Heu moi j'ouvre le tome 6 de Arq et quand je vois la double planche 4 et 5,ou même la planche 20,je ne trouve rien de perdu.Le traitement en N&B et en couleur n'est pas le même.Regarde ce qu'il a fait pour Styx ,c'est en fait ce qu'il fait pour Cromwell ,en fait il remplace la couleur par des traits,ce qui doit être une masse de travail
Mais de là à dire qu'il a perdu en qualité de graphisme;Sinon Cromwell est paru en 1983(vingt ans déjà) et il est normal que le dessin d'Andreas est évolué
Tout à fait d'accord. C'est pourquoi je citais Arq 1, pas le 6.
Depuis 3-4 ans (de tête) Andreas s'est mis à scénariser pour d'autres, évitant de se noyer sous sa propre production graphique. C'est ce qui lui a permis de se renouveler graphiquement dans ses derniers albums.
Si tu regardes sa production depuis le début, il commence par du dessin N&B extrêmement fouillé qui en a époustoufflé plus d'un, y compris dans le métier. Quand Andreas dessine "Mémoires posthumes" à la carte à gratter (un boulot de ouf que personne d'autre que lui ne serait assez fou pour penser entamer), il est encore à l'école BD de l'institut St-Luc de Bruxelles.
Cromwell Stone parait au début des années 1980 dans le journal de Michel Deligne et on est sur les genoux en voyant les dessins d'Andreas façon Bernie Wrightson sur des grandes pages de papier journal. Néanmoins son dessin n'était par toujours très lisible à force d'utiliser des cadrages parfois trop alambiqués.
Dans les années qui suivent, Andreas gagne en lisibilité, simplifiant son dessin car il sait qu'il doit améliorer sa lisibilité au profit de la narration (il parle de cela dans sa monographie citée au début de ce sujet).
Vient ensuite une période où il fait du Andreas et ça commence à l'ennuyer. Alors il recherche des occasions de varier son style. Ca donne des expériences graphiques où le trait du dessin est en couleur rouge au lieu du noir habituel, par exemple. Plus récemment, il a fait un Donjon Monsters (scénario de Sfar & Trondheim) qui l'a obligé à changer complètement de graphisme :
Monsieur Rathbone, on m'a dit le plus grand bien de vous. Seulement, chacun doit rester sur ses gardes et ne pas esquisser le moindre geste. Je vous sers un scotch ?