Mode "Découverte" :
1980 : Comme beaucoup, je dis merci à la bibliothèque parentale (surtout paternelle d’ailleurs) qui m’a permis de faire mes premières dents dès que j’ai su lire sur les classiques. Mon père étant ce qu’on appelle un intello, il n’y avait guère de place pour le foutraque et donc j’ai fais dans le trio classique : Tintin, Lucky Luke, Spirou et Fantasio.
1985 à 1990 : Puis sont venus les temps des Astérix et Obélix, Tif et Tondu, Benoit Brisefer, Johan et Pirlouit, les Schtroumpfs, Boule & Bill… en continuant un peu plus tard avec Blake et Mortimer (mon père était fan), Buck Danny (on avait tout Buck Danny en EO sans le savoir

), Barelli, Lefrancq et Alix (bof), les Tuniques Bleues et Clifton (les Macherot argll rhâ lovely) !
1990 à 1995 : Une fois là, j’étais adolescent, et j’ai découvert grâce à mon frangin plus âgé… EDIKA ! Ah l’extase fluide glacialesque ! et GOTLIB. C’était, je crois le point de départ vers mon émancipation de lecteur de BD. Pendant les études je pense plutôt à m’amuser et hop, pas de lecture BD. C’est à la fin des études ma nana de l’époque qui me remet dans le bain de la BD en me faisant découvrir Peter Pan, Basil et Victoria, Maus… Je ne suis pas encore piquousé BD mais j’accroche à ces nouvelles séries que je découvre.
1995 à 2000 : une lente maturation. J’achète des BD mais sans que je sois accro. C’est l’époque, notamment au début, des découvertes de Delcourt (Vortex, De Cape et de Crocs, Horologiom, La nef des fous notamment). A côté de ça, le Joe Bar Team, quelques trucs à gauche à droite mais ça reste très raisonnable avec quoi, 10 BD par an ?
Mode "enragé" :
Depuis 2000 environ, j’ai plongé dans le monde de la BD et suis devenu un accro. Alors quoi ; l’effet du bug informatique ? Le changement de millénaire ? Non, juste un collègue de boulot accro qui me refait découvrir les joies de la BD. Il me prête des séries que j’aime, d’autres que j’aime moins, mais me donne le goût de dénicher des nouveautés. Et puis il faut ajouter aussi mon cousin, collectionneur fou à gros pouvoir d’achat chez qui je vais une fois par trimestre et qui entasse les BD depuis 15 ans environ, à raison de plus de 500 achats par an… Vous imaginez l’appartement de dingue avec des murs de BD du sol au plafond… argllllll et toutes ces librairies à Paname !
Pendant 4 ou 5 ans je vais donc lire beaucoup, acheter pas mal, avec une forte proportion de ce qu’on appelle alors « la BD indépendante » ou encore « la BD d’auteur » ; faire quelques salons BD (j’ai pas trop accroché d’ailleurs) aller à quelques séances de dédicaces en librairie… et puis ça va se calmer par une sorte de « trop plein » , une saturation qui va d’abord me faire fuir le monde de la BD pendant plusieurs mois avant de me porter vers le comic book au détriment de la BD européenne. Quelques années passent et en 2009 je me remets dans le bain de la BD au sens large ; mais avec parcimonie, décidé à ne pas acheter tout et n’importe quoi comme à une époque. Je deviens plus sélectif, et surtout j’ai retiré les œillères qui me faisaient snober certaine BD populaire de qualité pour préférer des trucs soit disant culturels et élitistes, mais surtout bobos (non je ne citerai pas de nom

)
Depuis 2010 je passe plus de temps sur ce site et je suis en paix avec ma condition de lecteur/collectionneur amateur. J’y dépense un temps et des sommes raisonnables qui ne font pas défaut dans le budget familial. En plus ma femme trouve que « des étagères de BD ça fait chouette dans la maison » et mes enfants vont bientôt savoir lire… donc tout va bien
