NARCISSE a écrit:Fantagraphics se bat vraiment et ce serait triste de voir disparaitre ce pilier. Le travail de fanta sur le patrimoine que ce soit peanuts, pogo ou krazy kat est remarquable... Mais c est dur. Ils ont réussis a financer leur programme pour le printemps 2014 c est déja bien. A moyen terme ce ne sera pas aussi simple ils vont devoir faire des choix...
Et selon certains c est pas la crise...
xof 24 a écrit:NARCISSE a écrit:Fantagraphics se bat vraiment et ce serait triste de voir disparaitre ce pilier. Le travail de fanta sur le patrimoine que ce soit peanuts, pogo ou krazy kat est remarquable... Mais c est dur. Ils ont réussis a financer leur programme pour le printemps 2014 c est déja bien. A moyen terme ce ne sera pas aussi simple ils vont devoir faire des choix...
Et selon certains c est pas la crise...
Elle a bon dos la crise
Le Patrimoine une fois que tu l'as , tu ne le rachètes pas X fois et cela ne concerne pas forcément le même public
Quand ton quota de dépense est arrivé au taquet, tu fais des choix.
Fut une époque ou ce qui sortait ne te faisait pas arriver au taquet. Aujourd'hui tu peux être au taquet en milieu de mois.
nexus4 a écrit:Pour Fantagraphics, qu'est ce qui les oblige à sortir 39 albums en 3 mois ? C'est du patrimoine, y a pas urgence à ce point là.
Ou alors c'est leur fond de roulement pour être économiquement viable ?
NARCISSE a écrit:http://www.paris.fr/accueil/accueil-paris-fr/gibert-joseph-dans-le-18e-les-coulisses-d-une-reprise/rub_1_actu_137616_port_2432
pas sur que ce soit le quartier idéal pour un gibert joseph. Et en plus ils sont un peu dans la tourmente moins que gibert jeune mais ce n'est pas idéal non plus...
Par contre 200 librairies disparues à paris entre 2000 et 2011 et ça n a pas du s arranger ces deux dernières années (29 librairies fermées et 19 ouvertes).
lulu1508 a écrit:c'est con le lien ne marche plus
Denis Bajram a écrit:Note de sur mon blog un peu déprimante aujourd'hui…
TOUT SAUF UN MÉTIER
Un cousin m'a écrit pour avoir des conseils pour son fils, qui, à 13 ans, participe avec talent à un atelier BD hebdomadaire, et qui se pose la question d'une éventuelle orientation vers le métier de dessinateur de Bande Dessinée. Je lui ai répondu, très honnêtement, ce que je pensais de l'avenir de notre profession. En relisant cette réponse, ma franchise m'a fait froid dans le dos. Et je me suis demandé si j'avais le droit de garder ma vision de l'avenir pour le cercle familial… Je copie-colle donc cette réponse ici :
« Je vais pour commencer, te faire un petit résumé de l'état de la BD, vu qu'on parle d'un avenir professionnel à plus de dix ans pour ton fils.
La BD sort de ses trente glorieuses. La croissance depuis les années 60 a été prodigieuse. C'est un des secteurs les plus toniques et les plus important de l'édition. Cette croissance a été accompagnée depuis les années 80 et 90 par une montée institutionnelle (musées, festivals etc), éducative (écoles supérieures publiques et privées) et médiatique. Bref, tout semble aller pour le mieux.
Mais depuis presque 10 ans, la croissance économique de la BD stagne alors que le nombre d'auteurs ne cesse d'augmenter. Ne serait-ce que parce que les écoles créées dans les années 90 délivrent leurs contingents de postulants tous les ans sur le marché. Comme les coûts d'impressions n'ont fait que baisser, le nombre d'albums a aussi explosé. Pour te donner une idée, il sortait 600 albums en 1995 quand j'ai commencé, alors qu'on est a près de 5000 par an aujourd'hui. Or les auteurs ne sont pas salariés, mais vivent de droits d'auteur, qui sont de 4 (s'ils sont deux) à12% du prix de vente. Un gâteau qui stagne partagé entre de plus en plus de convives, c'est des parts de plus en plus petites pour chacun. Tu l'auras compris : les revenus des auteurs sont en train de s'effondrer.
