Cooltrane a écrit:c'est vraiment une métastase du cancer gangreneux de la société, cette nana causasienne dominante pro-LBGTQA+BCEFHUK millenium??
Xavier Guilbert a écrit:Je confirme, un peu moins de monde, mais une impression peut-être encore plus renforcée par une météo clémente et donc des choix vestimentaires plus légers, qui visuellement occupent moins l'espace.
dod a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Je confirme, un peu moins de monde, mais une impression peut-être encore plus renforcée par une météo clémente et donc des choix vestimentaires plus légers, qui visuellement occupent moins l'espace.
tu bosses dans la com' toi non ?
icecool a écrit:Diverses remontées : 24 % de festivaliers "en moins" (par rapport à 2020), des expositions jugées globalement très bien conçues, un programme toujours très riche (voire trop...), moins de crispations dans les files de dédicaces, un volume de vente aussi important (voire plus qu'en 2020) pour Dargaud et Delcourt. Tout ceci en attendant 2023, phénoménale édition attendue pour les 50 ans du FIBD.
jfmal a écrit:Tu oublies de mentionner qu'Angoulême 2022 aura été un formidable cluster à covid
Festival de la BD 2022 : Un bilan très positif pour La Cité !
La Cité a connu une très belle fréquentation sur ses 3 sites lors du festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, en dépit de la récente baisse de la fréquentation des événements culturels en France. En effet, 38 677 personnes ont visité le Vaisseau Moebius, le Musée de la BD et la Maison des auteurs au cours de la semaine dernière (38 654 en 2020).
A noter qu’après des baisses de fréquentation enregistrées jeudi et vendredi, les visiteurs sont de nouveau venus nombreux aux évènements et rencontres à La Cité samedi et dimanche.
Fait remarquable, c’est du côté du musée que les chiffres sont en très forte hausse ce qui confirme l’intérêt des visiteurs pour les expositions « De Popeye à Persepolis » (jusqu’au 31 décembre 2022) et « Baudoin, dessiner la vie » (jusqu’au 19 juin 2022).
La Cité tient par ailleurs à féliciter Léa Murawiec qui a reçu le fauve du public pour son album Le Grand Vide, imaginé et dessiné lors d’une résidence à la Maison des auteurs de la Cité (dans le cadre du dispositif de soutien à la jeune création porté par la Cité, le Pôle image Magelis et l’Ecole européenne supérieure de l’image) ainsi que Camille Lavaud Benito, fauve révélation pour son album La Vie Souterraine, accueillie en résidence en 2019 pour réaliser cet album (dans le cadre d’un partenariat entre la Cité et la SAIF, Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe).
Deux titres qui viennent confirmer que La Cité est un acteur majeur de l’accompagnement à la création pour les auteur.e.s du monde entier. La Cité est également très fière du fauve d’or décerné à Marcello Quintanilha pour son album Ecoute, jolie Márcia. Marcello Quintanilha a été accueilli en résidence à la Maison des auteurs en 2019 pour travailler sur son prochain album, un roman noir qui évoque la construction de l’identité brésilienne.
La Cité remercie enfin les auteur.e.s, tous ses partenaires, publics et privés, son personnel mobilisé pendant ces 4 jours, ainsi que Neuvième Art +, société organisatrice du festival.
HervB a écrit:Oui, enfin, pour ce que ça vaut, les réseaux sociaux...
Le Complot a écrit:HervB a écrit:Oui, enfin, pour ce que ça vaut, les réseaux sociaux...
Oui, enfin, tu vas pas t'inventer un covid et en plus le révéler de façon publique, normalement...
Le retour du vrai visage du Festival
La 49e édition du Festival aura avant tout été marquée par le retour d’une relation directe entre l’événement et les amateurs de bande dessinée, et ce dans des conditions de convivialité qui étaient pratiquement inespérées au moment où son report a été décidé (fin décembre 2021).
Les festivaliers étaient particulièrement heureux de se retrouver et d'échanger de nouveau avec les auteurs (de nombreuses rencontres ont fait salle comble), même si le contexte général n’a pas permis des retrouvailles pleines et entières. Ainsi les groupes scolaires, chers à la manifestation, auront été moins présents (-50%). Une situation qui s’explique par les nombreuses difficultés auxquelles les enseignants et responsables d’écoles auront eu à faire face au cours de ces deux dernières années.
