dod a écrit:Oui c'est possible et d'un point de vue personnel c'est même souhaitable pour toutes les raisons évoquées par Benji dont l'analyse est très fine
Benji aurais tu lu l'excellent livre "La belgique est morte ... Vive la belgique "?
JUHO J'aimerai savoir ce qui t'inquiète en fait ?
Merci pour le compliment. Je n'ai pas lu ce livre mais je m’intéresse un peu au sujet pour deux raisons: parce que j'ai des amis belges ou vivant en Belgique et parce que je viens d'une région qui s'interroge aussi parfois (mais dans une échelle bien plus modeste) sur ses relations par rapport à un "tout" national.
Je n'ai pas une vision linéaire de l'histoire. Pour moi, il y a des cycles de montée en puissances de phénomènes puis de régression. N'est-on pas arrive à un moment où la puissance des grands États européens est à un summum, avant une baisse? Et le corollaire (mais je vois que l'on se pose la même question): est-ce vraiment un mal?
Quand je vois qu'en France on est incapable de se poser collectivement et publiquement la question "Qui sommes nous et pourquoi voulons nous vivre ensemble?" sans que l'on y voit des projets de rejet de l'autre et d'exclusion, je me demande si l'on ne reste pas ensemble uniquement par force d'habitude, comme dans un vieux mariage...
J'en suis à me demander si cette crise n'est pas pour les Belges (Flamands, Wallons, Bruxellois indistinctement...) une occasion de se poser des vraies questions et de se relancer dans un nouveau projet national, quitte à ce que cela soit chacun de son côté.
En tout cas, je trouve que la situation a un gros avantage, c'est assez fascinant à observer!
"Agis donc de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen." Kant