arpagon a écrit:tout ä fait d'accord !mais pour le coup je trouve étrange de passer par une vente aux enchères, pourquoi ne s'expose t'il pas directement dans une galerie new yorkaise des plus huppées avec prix fixes, petits fours et champagne ! parce qu'on ne le connait pas assez ?
David Lynch n'était pas passé par artcurial pour vendre ses premières croutes et fixer sa cote de maille.
Il existe souvent des liens très forts entre une galerie et un artiste. C'est justement le travail du galériste que de croire en un artiste, de le montrer, et de défendre son travail. Et tout collectionneur / amateur comprend rapidement que s'il apprécie tel ou tel artiste, il devra passer par la galerie le représentant. On pourrait presque parler d'écurie, et de poulains
. Dans le cas de Bilal, ce travail a notamment été réalisé à une certaine époque par C. Desbois. Il ne me semble plus avoir depuis vu de galerie le représentant de cette manière. Et Artcurial a effectivement court-circuité cette réprésentation, en agissant directement comme intermédiaire entre lui, et le collectionneur.
NARCISSE a écrit: Il y a une question qui m'interpelle. Pourquoi vendre directement ses toiles aux enchéres et pas dans une galerie? Il a déjà une cote, a moins de profiter encore plus du système. J avais entendu dire aussi qu'il avait du mal a monter le budjet de l adaptation cinématographique d'" Animalz. Ceci explique peut etre cela...
Il faut savoir aussi que ce genre d'initiatives, vendre directement aux enchères, commence sérieusement a échauffer certaines oreilles dans le milieu de l'art contemporain francais. En france, les artistes n'ont pas le droit de vendre directement aux enchères. pourquoi on leur interdit a eux et pas aux dessinateurs et auteurs bd? Le monde du marché des originaux devient de plus en plus spéculatif, et a mon sens, ça ne saurait tarder de voir l'état et les ministères de la culture et de l'économie, de mettre leur nez dedans ....
Je ne suis pas certain qu'il soit interdit à un artiste de vendre directement aux enchères, notamment en regard du droit européen. Par contre, il y a sans aucun doute des incidences fiscales à prendre en compte (ie : incorporation de ces ventes dans leurs "revenus"), et je ne serai effectivement pas surpris d'entendre un jour tel ou tel artiste avoir quelques soucis à cet égard. Après, il faut aussi être conscient qu'actuellement beaucoup d'artistes BD (je ne parle pas de Bilal) ne vivent plus de la seule édition de leur travail, mais bien aussi de revenus autrefois considérés comme complémentaires, comme la vente de leurs originaux (ou l'illustration publicitaire, ou tout autre chose....).