Si le public a été nombreux à répondre à l’appel du Festival, la fréquentation est donc en recul par rapport à 2020. On peut raisonnablement penser que, malgré la grande densité de la programmation artistique (près d'une douzaine d'expositions) et éditoriale (environ 300 exposants), plusieurs facteurs ont contribué à cette situation. Tout d’abord, la levée récente des dernières contingences sanitaires. Celle-ci, survenue seulement dans la semaine du déroulement de la manifestation (le lundi 14), n’aura sans doute pas laissé le temps à la reprise de comportements antérieurs (la fréquentation des différents évènements et/ou offres culturelles le démontre). Aussi, le changement de date de la manifestation a probablement compliqué l'organisation de certains visiteurs. Enfin, le contexte international qui n’incite pas aux réjouissances, mais plutôt à l’inquiétude, peut avoir eu, au-delà d’un impact moral, des conséquences financières (en particulier la hausse du coût des carburants pour les festivaliers venant en voiture).
Il est malgré tout essentiel de souligner que cette édition 2022 aura montré le beau visage qu’on lui a connu au cours de ces dernières années et particulièrement en 2020.
Un rayonnement en phase avec la dynamique de la bande dessinée
Ce Festival de mars aura été en phase avec les grandes évolutions de la bande dessinée et l’actualité du monde.
La participation de trois femmes en lice pour le second tour de désignation du Grand Prix aura marqué les esprits et peut être aussi - le temps le dira - un tournant dans l’histoire de la bande dessinée. La désignation de la canadienne Julie Doucet, dont le travail a influencé nombre d’autrices et d’auteurs, est venu concrétiser cet avènement. Elle faisait écho à la présence d’une importante délégation canadienne dont un membre, le directeur de Québec BD, Thomas-Louis Côté, a été décoré de l’ordre des Arts et Lettres pour son action en faveur de la bande dessinée francophone.
Le contexte sanitaire n’aura pas empêché une participation renforcée des acteurs mondiaux de l’écosystème. Ainsi, de nombreux représentants du livre et de l’audiovisuel étaient présents sur le Marché International des Droits (MID), confirmant le potentiel de hub international du Festival. Un potentiel qui repose sur l’accueil, dans notre pays, des bandes dessinées issues de tous les continents. Une situation unique au monde.
La présence de la Ministre de la Culture et de la Communication, Madame Roselyne Bachelot, est venue souligner la constance avec laquelle, après la participation du Président de la République en 2020, la bande dessinée est désormais considérée comme un art essentiel à l’éducation et la relation citoyenne – un constat en lien avec les 85 millions de livres du genre vendus en 2021 et à ses 50% de progression. La confirmation du lancement, par la Ministre, lors du Festival, d’une rémunération des auteurs en dédicace avec le concours de l’État (via la SOFIA et le CNL) et les éditeurs, fait date dans la situation des auteurs. Une situation par ailleurs toujours en débat à l'échelle de l'ensemble de la littérature. Son choix de s'exprimer depuis le pavillon consacré au réseau des villes créatives de l'Unesco (dont Angoulême est membre au titre de la bande dessinée) afin d'évoquer la nécessaire mobilisation en faveur des artistes ukrainiens et russes qui œuvrent pour de la paix, est venu faire écho au concert de dessins organisé en ouverture du Festival sur la Scène nationale du Théâtre d'Angoulême. Concert qui compta la participation d'une douzaine d'artistes de dix nationalités différentes et du pianiste franco-ukrainien virtuose, Dimitri Naïditch.
Un palmarès en prise avec le réel
Le palmarès de cette année embrasse les préoccupations d’un monde complexe, souvent déchiré, qui appelle à la réflexion, à l’unité, et à différentes formes de résistance. Le Fauve d'or 2022, Écoute jolie Marcia, du Brésilien Marcello Quintanilha, illustre parfaitement ce lien fort avec le réel. La notion de résistance traverse aussi le palmarès. Elle convoque évidemment l’Histoire en nous remémorant certains de ses plus sombres épisodes (Madeleine résistante, Spirou, l'espoir malgré tout, Des vivants et La vie souterraine). Elle nous enjoint aussi à regarder certains travers de notre époque avec conscience et responsabilité (Le grand vide, un visage familier).
