de Bolt » 30/09/2020 13:40
Lu également il y a quelques jours, en 3 temps.
Sur l'aspect graphique, les lecteurs habituels sont en terrain connu. La patte graphique de Mathieu Bablet, ses grands espaces respirant une mélancolie hors du temps, son travail sur les couleurs, sa narration, etc... épousent très bien son récit.
A l'instar de Karzak, j'ai trouvé la BD copieuse et m'a donc demandé un certain temps pour la digérer. A mon sens, elle enfonce Shangri-la, avec qui elle sera forcément comparée, je trouve qu'il y a un monde en termes d'écriture (en tout cas, pour ce que je m'en rappelle du précédent). Garder une dualité quasi constante dans les thèmes (le repli sur soi, la découverte de l'extérieur, les désirs l'individualité confronté aux besoins de la société, etc...et j'en oublie), tout en gardant une certaine lisibilité et fluidité n'a pas dû être une mince affaire. Le jeu des ellipses et des changements de lieux (savamment choisis) aèrent bien la lecture et évacuent toute superficialité.
Les ressentis de Sunderclock et silverfab, à propos de l'originalité du propos et/ou du traitement de celui-ci, m'interpellent un peu. Sans doute que mes attentes restent assez primaires et j'apprécie quand un medium tente d'ouvrir des portes (même si "on les enfonce"), je garde une certaine sensibilité aux intentions d'un auteur. Bref, j'en ressors avec une expérience de lecture plutôt attrayante.