DIGNUS EST INTRARE a écrit:Ta remarque n'est pas fausse.
Jarbinet a poussé le détail au maximum. On sent que cette histoire lui tenait à coeur et qu'il a cherché à être le plus exact et précis possible sur certains aspects. Je m'étais fait la même remarque en le lisant. C'est encore plus frappant pour quelqu'un qui connait cette page sombre de l'histoire. Sans doute a-t-il souhaité montrer toute l'horreur de la solution finale qui a germé de cerveaux fous.
Je ne sais pas s'il a cherché à faire œuvre d'historien. Jarbinet se place délibérément à hauteur d'homme. De même, la connaissance approfondie de la période et des crimes nazis n'est pas nécessaire : il explique bien les choses, et évite même un manichéisme facile (il montre des Allemands rendus malades par les exécutions de masse, par exemple), la figure du poursuivant SS fanatique étant plus un "stock character" qu'un personnage développé. Je crois au contraire que Jarbinet démontre très bien que ce n'étaient pas des "cerveaux fous", hélas, et que cette propension à une telle barbarie existe de manière latente chez l'homme en général.