Des expositions en gares et itinérantes
Le Festival est présent dans une trentaine des plus grandes gares françaises où il a promu et promeut encore aujourd'hui et dans certains cas pour les semaines à venir, les livres de sa Sélection officielle (plus de 80 au total) et d'autres œuvres encore. Grâce à cette action conduite en partenariat avec le Groupe SNCF (Gares & Connexion) ce sont des millions de français qui sont en contact avec ces créations. Une démarche qui s'inscrit directement dans la vocation médiatrice de l'évènement.
Cette édition 2022 va se prolonger hors les murs tout au long de l'année. L'exposition « Building Chris Ware » sera présentée à la BPI du Centre Pompidou du 8 juin au 10 octobre 2022 ; les expositions « René Goscinny, scénariste, quel métier ! » et « Loo Hui Phang, écrire est un métier » se retrouveront au Château de Malbrouck (Moselle) du 9 avril au 13 novembre 2022 et « Mortelle Adèle, l'exposition interdite aux nazebroques » va voyager dans différentes villes.
Vers les 50 ans...
Le Festival s'élance maintenant vers son cinquantenaire ! Il le regarde comme le début d'une nouvelle aventure qui doit s'inscrire dans les changements considérables qu'a connu et que connait la bande dessinée ; dans sa création, foisonnante et stimulante, comme dans la progression de son marché et des nouveaux comportements du public. Une chose est certaine, son ADN culturel constituera le socle de son action.
nexus4 a écrit:
Des expositions en gares et itinérantes
icecool a écrit:Diverses remontées : 24 % de festivaliers "en moins" (par rapport à 2020), des expositions jugées globalement très bien conçues, un programme toujours très riche (voire trop...), moins de crispations dans les files de dédicaces, un volume de vente aussi important (voire plus qu'en 2020) pour Dargaud et Delcourt. Tout ceci en attendant 2023, phénoménale édition attendue pour les 50 ans du FIBD.
Corail a écrit:j'ai regretté que l'expo de Mizuki soit si obscure, car dans certains coins, on ne voyait quasiment pas les planches
j'ai du dégainer la lampe de mon portable pour les observer !
Mais c'est peut être un tort ? Cette obscurité généralisée, est elle voulue pour protéger les planches ?
ou y a t il une autre explication ? (merci)
L'éclairage de l'exposition était réglé de la sorte pour des raisons de conservation des planches, une lumière trop forte dégradant les dessins. Vu que l'exposition était composée en majorité d'oeuvres très anciennes (remontant aux années 1950 pour les plus vieilles), il n'était pas possible de mettre une lumière plus intense.
marvin le rouge a écrit:C'est toujours rigolo cette précaution muséale de conservation, quand on voit comment sont stockées les oeuvres avant de rentrer au musée, que ce soit chez les éditeurs, les collectionneurs ou les héritiers de l'artiste.
marvin le rouge a écrit:Sur Mizuki, il y a quand même pas mal de planches sur le marché (via Mandarake pendant des années à des tarifs très abordables par rapport au franco belge), tout provenait de l'éditeur ou y avait-il des planches de collectionneurs
La question de la commercialisation des originaux au Japon est compliquée, parce qu'il n'y a pas de tradition de vente au Japon. Pour Tezuka, par exemple, il n'y a pas officiellement de planches sur le marché, celles qui s'y trouvent sont soit volées, soit perdues (car confiées à des assistants pour entraînement, par exemple). Je pense que c'est la même chose pour Mizuki.
Pour expliquer cette "tradition" différente, on avance souvent l'argument des impôts et des droits de succession: tant qu'aucune planche n'est vendue, la valeur de l'héritage reste indéfinie. Sinon, il y a aussi l'idée qu'un auteur forcé de vendre ses originaux est dans la dèche, et que donc c'est une solution de dernier recours rarement utilisée. Enfin, il y a aussi le fait que, comme partout dans le monde, les originaux n'avaient aucune valeur pendant longtemps: durant la période des librairies de prêt (kashihon, de la fin de la guerre à 1964, en gros), les auteurs donnaient leurs originaux en échange du paiement, ou distribuaient les planches en guise de cadeau. Léopold Dahan, avec qui j''étais commissaire de l'expo Mizuki, racontait que dans les premiers Garo, on trouvait des inserts du genre "renvoyez cette carte postale et recevez une planche de Shirato Sampei en retour".
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