Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[jolan]

Message précédent :
Jolan = 0
Complot = 0,60
Arcarum = 1
Sergent = 2
Olaf = 3

C'est rigolo, les notes vont grandissant à chaque nouvel avis, on va ptet finir avec un 6

Plus que Lobo et Euh... (et éventuel revenant/nouvel arrivant)

[euh... si vous le dites]

Le lien vers Charade avec choix de sous-titres français ou anglais :

[Révéler] Spoiler:

https://www.transfernow.net/6x0E98042020

[lobo]

Pour le Kramer, je n'ai pas eu le courage de tout regarder, et qui plus est je n'avais pas les sous-titres anglais. Rien de ce que j'ai vu ne m'a fait rire mais le côté démesure mérite un peu plus que les zéros pointés de jolan et du complot, me semble-t-il. C'est quand même difficilement regardable de la première à la dernière image.
Disons 2

[euh... si vous le dites]

It's a mad… - Stanley Kramer

Bon, j'ai tenu vaillamment un peu plus d'une heure avant de jeter l'éponge.

0/6

[Le Complot]

@Lobo : j'ai mis 2/20 pour les belles voitures.
@Euh : grand moment que ce Charade hier soir, merci, et ma critique un peu plus tard.

[jolan]

Séance 30 : It's a Mad Mad Mad World (Kramer 63) = 1,22

[lobo]

Séance 30 : It's a Mad Mad Mad World (Kramer 63) = 1,22

Je suis un peu confus de nous avoir entraîné dans cette galère. Pourtant c'est un film qui semblait d'une certaine importance dans l'histoire du cinéma : "His (Kramer's) first attempt at directing a comedy film paid off immensely as It's a Mad, Mad, Mad, Mad World became a critical and commercial success in 1963 and was nominated for six Academy Awards, winning for Best Sound Editing, and two Golden Globe Awards."[wiki]
Curieusement ce film a produit sur moi le même effet d'agacement (mais c'est pas drôle du tout !) que certaines histoires du magazine Mad de la même époque (ou d'un peu avant). Me demande s'il n'y avait pas là une forme d'humour (in the jugular vein) qui est devenue insupportable...
NB : pour vous dire l'humour que j'aime, j'aime beaucoup les comédies US des années 2000, Judd Apatow, Adam McKay, Ben Stiller, Will Ferrell... Et je tiens Ricky Gervais pour le meilleur humoriste de l'époque... Et pour la France (pas taper, pas taper) Eric Judor, Bruno Dumont (quand il est marrant)...

[jolan]

Pas grave, on propose tous des trucs qui ne marchent pas, c'est l'intérêt de proposer des films jamais vu.

Tu voulais de la comédie, on en a eu (un très mauvais produit), et ça va continuer avec "Charade", qui est nettement moins au ras des pâquerettes

[Le Complot]

Charade

L'on ne peut qu'être ébloui par la force et le style du générique signé Maurice Binder, effusion de lignes et autres formes géométriques très colorées, illustrant parfaitement le titre ; sur la très bonne musique d'Henry Mancini, discrète, légère mais efficace. Le ton est donné, un homme se tue en sautant d'un train, Audrey se trouve déjà menacée par ce que nous croyons être une arme à feu, mais qui s'avérera être un faux-semblant, dans les mains de l'enfant. Nous retrouvons aussi Cary dans son dernier grand rôle, toujours aussi crédible à l'aube de la soixantaine, sous l'une de ses nombreuses identités factices. S'ensuivent un jeu de piste et une course au trésor (pour un magot supposé être détenu par Audrey et qui lui vaudra ses nombreux ennuis) entre la police, le couple et les truands (surprenant James Coburn) ; trésor qui se révélera être 3 timbres de forte valeur laissés sur l'enveloppe du défunt à sa veuve.

Le tour de force c'est que personne ne semble être ce qu'il est, au moins au premier abord. Les truands sont des vétérans ayant servi une cause juste (avant toutefois de dérober de l'argent), l'agent de la CIA est en fait un tueur en série, et dernier mais pas le moindre : Cary, qui, sous de nombreuses identités, agit dans tous les sens, et ne fait comprendre aux spectateurs ses véritables intentions/motivations qu'à la fin du film.

Véritable plaisir des sens, ce film enchanta les critiques, le désignant parfois film de l'année, mais pour moi cette comédie policière est juste fantastique et l'une des meilleures de sa décennie. C'est léger, drôle, enjoué, bourré de références, ce subtil mélange entre intrigue et humour ne m'a pas laissé de marbre. Voir le Paris de l'époque (en plus sous l'œil de Donen) est également fascinant, sans parler d'Audrey en Givenchy. Tout sonne juste, la technique est au top.

