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[edgarmint]

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Quelle grande oeuvre !!!
Ecrivain spécialisé dans la vie des modestes gens, Rudolf Ditzen se penche ici sur celle des allemands eux-mêmes à partir de 1940, à travers le quotidien dans un immeuble berlinois, ou cohabitent juifs, nazis convaincus, résistants, trafiquants, voleurs, alcooliques, mouchards, les uns étant aussi les autres.
L'auteur, dans un style peu académique, nous passionne et on vibre devant tant d'héroïsme, de lâcheté et compromission, ressentant "en direct" les effets de chaque décision prise par chaque habitant.

Ce livre a été écrit en 1946. L'auteur est mort en 1947, sa vie n'etant pas non plus piquée des vers...
Un couple dans le livre est décrit dans la plus grande réalité qui soit, Ditzen ayant pu récupéré leur dossier de la Gestapo.
Certains chapitres ont longtemps été censuré par les allemands, ceux-ci n'en ayant jamais fini avec leur examen de conscience.
L'édition intégrale présente rend incontournable sa lecture pour mieux mesurer l'action du diable de l'intérieur !

Merci pour cet appel du pied m'a poussé à retrouver ce bouquin dans mes poches... C'est prenant et ça se lit d'une traite. Le régime nazi vécu de l'intérieur, avec cette notion en exergue : la solitude de bien des protagonistes de ce qui est narré. Au-delà des salauds, de l'héroïsme fait de peu de certains - une très belle histoire, soit dit en passant, et un final douloureux -, la machine de la terreur oeuvre, chacun se réfugie et s'isole dans le cadre protecteur qui consiste à "assurer le job" et, ainsi, permet à la machine de fonctionner. Si je reprends la citation d'Albert Einstein “Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.” et que je la replace dans le contexte de ce bouquin, je pense que bien des protagonistes se protègent justement en refusant de regarder. De fait, ils n'est plus question de laisser faire, mais plutôt d'accompagner le mouvement en aveugle, tout du moins en s'abstenant tant que faire se peut de voir. La peur règne.

[rennois]

Remarquable réévocation de l'affaire, par un spécialiste de l'énigme historique !
D'une documentation sans faille, Harris nous conte ce monde militaire, après l'annexion de l'Alsace par les allemands, qui s'est trouvé un exutoire avec cet alsacien de confession juive...

Les généraux français chargent Picquart, lieutenant-colonel, convaincu de la culpabilité de Dreyfus, d'enfoncer le clou et de trouver des preuves supplementaires afin de définitivement asseoir les décisions du procès militaire auprès de l'opinion publique. Les recherches vont tout chambouler, et amener Picquart en enfer.

Récit de désesperance d'une volonté face à un monde empli de mensonge, compromission, lâcheté, ignominie mais également parfait roman...d'espionnage.

[rennois]

Sortie aujourd'hui de "dossier 64" en poche, la suite des aventures de Mock par adler-olsen

PS : je me rends compte que j'avai tant d'autres choses à dire sur D., mais trop pris par le temps ce matin

[rennois]

Jolie..............déception !
Amateur de polars, je voulai tenter la littérature policière des grandes contrées sauvages, ici le wyoming, avec des noms de bleds à coucher dehors. Craig Johnson me semblait l'auteur idoine.
Je me suis un poil ennuyé au final.

Un couple dans un ranch. L'homme, détesté par beaucoup car il le vaut bien, prend 6 balles chez lui et le ranch brûle entièrement. Tout accuse sa femme et ça tombe bien, elle s'accuse aussi !
Affaire règlée....sauf qu'un "shériff" n'y croit guère et va plus loin dans l'enquête.

A ce postulat, l'auteur mêle, logiquement, des descriptions de ce monde du "cowboy", le vrai, et pas provenant de l'imaginaire du western. Mais j'avoue que ça m'a laissé froid et un peu indifférent.
Dans l'histoire principale se greffe celle concernant le programme américain de protection des témoins ( car Johnson, très au fait, laisse entendre que ceux-ci pullulent dans le Wyoming, pour se soustraire à la vie publique ), donc avec un FBI omniprésent...

Bon, voilà quoi, on aura essayé !

[vacom]

Sympa quand même, je vais continuer Gaiman sans problème.

American Gods est peut-être ce qui se rapproche le plus de Sandman dans l'esprit, et c'est vachement bien.

[bewegen]

Quelle grande oeuvre !!!
Ecrivain spécialisé dans la vie des modestes gens, Rudolf Ditzen se penche ici sur celle des allemands eux-mêmes à partir de 1940, à travers le quotidien dans un immeuble berlinois, ou cohabitent juifs, nazis convaincus, résistants, trafiquants, voleurs, alcooliques, mouchards, les uns étant aussi les autres.
L'auteur, dans un style peu académique, nous passionne et on vibre devant tant d'héroïsme, de lâcheté et compromission, ressentant "en direct" les effets de chaque décision prise par chaque habitant.

