Cobalt 60 a écrit:Et Simon qui passe sa vie en pantalon ciré de marin pêcheur, le syndrome Tabarly, Alain Colas, Vendée Globe, tout ça… très en vogue à l'époque où tout le monde se découvrait soudainement une vocation de marin épris de liberté et de 40e rugissants (voir l'inénarrable chanteur Renaud).
clement2 a écrit:Je ne connais pas du tout Crespin. Quelque chose à me conseiller de lui?
Je les rapprochais pour l'univers post-apocalypse/retour à la-terre-d'avant, mais faut pas décourager les curiosités, Crespin peut être une belle découverte (à condition de se procurer les bouquins... ). Chez Crespin on ne trouve pas le côté intellectuel dans lequel Auclair s'est (trouvé ?) engagé. Crespin était bien plus simple, plus près des personnages. Et si on aimait son trait (colorisé ou pas), c'étaient de belles balades...xof 24 a écrit:clement2 a écrit:Je ne connais pas du tout Crespin. Quelque chose à me conseiller de lui?
Si déçu par Simon je ne sais pas si tu dois tenter l'univers de Crespin...
clement2 a écrit:J’aime toujours me faire mon propre avis.
Et j’attendais tellement de Simon du fleuve que la déception fut grande.
Mais comme je ne connais pas du tout Crespin et que j’en attend rien... je risque pas d’être déçus!
clement2 a écrit:J’aime toujours me faire mon propre avis.
Et j’attendais tellement de Simon du fleuve que la déception fut grande.
Mais comme je ne connais pas du tout Crespin et que j’en attend rien... je risque pas d’être déçus!
Cooltrane a écrit:clement2 a écrit:J’aime toujours me faire mon propre avis.
Et j’attendais tellement de Simon du fleuve que la déception fut grande.
Mais comme je ne connais pas du tout Crespin et que j’en attend rien... je risque pas d’être déçus!
Perso, je trouve que les 5 premiers tomes se tiennent assez bien (les Pèlerins est un peu plus faible, mais le propos sur la crédulités sont fort bons), et le T0 (Ballade) aussi... j'ai une faiblesse pour Centaures et Maïlis .
Effectivement, il y a grosse cassure àpd T6 avec ce diptyque ésotérique un peu foireux, et le deuxième diptyque (pas trop mal en soi) mais qui n'est pas vraiment du SdF, car il n'intervient quasi pas. Pourtant Riondet n'a pas demerit comme scénariste dans Mérite Maritime.
Donc les deux premières integrals sont essentielles àmha. Par contre, j'ai bcp hésité à prendre l'INT 3, mais j'ai cede, si ce n'est pour avoir la suite de la vie d'Auclair dans le dossier. On sent que l'auteur s'est perdu dans sa proper vie.
Seraphin Lampion a écrit:J'ai acquis les cinq premiers tomes de cette série il y a quelques temps. J'avais beaucoup aimé les trois premiers tomes (surtout Maïlys qui est un chef-d'œuvre), mais je n'avais pas apprécié les tomes 4 et 5 : "les pélerins" était un peu à part avec un scénario basique n'ayant pas grand-chose à voir avec l'intrigue développée depuis le début de la série et le cinquième sentait le "bâclé" dans le sens où il était trop dense et où l'on sentait qu'Auclair voulait vite expédier cette fin de série. Les cases étaient aussi moins soignées dans ces deux tomes que dans les trois premiers.
J'avais donc fort logiquement fait l'impasse sur les quatre derniers tomes scénarisés par Riondet, d'autant plus qu'ils faisaient l'objet de très mauvaises critiques.
Cependant j'ai fortement apprécié par après "Celui-là", écrit par le même scénariste. Je n'en ai pas lu la suite car je ne l'ai pour l'instant pas trouvée. Du coup j'hésite maintenant à me procurer ces tomes 6 à 9, mais les exemplaires que je peux me procurer sont assez onéreux. Pour ceux qui ont lu les uns et l'autre, ces quatre tomes sont-ils de même qualité que "celui-là" ou alors sont-ils vraiment de qualité moindre par rapport à ce one-shot ?
Avis sur l’ensemble de la série, lue au travers des intégrales :
Cette série ressemble à une belle escalade en montagne ; on commence de manière agréable la balade, avec un album « 0 » plutôt beau en N&B, et plein de promesses (ce sera quand même l’album #1).
Nous avons ensuite plusieurs albums de haut niveau, aux esthétiques irréprochables et aux messages peu subtiles (mais francs et honnêtes), où le côté post-apocalyptique sert surtout de prétexte à raconter de belles histoires humaines, mais il est bien présent.
Jusqu’au 6e album donc, c’est un cycle très qualitatif, qui nous fait grimper en haut de la montagne sacrée du 9e art, et nous sommes vraiment heureux d’avoir eu de si belles lectures si variées (franchement, quel pied d’avoir autant de paysages et de situations complètement différentes, des personnages haut en couleurs et si bien campés).
Puis viennent les albums 7 et 8 … grosses purges, réellement difficiles à lire.
C’est simple, c’est uniquement beau à voir. Déjà, dans « L’éveilleur », il n’y a pas (presque pas) de Simon. C’est un conte, une légende qui nous est contée, et qui est contée à Simon, que nous voyons donc quelques planches à la fin. Et rien de SF/post-apo, c’est de la pure fable fantaisie inspiration celte (?). Quand au texte, tout est tellement obscur que j’ai du lire en diagonale pour en finir au plus vite. J’ai compris un peu où voulait en venir l’auteur mais quand même … Restent les planches, très belle. Mais quel gâchis de ne pas être revenu, plusieurs années après le premier cycle, à des albums aux histoires plus classiques mais ô combien plus percutantes, même dans les messages véhiculés. Cette association avec M. Riondet a donné quelque chose de singulier en tout cas. Beau trip.