17/20

[arcarum]

Charade - Stanley Donen

Un homme est assassiné à bord d'un train. A son retour de vacances à la montagne, son épouse découvre que feu son époux a vendu l'ensemble des biens leurs appartenant.

Scénaristiquement le film fait très fort. Il se joue de son spectateur, comme il se joue de l'héroïne principale. Autant les protagonistes évoluent dans une aventure tiraillée par des rebondissement, de l'action, de l'amour, du mystère, autant le spectateur navigue dans le film d'espionnage, la comédie romantique, le thriller, et le policier.

Cette construction est encore renforcé par le jeu des acteurs, impécable. Audrey Hepburn, jouant les ingénues, à la limite du contre jeu, surjouant parfois pour renforcer les moment où elle doit être la midinette transi de Cary Cooper.
Ce dernier, à contrario, toujours sous air bourru de baroudeur se mute soudainement en boutte-en-train pour redevenir un personnage dangereux.
Les acteurs secondaires sont également parfais, tous dans un registre comico-ridicule- dangeureux.

La réalisation est parfaite, apportant par ses choix de plan, de construction de scène, un supplément parfaitement maîtrisé à cette histoire aux rebondissements permanents.

Vraiment un super film
5/6

[jolan]

Charade – Stanley DONEN – 1963
J'avais le souvenir d'un film beaucoup plus rythmé, plus hystérique, plus tarabiscoté dans sa construction, plus foutraque en fait. Or il s'avère que c'est un tout autre film que je revoie, très simple, essentiellement concentré sur Audrey et sa jolie frimousse, j'ai donc préféré cette vision. Le scénario ne représente aucun intérêt, et les événements qui s'enchaînent ne sonnent pas très juste, l'intrigue reposant sur un ressort trop mince pour nous accrocher. De fait, on assiste surtout à la romance faussement contrariée entre Audrey Hepburn et Cary Grant, que je trouve plutôt superficielle, mais qui nous offre de jolis plans sur la jolie frimousse et les sourires enjôleurs de la dame. Faussement, parce que tout est faux dans ce film, on en viendrait même à douter de l'innocence de cette femme finalement trop innocente pour être totalement sincère, mais dont on voit qu'elle laisse ses sentiments diriger sa vie lorsqu'elle tombe illico amoureuse du vieil inconnu, lui faisant même du rentre-dedans d'adolescente.

Non, l'intérêt ne réside ni dans l'histoire policière ni dans la romance, mais entre les deux, dans le registre de la comédie, dans les dialogues, dans la relation entre les deux personnages. Comme je l'ai dit plus haut, j'aime beaucoup « Arabesque », que Donen a tourné peu après, une comédie sur fond d'espionnage du même ordre, avec un scénario prétexte de même calibre, mais que je trouve bien plus drôle et à la réalisation beaucoup plus inventive, avec une idée à chaque plan. Mais c'est le même humour, ironique, détaché, britannique, pince-sans-rire (peut-être la patte du scénariste des deux films, Peter Stone ?).

Du coup, jamais l'aspect policier ne nous tient en haleine, on sait qu'on regarde une comédie bien innocente des années 60. Quant à l'aspect "carte postale" de Paris, c'est plutôt mince, il manque plein d'endroits, même ça c'est raté. Ok donc je répète une troisième fois, un film qui ne tient que par la jolie frimousse d'Audrey (que j'aime d'autant plus qu'elle ressemble à mon premier amour) et le talent de Cary Grant, que je tiens pour l'un des meilleurs acteurs de comédie qui ait été.

On a aussi beaucoup trop de reflets de perches micro et de reflets de caméra, d'éclairages de studio qui bombardent d'ombres les scènes d'intérieur, perso ça me gêne.
Ah, et le gamin joue horriblement mal...

2,5/6

[Le Complot]

Quant à l'aspect "carte postale" de Paris, c'est plutôt mince, il manque plein d'endroits, même ça c'est raté.

Oui enfin le but n'était pas de compiler les quartiers, un à un. Bizarre comme reproche.

parce que tout est faux dans ce film

Sauf l'alchimie entre acteurs principaux.

Non, l'intérêt ne réside ni dans l'histoire policière ni dans la romance, mais entre les deux, dans le registre de la comédie, dans les dialogues, dans la relation entre les deux personnages.

On y arrive.

