille change d'avis de mec, de direction, mais cela n'influence pas leur route au fond, ils la laissent partir avec un motard sans chercher à la retenir. Elle aussi malgré ses contradictions apparait comme une personne plus réelle.
"Driver et Mecano" ont ôté dans la Chevrolet, tout ce qui nuirait aux performances en course, ils n'ont même pas l'esprit de compétition sur la route, ils font la course pour gagner du fric et rouler sans finalité que de poursuivre ce style de vie à l'infini et perdent par ce biais leur humanité.

Film intéressant par ce côté culte de la voiture (rien que ça m'intéressait), pas un chef d'oeuvre cinéma en tant que tel mais un marqueur représentatif d'une époque et d'une évolution de la société américaine (pas trop sur la bagnole car la culture de la bagnole remonte bien avant cette époque).

Que dire de la fin ..... abrupte, en dehors des règles classiques, comme pour une issue fatale à une course sans fin.

C'est une belle découverte, originale, surtout il y a 50 ans, et pour cela, ma note est 4,5/6
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede euh... si vous le dites » 12/05/2021 17:19

Two-lane blacktop - Monte Hellman (1971)

Bon c'est un film que j'aime beaucoup et que je prends toujours un immense plaisir à revoir.
Mais cette fois, dans le cadre de ce ciné-club, j'ai été frappé par les comparaisons que l'on peut faire avec La ronde de l'aube de Sirk qui avait fait l'objet de la première séance.
La ronde de l'aube présentait des personnages déclassés qui gagnaient péniblement leur vie dans des courses d'avion locales. On sentait également le désenchantement lié à une époque révolue. Celle de l'héroïsme des as du pilotage lors de la guerre.
Dans Macadam à deux voies, Hellman remplace les avions par des voitures et le contexte du désenchantement est lié aux idéaux de la contre-culture qui se sont fracassés contre le mur du réel.
Mais là où le désenchantement charriait chez Sirk de la mélancolie et une certaine forme de romantisme du désespoir, Two-lane blacktop évacue radicalement toute forme de sentimentalisme.
Two-lane blacktop ne conteste plus rien. Two-lane blacktop est un long trip nihiliste qui part de nulle part, qui ne va nulle part et qui s'arrête nulle part.
Two-lane blacktop conserve aujourd'hui une modernité inaltérée, contrairement à des films comme Easy Rider qui sont à mon sens restés figés dans leur époque et qui ne valent plus que comme témoignage.
La ronde de l'aube se terminait sur un suicide. Ici, c'est le film lui-même qui se suicide en cours de route, qui brûle littéralement jusqu'à disparaître.
Là où Sirk creusait la psychologie de ses personnages, Hellman leur refuse toute épaisseur psychologique.
Les dialogues sont purement utilitaires et n'expliquent jamais rien (des trucs de bagnoles dont on se contrefiche, les élucubrations d'un mythomane dont on se contrefiche tout autant et c'est tout).
Il n'y a pratiquement pas de récit. Il n'y a pas de personnages. Pas de noms. Juste des figures, de l'espace, du temps et une trajectoire qui va vers nulle part (de manière assez parlante, on ne s'étonnera guère du titre du dernier film de Hellman "Road to nowhere").
Et les voitures sont créditées au générique au même titre que les acteurs...
Casting complètement improbable d'ailleurs.
Autour de Warren Oates, fidèle parmi les fidèles, Hellman bricole un casting autour d'un chanteur folk à succès en complet contre-emploi, du batteur des Beach Boys en goguette et d'une totale inconnue.
Et ça fonctionne magistralement. Warren Oates est génial comme d'habitude, James Taylor est parfait en conducteur mutique, Dennis Wilson est plus convaincant dans son rôle de mécanicien que quand il joue de la batterie dans les Beach Boys et Laurie Bird a la frimousse parfaite de la fille un peu paumée (c'est bien triste qu'elle se soit suicidée à l'âge de 25 ans).
Hellman réussit le tour de force de faire un film sans récit, sans personnages mais avec des acteurs impeccables.
Comme je l'ai dit il y a quelques jours, c'est un de mes films américains préférés des années 70.

