je sais pas si ça m'aurait plu de lire une histoire à suivre en un an, et quasiment jamais de gags...
Pourtant, paradoxalement et quoi qu'en disent la plupart des gens, on vit une époque qui adore les HISTOIRES A SUIVRE :
- les séries TV plaisent presque plus que les films
- les mangas sont tous "à suivre"
- la BD franco-belge fonctionne beaucoup par cycles
- les fans de blogs sont pendus à leurs blogs préférés (à suivre)
...et magré tout, les éditeurs nous disent : "non non ! Pas d'histoires à suivre dans un magazine : on risquerait de perdre les acheteurs en kiosque. Du gag, de l'immédiat, du zapping, voilà ce qu'ils réclament."
Et bien c'est archi faux !
Ce qui déplait dans l'histoire à suivre d'un magazine, c'est le fait de savoir qu'on pourra avoir l'histoire complète plus tard lorsque l'album sera paru, qu'il y aura donc forcément doublon, donc gaspillage, et ce pour un plaisir plus immédiat, donc plus facile.
Alors que si on réservait certaines histoires à suivre exclusivement au magazine (quitte à ce que ces histoires soient basées sur des personnages "d'éditeurs", avec changement régulier de scénaristes ou de dessinateurs, ce qui se ferait naturellement sans qu'on se prenne la tête avec "qui va donc reprendre le phénomène Spirou... et les sousous qui vont avec ?"), hé bien les jeunes auteurs auraient une bien meilleure audience (mieux que le 3000 ou 4000 que font certains), ils vivraient moins dans la crainte de l'insuccès et de la concurrence sauvage, seraient plus proche de leurs lecteurs que des éditeurs, ne se casseraient pas la tête avec des avances sur droits ou droits d'auteurs illusoires et auraient une véritable chance de s'améliorer tout en produisant beaucoup...
Mais bon... une révolution pareille n'est pas prête d'arriver... même si c'est un peu ce qui a fait le succès des illustrés dans leurs débuts !