gill a écrit:Petite anecdote concernant "Brutus le méchant", qui était un grand démocrate, raison pour laquelle il a assassiné le nouveau dictateur César (son beau-père et non son fils adoptif), lequel n'a jamais dit "tu quoque filii ?" puisqu'à la minute de sa mort, il s'est exprimé en grec, sa langue maternelle.
http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujo ... 02_494.php
Mouais, quelques grosses inexactitudes voire un peu de n'importe quoi regrettable dans ce petit portrait... et en plus, j'en suis désolé, Gill, mais tu en rajoutes dans le résumé : Brutus est bien le fils adoptif de César, mais César n'a jamais été le fils adoptif de Brutus.
Pour le καὶ σύ, τέκνον (effectivement) prononcé en grec, il ne le fut pas parce qu'il se serait agi de "sa langue maternelle" comme le prétendent les journalistes sans avoir réfléchi trois secondes. César est un pur produit de Rome. Les origines familiales (petite noblesse de banlieue, disons...) sont bien connues pour au moins les générations qui le précèdent directement. Quant aux ancêtres mythiques revendiqués, ils sont plutôt du côté de Troie que des Grecs... Non, si César s'est exprimé en grec aux Ides de Mars, c'est tout simplement parce que déjà à cette époque, l'élite romaine trouvait que le grec, c'était plus classe que le latin. Un peu comme nos technocrates d'aujourd'hui qui ne jurent que par l'anglo-américain.
Enfin, la palme de l'admiration aussi béate que difficile à justifier sous la plume des journalistes :
Brutus est le fils de ... Brutus. On est Brutus de père en fils, dans cette famille patricienne.
Vu que c'est un nom de famille, ouais, ça se tient. Enfin, dans les autres familles du coin, ça marchait aussi comme ça, hein.
Voilà, j'ai pas bien compris le pourquoi de l'ouverture de cette parenthèse historiciste sur Brutus, mais on peut la refermer maintenant.