Du coup, jamais l'aspect policier ne nous tient en haleine,

Sauf la poursuite dans le métro, quand même.

Ah, et le gamin joue horriblement mal...

Oui.

[jolan]

Quant à l'aspect "carte postale" de Paris, c'est plutôt mince, il manque plein d'endroits, même ça c'est raté.

Oui enfin le but n'était pas de compiler les quartiers, un à un. Bizarre comme reproche.

Non, je n'ai pas prétendu cela. Ce n'est pas un reproche, plutôt une déception.
Quand tu vois les quais de Seine, Notre-Dame, la séquence en bateau-mouche, bref, quand le film est tourné spécialement à Paris, tu te dis qu'il pourrait y avoir des sites plus intéressants. Mais ce n'est évidemment pas le but.

[Le Complot]

Quant à l'aspect "carte postale" de Paris, c'est plutôt mince, il manque plein d'endroits, même ça c'est raté.

Oui enfin le but n'était pas de compiler les quartiers, un à un. Bizarre comme reproche.

Non, je n'ai pas prétendu cela. Ce n'est pas un reproche, plutôt une déception.
Quand tu vois les quais de Seine, Notre-Dame, la séquence en bateau-mouche, bref, quand le film est tourné spécialement à Paris, tu te dis qu'il pourrait y avoir des sites plus intéressants. Mais ce n'est évidemment pas le but.

Oui, si tu veux.

Il manque les critiques d'Olaf, Euh et Lobo

[jolan]

Et du Sergent.

Ca va viendre

On va pouvoir passer à la préparation de la prochaine séance.

Comme Olaf semble revenir parmi nous, peut-être temporairement, je propose, dans la mesure où il en serait d'accord, qu'il préside la 32.

[Olaf Le Bou]

j'avais écris la moitié de ma chronique, l'avais laissée en plan pour plus tard, et mon ordi est passé sans prévenir de l'ancienne version de edge à la nouvelle, et m'a fermé sans crier gare tous mes onglets. je refais ça dans la soirée.

et pas de problème pour lancer la prochaine salve'

[jolan]

Hockey koule

N'hésite pas à soumettre ta liste

Bon, je vais me mater "Vacances romaines " tiens...

[lobo]

Charade (Donen 1963)
Donen, je l'accueillais avec le souvenir de Chantons sous la pluie (que j'aime modérément) et de Funny Face (que j'aime beaucoup). Je suis plutôt un inconditionnel des comédies musicales et amoureux de Audrey Hepburn. Mais j'ai été très déçu par ce film. Certes ça commence par un générique magistral... Certes l'aspect comédie romantique, avec un Cary Grant vieillissant et une Audrey plus icône que véritable artiste d'ailleurs, est agréable. Mais le scénario policier lui-même est bien pénible, lourdingue et mal maîtrisé, au point que pendant le deuxième tiers je me suis beaucoup ennuyé et j'ai failli arrêter. Ce qui ne va pas, je trouve, c'est le mixte de comédie romantique et de thriller : ça paraît léger, les méchants sont plutôt de bons bougres, l'inspecteur français est là pour amuser (admettons), et puis tout à coup on a des meurtres horribles. Et puis, les moments de suspense sont ratés amha. Rien de plus banal que la bagarre sur le toit (il aurait pourtant pu faire quelque chose de bien avec la main d'acier du protagoniste), rien de plus banal que la scène finale avec la trappe de théâtre (deux bonnes idées mais mal exploitées, le trou de souffleur et la trappe). La seule véritable trouvaille scénaristique peut-être, ce sont les multiples personnages successivement incarnés par Cary Grant, jusqu'au dernier, qui m'a vraiment surpris.
Pour moi, c'est tout juste la moyenne : 3/6

[jolan]

Une petite liste, siouplèèèèèèèè

[Le Complot]

Entre temps, j'ai retrouvé Audrey, dans un "Sabrina" charmant mais un peu inconsistant.

Du coup, je suis impatient aussi.

[euh... si vous le dites]

Charade (Donen 1963)
Donen, je l'accueillais avec le souvenir de Chantons sous la pluie (que j'aime modérément) et de Funny Face (que j'aime beaucoup).

Ouille ouille ouille...
Alors que Chantons sous la pluie est le chef d'oeuvre insurpassable du genre, un film qui atteint la perfection, et que Funny face n'est à côté qu'un petit film fin de race anecdotique (il n'y a que Gershwin qui sauve le film)...



Bon sinon, je vais essayer de trouver du temps pour revoir Charade ce jeudi.