Alors en préambule, certes, on a le droit d'éventuellement être déçu de ce que l'on considèrerait comme une régression des créations d'un artiste vieillissant. J'avoue ne plus m'y retrouver dans les Yoko Tsuno, déjà dès le 10ème album.
Ceci étant dit, et nonobstant l'évidence que je n'ai plus aucun désir d'acquérir de nouveaux albums ultérieurs au pré-cité, (et pour d'aucun, la limite -du choix d'encore acheter, ou pas- est assurément plus loin dans la série), il est donc du libre choix de chacun d'adhérer ou non à l'évolution dessinée et scénaristique de notre électronicienne japonaise préférée.
Par contre, et sans préjudice de mon préambule, je m'interroge sur notre légitimité à juger que M. Leloup devrait -ou pas- continuer la série, eu égard à une éventuelle corrélation entre son âge croissant et la qualité de ses prestations; s'il lui plaît d'encore embellir d'avantage sa vie en racontant les histoires de son personnage fétiche (et de ses second rôles) et si son éditeur lui en laisse le loisir, qui serions-nous pour lui refuser cette gratitude minimale ?
On la lui doit, si on a jouï de son talent en feuilletant ses premiers albums.
Si ton vieux grand-père te raconte les mêmes blagues pour la 10ème fois, (qui t'ont pourtant bien fait rire, la première fois), et si tu l'aimes, tu serais bien courtois de ne pas l'empêcher d'encore les raconter une 11ème fois, pour son propre plaisir.
Tu en ris, ou tu n'en ris plus, c'est un autre débat (voir préambule)