Seuls certains, dont Valérie et moi avons la chance de faire partie, touchent le gros lot. Un gros lot amplifié par le fait que, au milieu de cette pléthore de sorties, les gens se réfugient sur les valeurs sûres. Bref, les rares auteurs riches sont de plus en plus riches, et la très grande majorité de plus en plus pauvres. Autour de nous, nous assistons à une terrible paupérisation des scénaristes et dessinateurs, y compris chez des professionnels reconnus. De plus, vue l'augmentation du nombre de titres, et donc la saturation des tables de nouveautés chez les libraires, les chances d'être vu, et donc de pouvoir toucher le jack-pot pour un jeune auteur commencent à ressembler à celle d'un écrivain ou d'un musicien (proche de 0%). Et on n'a pas abordé les risques inhérents au passage de l'édition au numérique, qui va encore faire exploser l'offre, et donc baisser la vente moyenne au titre…
Bref, la BD est donc devenue, à mon avis, tout sauf un métier. C'est une passion, oui, qui continuera à rapporter aux éditeurs, oui. Mais espérer pour un auteur en tirer ne serait-ce qu'un RSA va devenir sacrément hypothétique dans l'avenir…
Je douche tes ardeurs, j'imagine. Mais je vais, de ce pas, relativiser ce triste tableau. Car ce serait ignorer que ton fils à un talent de dessinateur. Et qu'il n'y a pas que la BD qui a besoin de dessinateurs et de leur créativité visuelle. Il y a l'illustration, surtout en jeunesse (mais ira-t-elle mieux dans 10 ans que la BD ?). Il y a les décors et costumes de théâtre, de cinéma et des séries TV qui demandent du créateur visuel. Mais surtout il y a le jeu video, qui est l'industrie culturelle montante, déjà plus grosse que toutes les autres, et dont les besoins en création visuelle semblent illimités.
Je pense donc qu'il faut orienter ton fils vers une formation en art la plus large possible. Car le métier de dessinateur et de créateur est un métier de culture. Avoir des idées visuelles, c'est avant tout avoir une grande culture visuelle, la plus variée possible. Pour prendre mon exemple, j'ai appris à dessiner quasiment tout seul. Si je suis aussi installé dans mon métier d'auteur, c'est surtout grâce à la culture que m'a apporté un milieu familial favorisé suivi d'études de premier plan dans ce domaine (Beau-Arts et Arts déco de Paris). Mon dessin s'est nourri d'une capacité créative et esthétique qui manque souvent à pas mal de mes confrères, restés bloqués sur l'exercice technique du dessin.
Voilà, j'espère que ces informations et ces grands principes te permettront de réfléchir à l'orientation générale de ton fils.»
NARCISSE a écrit:Fantagraphics se bat vraiment et ce serait triste de voir disparaitre ce pilier. Le travail de fanta sur le patrimoine que ce soit peanuts, pogo ou krazy kat est remarquable... Mais c est dur. Ils ont réussis a financer leur programme pour le printemps 2014 c est déja bien. A moyen terme ce ne sera pas aussi simple ils vont devoir faire des choix...
Et selon certains c est pas la crise...
Pour atrabile j ai l impression qu on ne peut pas être optimiste.. Ils ont besoin de combien? qu on se fasse une idée. Je l ai dit sur le topic atrabile mais ca me gonflerait vraiment qu atrabile disparaisse, la découverte de certains de leurs livres ont contribués a que je crois encore au médium bande dessinée avec Peeters et ibn al rabin.