Ce livre a été écrit en 1946. L'auteur est mort en 1947, sa vie n'etant pas non plus piquée des vers...
Un couple dans le livre est décrit dans la plus grande réalité qui soit, Ditzen ayant pu récupéré leur dossier de la Gestapo.
Certains chapitres ont longtemps été censuré par les allemands, ceux-ci n'en ayant jamais fini avec leur examen de conscience.
L'édition intégrale présente rend incontournable sa lecture pour mieux mesurer l'action du diable de l'intérieur !

Merci pour cet appel du pied m'a poussé à retrouver ce bouquin dans mes poches... C'est prenant et ça se lit d'une traite. Le régime nazi vécu de l'intérieur, avec cette notion en exergue : la solitude de bien des protagonistes de ce qui est narré. Au-delà des salauds, de l'héroïsme fait de peu de certains - une très belle histoire, soit dit en passant, et un final douloureux -, la machine de la terreur oeuvre, chacun se réfugie et s'isole dans le cadre protecteur qui consiste à "assurer le job" et, ainsi, permet à la machine de fonctionner. Si je reprends la citation d'Albert Einstein “Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.” et que je la replace dans le contexte de ce bouquin, je pense que bien des protagonistes se protègent justement en refusant de regarder. De fait, ils n'est plus question de laisser faire, mais plutôt d'accompagner le mouvement en aveugle, tout du moins en s'abstenant tant que faire se peut de voir. La peur règne.

Quelqu'un a-t-il lu la réédition intégrale? Je possède l'ancienne version, mais il semblerait que la réédition fasse 200 pages de plus (incluant des passages coupés)! Du coup je pense acheter la nouvelle version.

http://www.telerama.fr/livres/seul-dans-berlin,107877.php

[rennois]

Celle que j'ai lu et qui est vendue maintenant en poche est l'intégrale

[edgarmint]

L'édition de 700 pages évoquée dans l'article est un gros format.
Les poches édités aujourd'hui proposent l'édition intégrale et font environ 550 pages.

[rennois]

L'édition de 700 pages évoquée dans l'article est un gros format.
Les poches édités aujourd'hui proposent l'édition intégrale et font environ 550 pages.

759

[edgarmint]

559

[rennois]

559

J'ai le plus grand respect pour ton rôle de modo

Neanmoins, je ne puis que confirmer que la version intégrale poche de folio actuelle, datée de 2014, fait exactement 760 pages, suivi d'un glossaire, et d'une note de l'éditeur pour expliquer le pourquoi du comment des pages supps . L'ayant sous les yeux au moment ou je t'écris, je ne pourrai dire mieux

[edgarmint]

559

J'ai le plus grand respect pour ton rôle de modo

On part sur de bonnes bases

Neanmoins, je ne puis que confirmer que la version intégrale poche de folio actuelle, datée de 2014, fait exactement 760 pages, suivi d'un glossaire, et d'une note de l'éditeur pour expliquer le pourquoi du comment des pages supps . L'ayant sous les yeux au moment ou je t'écris, je ne pourrai dire mieux

Donc l'édition Poche Folio 2004, portant la mention "texte intégral", que j'ai sous les yeux, n'est pas le texte intégral ? Me voilà heureux... En quelques mots, que dit la note explicative de l'éditeur ?

[bewegen]

Apparemment la "vraie" intégrale date de 2014

Un livre sur la résistance allemande au nazisme pendant les années 1940 à 1942, qui est aujourd'hui retraduit et réédité dans une version intégrale, incluant les coupes initialement effectuées. En ­effet, lors de sa parution, dans la partie de l'Allemagne qui allait devenir la RDA, la version originale avait été censurée, le livre mettant en scène des personnages s'opposant au régime nazi après en avoir été préalablement proches – la complexité de tels parcours contrariait la doctrine des vainqueurs.
Telerama

[rennois]

559

J'ai le plus grand respect pour ton rôle de modo

On part sur de bonnes bases

Neanmoins, je ne puis que confirmer que la version intégrale poche de folio actuelle, datée de 2014, fait exactement 760 pages, suivi d'un glossaire, et d'une note de l'éditeur pour expliquer le pourquoi du comment des pages supps . L'ayant sous les yeux au moment ou je t'écris, je ne pourrai dire mieux

Donc l'édition Poche Folio 2004, portant la mention "texte intégral", que j'ai sous les yeux, n'est pas le texte intégral ? Me voilà heureux... En quelques mots, que dit la note explicative de l'éditeur ?

