Il y a bien longtemps, attendant l'ouverture d'un magasin de disques à Bastille, je trainais au Cash Converter, et dans les comics en vrac et défoncés, je trouvais une véritable curiosité, le second numéro d'un comics dont je n'avait jamais entendu parlé.
Pas en aussi bon état que la photo au dessus, mon exemplaire était néanmoins très acceptable, surtout compte tenu qu'il me faisait découvrir une oeuvre insoupçonnée : es débuts australiens d'Ashley Wood!
Ashley Wood, c'est cet artiste assez fou, à la croisée des chemins entre Dave McKean, Bisley, Sienkiewicz, et Chris Bachalo. Bref, les meilleures influences possibles dans les 90ies... je l'ai d'abord découvert dans une anthologie Dark Horse tournant autour des créateurs australien ("Down Under"), avant qu'il n'explose sur Ghost Rider 2099, Hellspawn, Zombies Vs Robots, Popbot, Automatic Kafka, Metal Gear Solid, Tank Girl, Shadowman (avec Ennis, puis Jenkins) et quelques projets perso ou one-shots de prestige. Depuis, il se consacre plus ou moins exclusivement à la peinture, à sa ligne de jouets "robots", à des artbooks et de temps en temps à un peu de BD.
Dès cette initiale mini série chez Dark Horse, il m'avait tapé dans l'oeil, de cette "race" de styliste qui happe ton imagination, dont je veux tout voir ou avoir. Robots, nanas sexy (voir plus), sens du tragique, sens de la couleur bluffant, aisance technique désarmante, il devient quasiment instantanément une reusta du comics de connaisseur. C'est pourquoi la tardive découverte de ce comics fut autant une joie qu'un mystère, car alors, je ne le trouvais référencé nulle part. ET pour cause, il s'agit d'un comics australien, uniquement publié en indé là bas! Même s'il s'agit d'oeuvres de jeunesse on y saisi déjà l'énorme potentiel, et ça permet de creuser le personnage de la mini série de chez Dark Horse, puisqu'il s'agit de ses premières aventures.
Avec le temps, je fini par comprendre que ce #2 constituait une pièce d'une série en comportant 3 autres (prévue en six, mais les deux derniers jamais publiés ou produit à ma connaissance).
Débuta alors une longue quête de mots clefs et d'alertes internet, frustrante car longtemps infructueuse, jusqu'à récemment : cet été, un amis australien au fait de ma petite obsession me fait part de l'arrivée d'une grosse collection de comics locaux dans un shop de là bas, et mon petit graal s'y trouve!
Alors voilà, ça vient d'arriver, et une quête se termine, jusqu'à preuve du contraire et de la découverte d'autres publications australes obscures et non répertoriées, mais en attendant, je suis très content du résultat, car la qualité graphique et le nombre de pages sont plus que satisfaisant :