Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[lobo]

Message précédent :
Oui d'accord aussi pour une séance double avec Nostalghia

[sergent latrique]

Merci Jolan pour les tableaux individuels .

C'est parti pour une doublette

[euh... si vous le dites]

Merci Jolan pour les tableaux individuels .

C'est parti pour une doublette

On commence par Ibbetson et on enchaîne avec Nostalghia ?

[jolan]

Yep

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-TdDI0pXmML

[lobo]

???? C'est ça un des films préférés de jolan ???? Ca me laisse sans voix...
Je ne critiquerai pas, je ne noterai pas...

[euh... si vous le dites]

???? C'est ça un des films préférés de jolan ???? Ca me laisse sans voix...
Je ne critiquerai pas, je ne noterai pas...

J'étais certain que tu allais détester mais c'est dommage de refuser de le noter et de donner, même succinctement, les raisons pour lesquelles tu n'as pas aimé.

[jolan]

Bah oui, le but c'est de donner son avis et sa note, quel que soit le film et le suggesteur, et bien d'expliquer ses raisons, ses sensations. Il ne faut pas que ces séances soient totalement inutiles.

De plus, on joue franc-jeu depuis le début ("la bande des quatre" qui a participé à toutes les séances depuis le début, dont tu fais partie) alors pourquoi faire l'impasse sur celle-ci ?

N'aie pas peur de donner une sale note, je ne suis pas en sucre, je me fiche pas mal qu'on ne partage pas mes goûts ( et puis depuis le temps que tu attends )

Enfin, ne l'ayant pas revu depuis bien vingt ans et n'ayant qu'un vague souvenir, je peux très bien détester moi aussi

[lobo]

OK sous balise alors

[Révéler] Spoiler:

Je ne dirais pas comme je l'ai dit pour l'hirondelle d'or que c'est un nanar. Non, j'y vois un mélo un peu bateau qui accuse vraiment son âge. Je n'y ai trouvé aucun intérêt ni du point de vue fictionnel, ni du point de vue cinématographique. Il ne m'a pas ému, pas fait rigolé (vraiment pas), pas donné envie de danser, il ne m'a surtout jamais étonné (ou peut-être pour sa balourdise : le château de la Belle au bois dormant), il m'a profondément ennuyé surtout sur la fin, je me suis dit, non, pas le coup du message depuis le Paradis, et bien si ! le coup du message depuis le Paradis. Alors je vais voir wikipedia et je lis que Breton y voyait un chef d'oeuvre surréaliste par son lyrisme et son fantastique... Le fantastique, je connais bien le genre, ici, c'est vraiment plan plan l'aspect fantastique... Quant au surréalisme, ce n'est pas du tout mon truc, ni en littérature (à part un peu Aragon, et beaucoup Caillois, mais il a quitté vite le groupe) ni en peinture (Dali, berk), ni en cinéma (le premier Bunuel, berk). Et les histoires dites d'amour fou me laissent froid. Donc note

2/6

[euh... si vous le dites]

OK sous balise alors

[Révéler] Spoiler:

Je ne dirais pas comme je l'ai dit pour l'hirondelle d'or que c'est un nanar. Non, j'y vois un mélo un peu bateau qui accuse vraiment son âge. Je n'y ai trouvé aucun intérêt ni du point de vue fictionnel, ni du point de vue cinématographique. Il ne m'a pas ému, pas fait rigolé (vraiment pas), pas donné envie de danser, il ne m'a surtout jamais étonné (ou peut-être pour sa balourdise : le château de la Belle au bois dormant), il m'a profondément ennuyé surtout sur la fin, je me suis dit, non, pas le coup du message depuis le Paradis, et bien si ! le coup du message depuis le Paradis. Alors je vais voir wikipedia et je lis que Breton y voyait un chef d'oeuvre surréaliste par son lyrisme et son fantastique... Le fantastique, je connais bien le genre, ici, c'est vraiment plan plan l'aspect fantastique... Quant au surréalisme, ce n'est pas du tout mon truc, ni en littérature (à part un peu Aragon, et beaucoup Caillois, mais il a quitté vite le groupe) ni en peinture (Dali, berk), ni en cinéma (le premier Bunuel, berk). Et les histoires dites d'amour fou me laissent froid. Donc note

2/6

L'hirondelle d'or n'est pas un nanar.

[jolan]

Le Tarko

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-7yF3fGXP60

[lobo]

OK sous balise alors

[Révéler] Spoiler:

Je ne dirais pas comme je l'ai dit pour l'hirondelle d'or que c'est un nanar. Non, j'y vois un mélo un peu bateau qui accuse vraiment son âge. Je n'y ai trouvé aucun intérêt ni du point de vue fictionnel, ni du point de vue cinématographique. Il ne m'a pas ému, pas fait rigolé (vraiment pas), pas donné envie de danser, il ne m'a surtout jamais étonné (ou peut-être pour sa balourdise : le château de la Belle au bois dormant), il m'a profondément ennuyé surtout sur la fin, je me suis dit, non, pas le coup du message depuis le Paradis, et bien si ! le coup du message depuis le Paradis. Alors je vais voir wikipedia et je lis que Breton y voyait un chef d'oeuvre surréaliste par son lyrisme et son fantastique... Le fantastique, je connais bien le genre, ici, c'est vraiment plan plan l'aspect fantastique... Quant au surréalisme, ce n'est pas du tout mon truc, ni en littérature (à part un peu Aragon, et beaucoup Caillois, mais il a quitté vite le groupe) ni en peinture (Dali, berk), ni en cinéma (le premier Bunuel, berk). Et les histoires dites d'amour fou me laissent froid. Donc note

2/6

L'hirondelle d'or n'est pas un nanar.