Ma note : 6/6
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede makidoo » 12/05/2021 19:43

Two-lane blacktop, Monte Hellman, 1971

J’ai trouvé ce film assez formidable. Un rythme qui m’a complètement happé, j’aurai pu suivre ces « drivers » pendant des heures.
Pourtant s’il y’a bien un domaine dont je me contrefous éperdument c’est bien les bagnolles. Ça ne m’intéresse pas, même petit je n’ai jamais joué aux petites voitures (ni au foot d’ailleurs, une vraie tarlouze !)
J’ai trouvé le montage, les cadrages, la photographie, la lumière, le son, très réussis. Il y a pour moi une ambiance captivante dans ce film, une certaine forme de beauté qui touche à la grâce. Le choix d’acteurs non professionnels passe très bien, puisque l’on a affaire à 2 passionnés proche de l’autisme, totalement inexpressifs, absorbés totalement par leur passion, les autres protagonistes ne sont pour eux presque que des figurants avec lesquels ils n’ont que peu d’interactions.
Ils font un choix d’ailleurs à contre-courant de ce qui se faisait à l’époque : tailler la route vers la Californie sur la mythique Route 66. Là ils partent de Californie pour aller vers l’Est (la destination n’est jamais complètement actée puisqu’elle peut changer au fil de leur périple).
Ici ce n’est pas l’arrivée qui est importante mais bien le voyage. Capture d’un temps révolu (où l’essence n’était pas chère et on pouvait se permettre d’enchaîner les kilomètres sans se soucier du lendemain, et où on se fichait éperdument de son empreinte carbone !), périple qui nous fait traverser des no man’s land, avec leurs stations services et leurs diners purement américains, ce road movie est une réussite cinématographique, proche de l’épure et du cinéma expérimental (un scénario d’une simplicité confondante, et ce final...). Je l’ai trouvé pour le coup non seulement d’une grande beauté mais également d’une grande modernité. Un pur plaisir de cinéma pour moi.
6/6

Et je cite l’ami Euh au sujet du navet film Le Plaisir
euh... si vous le dites a écrit:C'est une considération qui me laisse songeur : pourquoi donc le récit devrait-il être nécessairement épais pour que le film soit bon ?
Le plaisir, celui que l'on peut prendre à regarder un film, ça peut aussi être celui de la légèreté éphémère, évanescente, qui tourbillonne et qui nous rend simplement heureux pour un moment.

C’est exactement cela avec Two-lane blacktop pour moi.
Dernière édition par makidoo le 13/05/2021 08:55, édité 1 fois.
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede fanche » 12/05/2021 22:27

Une belle balade.
D'abord cette économie de dialogues (un truc que j'adore dans la BD d'ailleurs) et cette présentation de perso très distante mais non dénuée de profondeur (on s'en fout de leurs noms après tout). Le duo pilote/mécano marche comme une seule bête pour moi, un cerveau et un corps même si l'identité de l'un et de l'autre n'est jamais trop évidente. A la rencontre avec la fille la destination est annoncée et l'est en grammaire américaine augure toujours une tragédie donc pas trop de surprise pour la fin sauf pour ce qui va l'amener.
La fille est un personnage central très important mais on le constate plus tard, c'est un catalyseur, un révélateur de chacune des personnalités.
GTO arrive de façon assez vulgaire (mais je lui trouve un côté sympathique qui s'avère pathétique par la suite) dans ce contexte assez mutique et sobre, il déblatère, se vante, pérore et ment ou arrange la réalité selon son envie ou son but et sa vie dissolue ne tient qu'a cette bagnole dont on ne saura jamais comment il se l'est procurée (L'annonce de la destination de son premier auto-stoppeur et la couleur de sa voiture est un petit coup de coude de la part du réal que j'apprécie au passage).
Sa rencontre avec le trio montre sa vacuité et sa frustration et la fille (Higgins?) en joue pour attiser la jalousie des deux autres focalisés sur leur conduite (pas de but précis juste conduire, le gain semble secondaire).
Je n'ai pas assez fait attention aux morceaux de musique, j'ai dû rater un truc. les rencontres avec les personnages de passage enrichi bien le récit sans jamais sembler artificiel, c'est exactement le genre de gars que l'on croise sur la route en gardant un souvenir distinct mais malheureusement superficiel.
En tous cas ce jeu des chats et de la souris semble avoir perdu les lièvres contre la tortue. J'ai surement tout compris de travers mais c'est justement l'intérêt avec ce genre de film, on s'en fout.

