Le Rombaldi, soit cinq chefs d'œuvre indémodables et indétrônables !
Un bon achat, impossible de le regretter sauf à découvrir une page arrachée ou un vice caché du même tonneau.
Et au train où vont les choses concernant la Nouvelle Intégrale LL, il semblerait qu'on ne soit pas près de trouver l'équivalent de ce Rombaldi accompagné d'un dossier avec CBPY.
L'Usine, aussi. Mine de rien, cachée sous l'apparence d'une cochonnerie libidineuse, le lecteur tenait en main un brûlot sur la misère sociale, une sorte de pamphlet sur l'exploitation de l'homme par l'homme et de la femme par l'homme.
Déconan le barbaresque : Ah, cette seconde collection "Pilote" fut pour les gens de ma génération une véritable aubaine, car les albums étaient, il faut le reconnaître, bon marché. On pouvait s'offrir et découvrir du Pratt inédit et en couleurs, Bilal, Caza, Alexis, Guido Buzzelli, Régis Franc, de nouveaux tandems comme Danie Dubos & Daniel Billon, Lauzier & Alexis, Carlos Trillo & Enrique Breccia, Mora & Garcia, Vidal & Clavé, Vidal & Parras, Druillet & M. Picotto, Loro & divers, etc..., des bouquins qui prenaient peu de place et n'étaient pas ruineux tout en permettant de varier les styles. Si une BD ne donnait pas entière satisfaction, la dépense qu'on pouvait regretter était sans commune mesure avec les 25, 30 ou 40 euros qu'on doit régulièrement claquer aujourd'hui.
Une petite réserve : ces livres n'étaient pas à prêter (ou le moins possible et à des gens sûrs et soigneux) si on ne voulait pas les ravoir en lambeaux. Il était souhaitable de les manipuler avec précaution.