Je n'ai pas dit (ici) que c'était un nanar, j'ai dit que j'avais dit que c'était un nanar...

[euh... si vous le dites]

Le Tarko

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-7yF3fGXP60

Le Nostalghia, j'ai un rip bu-ray 1080p version restaurée.
Ton fichier est aussi bien ?

[jolan]

Moi c'est un BRRip 720p, raboule toujours

[euh... si vous le dites]

Moi c'est un BRRip 720p, raboule toujours

Voilà :

[Révéler] Spoiler:

https://www.transfernow.net/FYTpLO042020

[jolan]

Peter Ibbetson – Henry HATHAWAY – 1935

Eh bien ma foi j'ai également été très déçu par ce nouveau visionnage de ce film qui m'avait jadis enchanté. J'en avais un souvenir très lointain, mais je gardais une trace poétique et romantique indélébile. Je ne me rappelais en fait que des deux premiers tiers, qui restent très réussis. Mais à partir du moment où Peter est emprisonné, j'ai beaucoup de mal à reconnaître ou identifier ce que j'avais aimé. En fait, je ne le sais que trop bien. Ce film m'avait inspiré un scénario de deux anciens amants qui vivent leur histoire d'amour par le rêve. Or, c'est ce qu'il y a de moins beau dans ce film, toute cette niaiserie matinée de religiosité. C'est mignon, mais c'est par-dessus tout très gnangnan, très puéril, très enfantin, très catho, et je déteste ça. Curieusement, j'ai revu récemment « Lost Horizons », qui était également un de mes films préférés adolescent, et j'ai aussi été plus que déçu par le prêchi-prêcha qui l'irrigue, et qui est à mille lieux de mes aspirations et conceptions personnelles.
Il n'en demeure pas moins quelques belles petites idées, comme ces enfants qui se promettent de ne plus jamais se parler et qui en fait ne cesseront de s'aimer jusqu'à leur dernier souffle et au-delà, la symbolique des grilles, que le petit « gogo » passait pour aller jouer avec sa petite voisine, qu'on retrouve lors de la scène où ils se recroisent adultes près des écuries, puis les barreaux de sa geôle qu'il parvient à passer en rêve pour à nouveau la rejoindre. La réalisation est très élégante, sans défaut majeur, et l'aspect poético-romantico-gothique de l'ensemble est assez plaisant à regarder (il sera réutilisé peu après par des Welles, Stevenson, et autre Hitchcock), pas loin non plus de peintres anglais comme Gainsborough, et les enfants jouent très bien, cette fois. On ne peut s'empêcher de penser que leurs larmes sont de vrais larmes, et c'est la chose qui m'a le plus ému.
Mais indéniablement déçu. Je ne marche plus dans le fantastique de l'histoire du dernier tiers, et je regrette que l'on ne s'attarde pas davantage sur la magie de leur sentiments renaissants, le bonheur de leurs retrouvailles du deuxième tiers, mais par une découverte un peu moins franche, ou différente, différée. Et puis déçu par tout cet amour vaporeux et idéal qui sonne si creux et si factice en fait.
On ne devrait jamais revoir un film qu'on a aimé, ou une fille qu'on a aimée (ah oui, je n'ai trouvé aucun charme, aucune beauté, aucune magie au personnage adulte de Ann Harding, et pour moi le charme d'une femme, c'est sacré, c'est même là la seule religion à laquelle j'adhère)

2,5/6 (autrefois un 4)

[Le Complot]

Le Hathaway, j'ai bien envie de le voir, mais Nostalghia, je l'ai revu assez récemment.
Enfin je me souviens pas de tout, et ce sera l'occasion de revoir le parcours de cette incroyable allumette.

[lobo]

Peter Ibbetson – Henry HATHAWAY – 1935
Or, c'est ce qu'il y a de moins beau dans ce film, toute cette niaiserie matinée de religiosité. C'est mignon, mais c'est par-dessus tout très gnangnan, très puéril, très enfantin, très catho, et je déteste ça.

Ah bon quand même...

