Morti a écrit:scubby a écrit:
Le problème est que les éditeurs aujourd'hui ne font plus leur boulot d'éditeur, ce sont des marchands.
Des marchands de quoi ? De ce que vous voulez...BD, yaourts, couches-culottes...ils s'en tapent, rien ne compte que le chiffre en bas à droite du bilan annuel.
Déjà la reprise des éditeurs historiques par Media-Participation n'a rien arrangé. On passe d'éditeurs qui ont connu l'âge d'or de la BD, qui supportaient des hebdomadaires et qui avaient une vision pour leurs collections à des businessmen.
Aujourd'hui, on s'en fiche de la qualité, il faut faire du chiffre !!!
Si tu ne connais pas la théorie des "drivers", renseigne-toi...c'est flagrant.
Alors qu'ils éditenn à 'importe quoi par n'importe qui, on s'en fout un peu aussi, personne ne nous force à acheter, mais quand ils s'en prennent à une série historique et fondatrice comme Blake et Mortimer, ça ne passe plus.
Contrairement à ce que tu penses, les anciens lecteurs de la série et même ceux qui l'ont découverte grâce aux reprises, tiennent justement à ce corpus Jacobsien. On n'est pas dans une série B reprise par un nouveau dessinateur, on est dans une série mythique qui a ses codes et ses règles à respecter sans quoi les fidèles râleront...et c'est la cas ici.
Il est difficile de faire une inférence sur le profil du lecteur, mais dans quelle mesure le "corpus jabobsien" a t-il une réelle influence? B&M a davantage la réputation d'être une série historique FB des plus classiques, teintée de fantastique et située dans les années 50 avec une trame linéaire au possible et passablement de texte. Beaucoup ne vont probablement pas au delà de çà en ne connaissent peut-être même pas l'auteur original. Faut-il la peine d'investir davantage, de donner davantage de temps, pour offrir un produit de qualité satisfaisant les fidèles, alors que la grande majorité va le lire et passer à la bd suivante? C'est un peu désolant, j'en conviens, mais faut-il boycotter pour autant? Malgré la profusion des sorties, je vois de moins en moins d'alternatives à ces récits classiques à même de susciter mon intérêt, moi qui aime les longues séries. Surtout pas dans cette nouvelle tendance de produire des dyptiques et des tryptiques.
J'ai bien aimé ton exemple de James Bond, mais dans le cas de B&M, j'ai l'impression que la catastrophique révolution Daniel Craig n'a pas eu lieu (ou alors avec le dernier Pharaon) est je ne vois pas vraiment comment elle pourrait avoir lieu. Avec le cri du Moloch, on est dans le niveau Dalton-3 premiers Brosman avec une trame scénaristique clairement identifiable des James Bond à 'l'ancienne. Et comme pour beaucoup Sean Connery est irremplaçable, tout est dit.