Et un 5/6
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede Olaf Le Bou » 12/05/2021 22:42

Two-lane blacktop, Monte Hellman, 1971

j'ai lu avec attention vos retours et je les trouve globalement très pertinents et bien troussés :ok:

cependant je vais un peu bémoliser tout cela, je reconnais des qualités certaines au film mais n'ai pas été emballé plus que ça.
Et tout d'abord sur la technique, j'ai l'impression d'une absence totale de recherche esthétique, je trouve la photographie assez banale, purement fonctionnelle, ça pourrait aussi bien être un reportage de magasine télé (et c'est peut-être voulu, j'en sais rien). Idem pour les éclairages d'ailleurs, seul le son me parait véritablement soigné.
Mais peu importe finalement, le film se présente comme une tranche de vie, un instantané, et l'absence de maniérisme artistique répond à l'absence d'ambition narrative. C'est un manifeste existentiel ce film. Le pendant cinématographique des polaroïds de l'époque, mêmes couleurs crues, même grain grossier de la pellicule, même ode au ici et maintenant. Ici pouvant être n'importe où, et maintenant ne se différenciant guère d'hier et de demain.
Etant totalement réfractaire à la passion automobile et au charme viril des bolides à roulettes et des pistons qui fument, cette dimension du film m'indiffère un peu, mais comme au fond ce n'est pas vraiment le propos, plutôt un arrière plan sur lequel le réalisateur anime ses marionnettes, peu importe finalement.
Reste donc ces personnages, dont on ne sait quasiment rien, même pas le nom, qui semble ne charrier aucun passé et n'envisager aucun avenir. Même GTO semble réinventer son passé au fur et à mesure. Reste également ce portrait d'une Amérique révolue, dans laquelle les voitures vont vite mais les pauvres ruraux font du sur-place. Et puis l'autre réussite du film c'est ce casting impeccable, aucun des acteurs ne semblent jouer un rôle, ils semblent tous vivre leur véritable vie, ça renforce le côté reportage je pense. C'est comme un long épisode de Strip Tease, y compris les adeptes du tuning. Je trouve James Taylor particulièrement remarquable, il a une sacrée présence à l'écran, il me fait penser à Daniel Day-Lewis.
Bref, ce film est une curiosité et ne ressemble pas à grand chose d'autre que j'ai pu voir, mais je suis incapable de dire si c'est le fruit d'une aspiration artistique parfaitement maitrisée ou le résultat d'une errance un peu vagabonde et hasardeuse. Peu importe me direz-vous, c'est le résultat qui compte. Certes, mais ce résultat m'a suffisamment captivé pour me faire suivre ces péripéties avec attention et plaisir, mais pas au point d'y trouver une satisfaction esthétique, émotionnelle ou intellectuelle digne d'un grand film.
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede euh... si vous le dites » 12/05/2021 22:59

Reste plus que jolan pour nous mettre un bon 0.1/6 qui va faire redescendre la note.
Ou pas. ;)
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede fanche » 12/05/2021 23:18

