fleur a écrit:Je ne comprends pas bien les gens qui sont opposés à faire connaître Frémok: J'ai vu quelques planches de quelques auteurs, qui m'attiraient par leur esthétique, pas assez pour acheter des albums (peut-être qu'il faudrait que je prenne de la distance par rapport au "beau" )
S''il y a UN festival qui peut se permettre de faire découvrir une autre forme de BD, c'est Angoulême! (enfin, jusqu'ici )
Les autres, il faut tellement qu'ils mettent en parallèle le montant des demandes de subventions avec le taux de fréquentation, qu'ils ont du mal à mettre en avant un style qui n'est pas "vendeur"!
La tendance des politiques culturelles n'est pas à ouvrir les publics à de nouvelles formes de pensée, mais à le caresser dans le sens du poil, à satisfaire au lieu d'interpeler!
En fait, on est content quand ça nous fait plaisir, pas quand ça nous dérange et nous pousse à repenser notre façon de lire... on est des grosses feignasses intellectuelles et autosatisfaites de l'être
moi je ne trouve pas ça tellement positif!
Pour votre première remarque : je répondrai qu'à partir du moment où un éditeur décrète qu'il ne fait pas de la BD et que de toute façon la BD, c'est de la merde parce que c'est populaire (hou le gros mot); il n'a rien à foutre dans un festival de BD. A part ça, c'est vrai qu'il y a des choses... jolies, chez Fremok; de là à se gargariser comme quoi on fait de l'art...
"S''il y a UN festival qui peut se permettre de faire découvrir une autre forme de BD, c'est Angoulême!" (sic)
Alors, mieux vaut lire ça que d'être aveugle. Je crois que vous n'avez aucune idée des pressions économiques et des obligations commerciales de l'organisation : si il y a un festival sur terre dont la démarche n'est pas philanthropique, c'est bien Angoulême. Prix des locations, des places, etc... Les conséquences sont que les petits éditeurs (ceux qui prennent le plus de risques dans la création), les indés, fanzineux, auto-éditeurs, etc... ont de plus en plus de mal à être présent cette manifestation. Il y a des tas d'autres micro festival qui sont dédiés à ce genre de créateurs ; c'est dans ce genre d'endroits que vous pourrez voir une autre forme de BD, comme vous dites.
"Les autres, il faut tellement qu'ils mettent en parallèle le montant des demandes de subventions avec le taux de fréquentation, qu'ils ont du mal à mettre en avant un style qui n'est pas "vendeur"!"
Ce que vous écrivez est un raccourcis fulgurant
"La tendance des politiques culturelles n'est pas à ouvrir les publics à de nouvelles formes de pensée, mais à le caresser dans le sens du poil, à satisfaire au lieu d'interpeler!"
Justement, il n'y a rien de plus convenu (ou snob) que le discours de Frémok.
Des regards originaux ou dérangeant, il y en a des tas dans des myriades de bouquins (BD) qui ne jouissent pas de l'estampillage "auteurs avec un grand A" pour autant.
De toute façon, il ne s'agit pas de mettre au banc un éditeur pour ses dérapages, aussi inconséquents soient-ils, mais de plutôt de refuser que la BD subisse le même sort que le cinéma français. Il ne faut pas qu'il y ait d'un côté les auteurs plus ou moins auto-proclamés et le reste. Comme le disait un critique de cinéma, il faut penser les différents genres comme étant des compléments et non pas des camps avec d'un côté ceux qui ont raison et de l'autre les sociales traitres. Ce type de discours (vrais auteurs contre sociales traitres), Frémok et l'Asso le tienne depuis des lustres.
Ca me gonfle. Ces gens ont plus besoin d'un psy que d'avoir une tribune à Angoulême.