LEAUTAUD a écrit:Thierry_2 a écrit:il faut sauver les journalistes, et on oublie les Gazaouis ? On les laisse crever ?
sortir les journalistes, c'est aussi fermer le couvercle sur ce qui se passe actuellement à Gaza. Si la couverture médiatique doit se limiter aux communiqués dictés par Tsahal et à nos gentils éditorialistes qui moquent la flotille de la liberté, ce n'est plus une défaite pour l'humanité. C'est une débacle totale.
Tu en parles à l'aise !
Là c'est pas "on", c'est un journaliste de l'AFP qui ne peut plus faire son travail (c'est dit dans le communiqué)
Donc, oui, il faut le sortir tant qu'il est encore vivant.
Quant à l'info elle existe par d'autres canaux (ne serait-ce que par les opposants israéliens au massacre, y compris des soldats)
Il n'y a pas d'exactions qui restent inconnues dans le monde actuel surmédiatisé, satellisé, enréseauté, etc ... et tous les communiqués univoques de Tsahal n'y changeront rien.
je comprends tout-à-fait la position de l'AFP, le communiqué est assez clair sur les conditions horribles entretenues par le gouvernement israélien.
mais ce qu'ils endurent n'est que le quotidien de toute la population de Gaza et ton intervention, sans aucune attaque personnelle ou animosité de ma part, ne fait que souligner que le travail de déshumanisation des Gazaouis a marqué les esprits. ce sont les effets de cette stratégie de communication qui me révulse.
Ce que fait le communiqué de l'AFP, c'est de mettre des noms sur des hommes et des femmes, ce qui rend insupportable leur sort. D'un coup, ce ne sont plus deux Palestiniens anonymes sous les bombes. Il s'appelle Bashar et elle s'appelle Ahlam.
Tu penses à les sortir, eux et leur proche, de l'enfer. C'est plus que louable. Mais tu ne dis pas "il faut mettre fin à cet enfer".
tu dis:
c'est un journaliste de l'AFP qui ne peut plus faire son travail (c'est dit dans le communiqué)
Donc, oui, il faut le sortir tant qu'il est encore vivant.
comme si le plus grave, c'était que les journalistes ne puissent plus travailler.
je ne t'accuse de rien, je constate juste que, inconsciemment, nous (l'Europe dans son ensemble) semblons avoir intégré une forme d'apathie (voire une complicité pour certains) face à ce qui se passe, parce que la réthorique en place continue d'entretenir, sciemment ou non, un récit médiatique biaisé.
Ce qui importe le plus, ce n'est pas que les journalistes soient en danger, c'est que toute la population: les journalistes, leurs proches, les hommes, les femmes, les enfants... se fait massacrer au quotidien.
le sort des journalistes, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Corbulon partage un truc assez immonde un peu plus bas. Cela montre l'ampleur de cette déshumanisation.
sur le sort des journalistes à Gaza, il y a eu plusieurs articles sur "arrêts sur images", dont
celui-ci, assez effrayant
"Les répliques" partagent régulièrement des trucs insupportables, dont un assez édifiant sur la réaction de soutiens à la politique israélienne à la mort d'un journaliste.