Je viens de percuter qu'il y avait sûrement une énorme piste de lecture sur le Viet Nam :?
Je rate les bonnes pistes de lecture, je sais
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede fanche » 12/05/2021 23:43

Déjà le départ vers l'est, l'anonymat, la fille qui fait ses adieux (en gros), le GtTo archétype de l'opportuniste qui y échappe, l'autre qui part en flamme, les beaufs qui les admirent un peu (via la bagnole/le flingue?). Je sais c'est léger pour un début mais il y a de la matière.
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede jolan » 13/05/2021 03:13

Two-Lane Blacktop - Monte HELLMAN - 1971

Pas trouvé ça passionnant. J'aime bien le road-movie, mais quand il est poétique, et invite au voyage. Là je suis resté au bord de la route, parce que ce n'est pas un road-movie, ce n'est pas un voyage. C'est du sur-place qui tourne en rond, un enfermement psychologique. Les gars sont des autistes incapables de vivre autre chose que leur obsession débile pour des voitures. La vie leur échappe et ils l'observent par la fenêtre, ils traversent leur vie comme les états unis uniformes, sans but et sans désir, sans avenir, sans idée. Je ne me suis donc pas reconnu dans ces personnages moribonds, monotones, silencieux et tristes, vides et froids. De la carrosserie, et rien dedans. Pas une once de vie, pas un mot, pas une pensée exprimée, pas un sourire, même sur la jolie frimousse de la jeune fille, déjà fatiguée des hommes, et croyant elle aussi vivre une aventure alors qu'elle ne fait que prolonger une errance intérieure (ce qui correspond bien au destin de la jeune actrice qui a semble-t-il mal digéré les aspects négatifs de cette période). Alors oui, une belle démonstration du nihilisme ambiant.

Côté réalisation, j'étais par contre bien content de voir un film débarrassé des affres des films de cette époque, qui en cherchant à innover ont surtout engendré le pire de ce qu'a connu le cinéma. Ici la réalisation est d'un classicisme impeccable, froide et directe. Ce qui fait qu'en effet on a un film qui n'a pas du tout vieilli, et qui pourrait même à deux/trois détails près sembler moderne et intemporel. Un objet curieux et pas inintéressant en soi, avec ses séquences quasi-documentaire, mais rien qui n'aie capté mon attention ou suscité plus qu'un intérêt poli. Je suis resté froid et insensible à tout, comme les personnages (à part le moteur des voitures et la fille)

2/6
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede makidoo » 13/05/2021 09:00

euh... si vous le dites a écrit:Reste plus que jolan pour nous mettre un bon 0.1/6 qui va faire redescendre la note.

Nan, 2/6, une bonne note pour Jolan :D
En tout cas les moteurs étaient chauds bouillants, on assisté à une déferlante d’avis en un temps record :ok:
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede euh... si vous le dites » 13/05/2021 14:02

On est même pris de vitesse pour lancer la sélection suivante.
A qui le tour, au fait ?
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede makidoo » 13/05/2021 14:54

C’est à Olaf je crois ;)
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Re: Ciné-Club séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71)

Messagede jolan » 13/05/2021 16:45

makidoo a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:Reste plus que jolan pour nous mettre un bon 0.1/6 qui va faire redescendre la note.

Nan, 2/6, une bonne note pour Jolan :D
En tout cas les moteurs étaient chauds bouillants, on assisté à une déferlante d’avis en un temps record :ok:


Bah oui, je vous ai tous vu poster d'un coup, j'ai halluciné...

Sinon, je trouve que la réalisation était au diapason des personnages, distante, on n'a pas de gros plans sur leurs visages (ou très peu), c'est vraiment un film qui ne cherche pas à creuser leur psychologie ni même montrer leur humanité, ce sont des objets existants aussi bien que leurs bolides sont des objets roulants.

Séance 65 "Two-Lane Blacktop" (Hellman 71) = 4,5

* * *

Bon, c'est parti pour la route de la séance 66, à Olaf en effet :lisezmoi:
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