Je ne vais pas la reproduire en entier, un peu long à recopier
Ces quelques passages, neanmoins :

- "les éditeurs d'aufbau ont retrouvé dans leurs archives le manuscrit original et l'ont éxaminé. Ils y ont découvert de nombreuses coupes et modifications, apportées à l'époque sans l'aval de l'auteur, dont une consequente, la suppression complete du chapitre 17"
- "l'édition allemande d'aufbau en 2011 a rétabli la version intégrale, qui restitue les passages coupés et l'authenticité de l'écriture, donnant à lire la vision globale de l'auteur, tout en nuance de gris"
- "Denoël publie aujourd'hui cette nouvelle traduction, complète et non censurée"

[edgarmint]

Merci pour le retour (et bien amer je suis, parce qu'autant un ajout sur le tard comme ça se pratique de temps en temps en bande dessinée à l'occasion de réédition n'a bien souvent pas grand chose d'indispensable, autant dans le cas présent j'ai bien la sensation d'être passé à côté d'un pan entier de ce livre - les coupes ayant dû avoir une logique globale).

Je viens sinon de terminer ma lecture de :



Livre autour de la guerre d'Algérie et, plus précisément, de la torture - terme qui n'est d'ailleurs peut-être jamais réellement nommé explicitement, en tout cas ça ne m'a pas sauté aux yeux -, omniprésente. Le récit est porté par deux officiers, l'aîné ayant traversé la 2ème Guerre Mondiale, la Guerre D'Indochine, puis celle d'Algérie, l'autre seulement, si je puis dire, les 2 dernières citées. Parcours d'une époque pour bien des hommes, j'ai d'ailleurs repensé, concernant ce parcours, au livre de Hélie de Saint Marc, écrit avec la collaboration de Laurent Beccaria, "Mémoires, les champs de braises".

Ce livre de jérôme Ferrari est assez court, mais d'une grande densité, comme quelque chose qui devait sortir d'un bloc, parce que le faire autrement n'est pas possible tant le propos ne pourrait souffrir d'être interrompu, tant la solitude de ces hommes est grande.

[edgarmint]

L’histoire d’un fils, journaliste (La Vie, La Croix), qui part sur les traces de son père, officier d’active tué durant la guerre d’Algérie, pour essayer de comprendre, de savoir. Livre dont le propos est posé et sans volonté polémique, bien au contraire, qui trouve son principal intérêt, pour ma part, dans ce qu’il complète, confirme, infirme sur ce que j’ai déjà pu lire autour de ce sujet.

[edgarmint]

Gérard Depardieu réfléchit comme à voix haute, comme s’il déclamait son texte ; entre autres choses sur l’idée de son innocence. En d’autres termes, il a eu la vie qu’il a eu, parce qu’au-delà du facteur hasard intervient le fait qu’il n’a pas eu une éducation classique, qu’il a donc pas été formaté, qu’il n’est donc pas sensible, soumis, aux diktat de la société, dans laquelle il y a débarqué tel l'éléphant dans le magasin de porcelaine (oui, je sais...). Et, de là, il déclame, avec plus ou moins d’esprit, plus ou moins de bonheur, au moyen de phrases courtes, qui se suffisent à elles-mêmes, autour de différents sujets (l’amitié, le cinéma, le monde politique…) dans lesquels chaque lecteur prendra ce qu’il voudra bien y prendre. Ça se lit tout seul.

[nexus4]

J'ai ouvert par hasard un vieux livre avec la correspondance de Voltaire. C'est redoutable d'efficacité et de drôlerie. Pas tout, évidement, mais il ne rate jamais une occasion de décocher une pique, comme Guitry, quelques siècles plus tard. Il y a clairement une filiation entre les deux. Et c'est souvent super drôle, comme quand il explique à un ministre d'état que la frégate qu'il a saisi sur le lac Léman est la propriété du Roi de France, ou lorsqu'il s'indigne qu'on lui prête la paternité sous pseudo d'une pièce un peu sulfureuse tellement les vers sont mauvais, ou quand il raconte que tel évêque logeant dans sa maison de Lausanne reçoit à souper des ministres... ou des dames.

Je n'en ai lu qu'une poignée et déjà plein d'anecdotes à raconter. Encore une fois, c'est souvent drôle et surtout quel magicien de la langue française ! Je crois que je vais tout lire.

[MLH]

Le style créé une ambiance pesante qui nous plonge dans de la vie à laquelle cette femme essaye d'échapper. En revanche cette atmosphère particulière est telle que les événements paraissent noyés au point qu'on n'y prête pas attention.

[MLH]

Différentes réflexions scientifiques sur l'histoire de la vie et son évolution. Les talents de vulgarisateur de Gould permettent à ce livre de s'adresser au grand public.

[Freebird]

Outre qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre et d'un monument de la littérature mondiale, ce premier roman de Louis-Ferdinand (Prix Renaudot 1932) permet de comprendre l'univers de Jacques Tardi.