[sergent latrique]

Peter Ibbetson Hathaway (1935)
Dans le riche milieu bourgeois anglais de Paris au milieu du XIX° siècle, deux enfants, Gogo (Pierre) et Mimsey, sont des voisins inséparable et se chamaillant sans cesse comme chien et chat; le petit garçon devenu orphelin est envoyé dans sa famille à Londres et se sépare à regret de sa seule camarade.
Des années plus tard, le garçonnet devenu jeune homme ambitieux dans l'architecture, Peter Ibbetson, joué par Gary Cooper, n'a pas oublié son amour d'enfance et cherche un nouveau but à sa vie.
Un voyage pour se changer les idée à Paris ravive ses souvenirs lorsqu'il se rend sur les lieux de son enfance .
De retour en Angleterre il part dans la propriété de l'aristocratique duc de Towers pour un projet de construction d'écuries.
La duchesse de Towers, Mary, jouée par Ann Harding est de prime abord distante avec Peter mais l'obstination de la vision architecturale et le charme du jeune architecte va gagner son affection et son amour.
Amour non-dit, presque non su par les deux jeunes personnes qui n'échappe pas après quelques semaines au mari, le très strict et coincé Duc de Towers supportant mal ces sentiments entre Mary et Peter qui se sont enfin reconnus et retrouvés.
Alors que le duc demande le départ du jeune homme, ce dernier va proposer à Mary de s'enfuir avec elle. Elle est sur le pont de céder car elle non plus n'a pas oublié son amour d'enfance. Le mari les surprend: drame passionel, coup de feu et prison pour Peter qui se retrouve sur la paille du cachot sans espoir de sortir.
Fin de la première partie.
La suite consiste en des rêves partagés par les amoureux qui se retrouvent la nuit comme des amants fantastiques dans des décors imaginaires de contes de fée. Une fois sauvée de la mort par la visite in extremis de sa bien aimée, les deux vont vieillir et vivre par songes leurs amours, la veuve dans son château, lui en prison.
Et ils moururent sans enfants, sans même avoir pu consommer leur hymen. Que dire sinon que c'est triste quoi.

Gary Cooper est un formidable acteur, mais on peut oublier dans ses performances ce film. Cela démontre qu'il sait tout jouer.
Au final, c'est le mélodrame parfait, musique de violons sanglotants, bons sentiments, enfants rieurs et bons vieux souriants qui se transforment sous les coups du destin en pleurnicheries et malheurs funestes, toute la guimauve dont pouvait rêver à une époque, peut-être, un certain public.
Le film est découpé en chapitres, mais on peut le considérer en deux parties, deux styles, le premier réaliste, l'enfance, la jeunesse et la rencontre dans la Yorkshire dans la propriété du duc de Towers et une seconde, fantastique, en style de conte à partir de la condamnation et de la séparation des amoureux.

Les années 30 sont l'époque des films de studio qu'Hathaway enchaîne comme d'autres grands réalisateurs, des films "de commande" destiné à plaire au public et lui offrir une palette de films de tous les genres.
La réalisation est honnête et conforme à son objectif, donc je ne le qualifierai pas de nanard ou de film tout pourri, juste conforme à une époque.
Ca a quand même bien vieilli, et réservé à un public de cinéphile classique.
Ma note 2,5/6

[sergent latrique]

Je viens de lire vos critiques. C'est vrai que les souvenirs jouent des tours. Et comme pour le film, on a du mal à concevoir cette persistance de sentiments amoureux d'enfants toute une vie (c'est long des années en taule);
j'essaye de voir Nostalghia rapidement.

[euh... si vous le dites]

Peter Ibbetson - Henry Hathaway (1935)

Le film m'a déçu par rapport à ce que j'en attendais.
La première partie avec les enfants est très réussie. C'est la meilleure partie du film à mon sens. Les enfants jouent bien, la réalisation est élégante, la photo de Charles Lang est superbe. On sent avec beaucoup de beauté la force du destin en marche.
J'aime beaucoup ce type d'atmosphères "gothique" américaine telle que l'on pourra la trouver plus tard également dans des films pourtant très différents comme le Rebecca de Hitchcock ou The ghost and Mrs. Muir de Mankiewicz (également photographié par Charles Lang).
La deuxième partie a par contre peiné à me convaincre.
Ca traine avant que Cooper rencontre Harding (même si la toute jeune Ida Lupino épate dans une courte scène parisienne - j'adore Ida Lupino). Mais plus grave, et c'est ce qui plombe le film à mon sens, Hathaway échoue à montrer la naissance du sentiment amoureux du couple. Cela devrait être le centre du film et on n'a en fait droit qu'à quelques scènes très plates autour d'un Gary Cooper transparent (je n'aime en général pas beaucoup Gary Cooper) et une Ann Harding inexistante. La scène de reconnaissance des amoureux n'a dès lors pas la force qu'elle devrait avoir. Borzage aurait pu faire des merveilles avec ce matériau (avec l'ensemble du film d'ailleurs) mais ici ça ne décolle jamais.
J'aime beaucoup l'idée de l'amour qui triomphe de la séparation par le biais de rêves partagés et qui se perpétue même au-delà de la mort.
Malheureusement, le traitement n'est ici pas du tout convaincant.
L'amour plus fort que tout ne donne lieu qu'à un trip régressif dans l'enfance assez ridicule à coup de rosebud et de châteaux imaginaires.
Pas convaincu par contre qu'il faille absolument plaquer une lecture religieuse sur le final du film. D'autres interprétations sont tout à fait possibles.

Ma note : 2/6

[jolan]

Tiens je me fais un petit Hathaway moi ce soir, "Nevada Smith" tout de suite sur la 8