J espere que j ai tort pour mon pessimisme
Le problème de Georges Dargaud, pour des raisons évidentes d'ailleurs était d'augmenter chaque année son chiffre de production. Ça l'amenait, peu à peu, à vouloir publier n'importe quoi pour faire du chiffre d'affaire ! Ce que font, hélas, beaucoup d'éditeurs pour obtenir du crédit de leurs banquiers. J'ai toujours été contre ce système et préféré la qualité à la quantité. J'ai toujours estimé qu'une série devait se créer d'abord une première clientèle, grâce à une longue parution dans un journal, avant d'être publiée en album. Un éditeur doit être conscient qu'un premier album - sauf cas exceptionnel - ne fait jamais un succès, qu'il faut pouvoir se payer le luxe de perdre de l'argent sur deux ou trois albums avant d'obtenir des résultats valables. Ça voulait dire qu'il fallait être prudent et, pratiquement, ne jouer qu'à coup sûr. Il valait mieux consacrer le maximum d'efforts, de temps et d'argent, à bien implanter sur le marché une dizaine d'albums annuels plutôt que sortir quatre-vingts nouveaux titres par an. C'est démentiel ! A cause de cette politique de saturation, les auteurs se sont très vite rendu compte que leurs albums n’étaient pas défendus avec le soin qu’ils étaient, logiquement, en droit d'exiger.
Le véritable drame dans la conjoncture actuelle, c'est cette effroyable saturation créée par les éditeurs qui ont produit, n'importe comment, beaucoup trop de bandes dessinées. Ni les libraires, ni les lecteurs ne parviennent à les absorber. On assiste à un phénomène d'épuration en ce sens et les distributeurs en arrivent à refuser toute une série de bandes dessinées parce qu'ils estiment qu'elles ne se vendent pas en nombre suffisant. Ce nombre se situe déjà aux alentours de 20000 exemplaires. Ce n'est pas facile pour un jeune dessinateur de s'imposer tout de suite avec un premier album à un tel niveau de vente.
toine74 a écrit:Jean-Michel Charlier, fin 1972 (tiré de Jean-Michel Charlier vous raconte... de Gilles Ratier) :Le problème de Georges Dargaud, pour des raisons évidentes d'ailleurs était d'augmenter chaque année son chiffre de production. Ça l'amenait, peu à peu, à vouloir publier n'importe quoi pour faire du chiffre d'affaire ! Ce que font, hélas, beaucoup d'éditeurs pour obtenir du crédit de leurs banquiers. J'ai toujours été contre ce système et préféré la qualité à la quantité. J'ai toujours estimé qu'une série devait se créer d'abord une première clientèle, grâce à une longue parution dans un journal, avant d'être publiée en album. Un éditeur doit être conscient qu'un premier album - sauf cas exceptionnel - ne fait jamais un succès, qu'il faut pouvoir se payer le luxe de perdre de l'argent sur deux ou trois albums avant d'obtenir des résultats valables. Ça voulait dire qu'il fallait être prudent et, pratiquement, ne jouer qu'à coup sûr. Il valait mieux consacrer le maximum d'efforts, de temps et d'argent, à bien implanter sur le marché une dizaine d'albums annuels plutôt que sortir quatre-vingts nouveaux titres par an. C'est démentiel ! A cause de cette politique de saturation, les auteurs se sont très vite rendu compte que leurs albums n’étaient pas défendus avec le soin qu’ils étaient, logiquement, en droit d'exiger.
Le même, vers 1986 :Le véritable drame dans la conjoncture actuelle, c'est cette effroyable saturation créée par les éditeurs qui ont produit, n'importe comment, beaucoup trop de bandes dessinées. Ni les libraires, ni les lecteurs ne parviennent à les absorber. On assiste à un phénomène d'épuration en ce sens et les distributeurs en arrivent à refuser toute une série de bandes dessinées parce qu'ils estiment qu'elles ne se vendent pas en nombre suffisant. Ce nombre se situe déjà aux alentours de 20000 exemplaires. Ce n'est pas facile pour un jeune dessinateur de s'imposer tout de suite avec un premier album à un tel niveau de vente.
Plus ça change, plus c'est pareil .
nexus4 a écrit:
Mewen a écrit:Réponse sur le site Amazon.com : http://www.amazon.com/b?ref_=tsm_1_yt_s ... 8037720011
cronos59 a écrit:Il faut un jardin non? C'est clivant comme bazar! ^^
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