toine74 a écrit:Je ne pense qu'il y ait des albums plus "pensés" que d'autres... Si une définition est possible, je préfère séparer les titres de diverstissements purs face à des histoires plus ambitieuses au niveau du fond, évidemment il existe une variation continue en passant d'un genre à l'autre (sans parler des célèbres niveaux de lecture qui permettent une totale fusion cf. Astérix ou Gaston).
Merci pour la comparaison 2001 et Star wars. Elle illustre aussi mon propos (preuve que nous sommes d'accord), d'autant que j'aime aussi les deux
A mon avis, toute production culturelle est "pensée" pour atteindre son but. En cela, on ne peut effectivement pas différencier une œuvre intello d'une autre. Ce qui les différencie par conséquent, c'est soit l'objectif soit la méthode....
Pour moi, faire une différenciation sur l'objectif, c'est justement du snobisme. En revanche pour la méthode, une oeuvre intello utilisera des ressorts "pensés" (désolé pour ce terme, mais les autres termes qui me viennent à l'esprit créeraient trop de contre-sens), en lieu et place de ressorts que je qualifierai de culturellement communs, ou primaires (au sen s premier du terme, ce n'est pas péjoratif). Ainsi :
aimer boire du bon vin en pensant au travail réalisé, au respect d'une culture et d'une tradition => plaisir intello
aimer boire du bon vin parce que c'est bon, et l'ivresse est agréable => plaisir primaire.
Les deux sont même parfois (souvent ?) compatibles.
Juho a écrit:Quelqu'un parle plus haut de 2001 space odyssey , bah justement, moi j'aime aussi ce film que je considère même comme un chef d'oeuvre mais il n'en demeure pas moins qu'une grande majorité de gens trouve ça chiant dès le premier quart d'heure. Rien que l'intro dans le noir pendant 1-2 minutes avec la musique, très peu de monde est attiré par ce genre de trip, quel que soit le message du film, je parle de la forme.
Et pourtant, tu as pris plaisir à ce film.
Mon point étant toujours : on peut penser que cette sélection est un peu (beaucoup) axée sur une production intello, mais je ne pense pas que l'on puisse dire que c'est du snobisme de la part de l'organisation. Quant à la question du trafic d'influence et de l'impact des prix sur le nombre de vente, le risque existera probablement toujours, c'est inhérent à toutes les récompenses culturelles.