LeJoker a écrit:L'alpinisme, en tant que communauté, étant un monde que je ne connais pas du tout, quelque chose m'a aussi fortement impressionné: dès qu'il y a un gros accident, l'auteur décrit toujours le même phénomène de rupture brutale des relations personnelles.
"X est en cordée avec moi, se blesse gravement, on parvient à redescendre ensemble en se serrant les coudes, on se sépare au pied de la montagne (mais vraiment au pied). Je n'ai jamais revu X. "
C'est fou je trouve ! J'aurais plutôt tendance à aller retrouver la personne avec qui la cata a été frôlée pour en reparler, au moins pour demander des nouvelles à la personne avec qui on a mis quand même un pied dans la tombe.
Non, rien.
Est-ce une fiction mise en place par l'auteur pour accentuer l'effet dramaturgique ou la réalité ?
C'est parfois vrai, il y a une sorte de rupture de la cordée (au sens propre).
Je connais plusieurs cas dans ce sens et beaucoup de récits d'alpinisme en sont un bon exemple.
A titre personnel, Il m'est arrivé d'avoir différents compagnons de cordée...avec qui je ne grimpe plus
et notamment sur des ascensions assez difficiles, des situations "délicates" où ça passait "très limite"...
Pas d'accidents heureusement, mais peut-être une sorte de "limite" à été atteinte,
l'envie de passer à autre chose, de ne plus s'exposer au danger...
J'ai vu un gars après avoir terminé une ascension, balancer son sac dans la pente, jeté son piolet, sa corde
et partir en courant...sous les yeux effarés de son compagnon !
Mais je pense aussi qu'à l'inverse, cela peut resserrer les liens de la cordée et ce n'est pas forcément non plus une généralité.
Les alpinistes sont assez pudique en général pour décrire leurs émotions,
Rochette à l'inverse, l'à très bien exprimé dans son récit.