L’album suivant est du même tonneau, fait sous fumette, et cette fois ci c’est une aventure intérieure de Simon… je déteste ce genre d’albums, avec des aventures metaphysico-intellectuelles rêvées ou imaginées (genre la fin de la série Lost). Enfin bref, gâchis aussi au vu du talent du dessinateur.
Donc niveau balade en montagne, nous avons notre chute brutale au fond du ravin avec ces 2 albums, occupés que nous étions à admirer la vue du haut du cycle précédent.
Reste la fin de la ballade, l’après chute, le retour à la maison, la sortie du ravin :
C’est rude d’en sortir, il faut pour cela 2 albums, les 9 et 10.
Au 9, peu de Simon et sa famille, c’est un album qui pose les bases du 10. Un lieu avec ses secrets, ses routines, ses personnages aux ambitions dévoilées, leurs interactions.
Un lieu breton, une Presqu’ile, où franchement le côté post-apo est vraiment très (très) léger. Cet album se lit vite, car il est peu bavard, peu attrayant aussi, a part encore une fois ces sublimes dessins. Auclair savait vraiment dépeindre la mer et les orages… l’album se finit sur un cliffhanger.
Sortie timide du ravin, ce n’est pas mauvais, mais on a mal à la jambe à cause de la chute d’avant, on ne retournera plus au sommet de la montagne.
Dixième album et … ça y est, on est vraiment sortis du ravin, on refait une petite grimpette pour profiter du spectacle avant de rentrer, sans pour autant prendre de l’altitude.
C’est un bon album sans être un chef d’œuvre, beau comme toujours, avec cette fois-ci le dénouement d’un mélodrame humain, qu’on voit venir de loin. Heureusement, il est bien fait, plutôt touchant. Là encore, point de post-apo, un bon drame breton à l’ancienne, tel qu’il aurait pu se passer à Crozon au XIXe siècle.
Fin de série, Simon part tranquillement avec femme et enfants vers de nouvelles aventures, que vous n’aurons jamais, et c’est vraiment dommage.
Pauvre Auclair, triste fin de vie pour un homme si talentueux, si plein de choses …
Mention spéciale aux 3 dossiers des intégrales faits par M. Gaumer, ils sont fort copieux et riches en enseignements (d’où ma remarque sur la fin de vie terriblement difficile de l’auteur), et nous permettent de mieux saisir le pourquoi du comment des contenus des albums.
Cette série m’aura quand même marqué par la qualité du dessin (j’avais déjà trouvé Bran Ruz somptueux) et de l’écriture du premier cycle de 6 albums. C’est une grande saga de BD que j’ai pu lire, à n’en pas douter, et je comprends aisément qu’elle ai pu marquer les esprits lors de ses parutions en magazines.
clement2 a écrit:Les scénarios entre les albums sont vraiment inégaux, le premier tome de mise en place, passe encore.
Le deuxième et le troisième album sont plutôt bien (surtout le 3 Maïlis qui est clairement mon préféré de la série).
Puis la manière scénaristique change complètement et on a droit à des tartines de textes qui tournent en rond et ne veulent pas dire grand choses, un immense talent pour dire toujours la même chose en faisant 20 phrases différentes.
Et pourtant les albums avec beaucoup de texte ne me dérange pas lorsque c'est interressant.
Et l'apothéose arrive avec le nouveau scénariste pour les 4 derniers albums... Ca n'a plus rien a voir avec le début de la série, on a même plus l'impression d'être dans un univers poste apocalyptique , et c'est d'un chiant, mais d'un chiant !!!
Genug a écrit:Simon du Fleuve est une série un peu difficile à suivre, en effet (et je trouve comme toi qu'elle commence bien mieux qu'elle ne se poursuit et s'achève). Je la rapproche des différentes versions de son univers post-apo que Crespin a produites ; lui non plus ne suivait manifestement pas un quelconque plan de carrière, ne prenait pas son lecteur par la main et produisait au gré du moment, avec des hauts et quelques bas, libre audit lecteur de le suivre ou pas (et pour ma part j'ai suivi Crespin jusqu'à la fin). Je suppose qu'il n'y aura jamais une Intégrale Crespin, et c'est bien dommage (même si c'est un soulagement pour ceux qui ont un vague sens de l'orthographe ). Crespin, vraiment, avait un univers très personnel...
Genug a écrit: Chez Crespin on ne trouve pas le côté intellectuel dans lequel Auclair s'est (trouvé ?) engagé. Crespin était bien plus simple, plus près des personnages. Et si on aimait son trait (colorisé ou pas), c'étaient de belles balades...
Alpaski a écrit:Les premier et troisième tomes sont effectivement d'assez loin les meilleurs. Puis vient le 2. Le reste est chiantissime.
Très clairement pas l'œuvre majeure de cet immense auteur.
C'est sa série-phare uniquement parce que c'est la seule, en fait.
Si possible dans cette édition qui fait bien le tour de la courte vie d'Auclair.Cooltrane a écrit:je t'enjoindrais à (re-)lire, au moins Ballade Pour Cheveux Rouges (le T0) qui est du niveau des meilleurs.
Genug a écrit:Si possible dans cette édition qui fait bien le tour de la courte vie d'Auclair.Cooltrane a écrit:je t'enjoindrais à (re-)lire, au moins Ballade Pour Cheveux Rouges (le T0) qui est du niveau des meilleurs.
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