mallrat a écrit:Absolute Power Tome 1
Peu d'être humains ont su tenir tête aux super-héros avec autant de zèle et de détermination qu'Amanda Waller. Après une carrière de machinations, et grâce à la puissance combinée de l'inarrêtable Failsafe et de la glaçante Reine Brainiac, Waller a finalement atteint son but : priver tous les héros et vilains de la planète Terre de leurs capacités métahumaines. Alors que le chaos inonde les rues et qu'une vaste campagne de désinformation fait basculer l'opinion publique de son côté, la fondatrice de la Suicide Squad déclenche une véritable guerre éclair pour faire tomber tous les super-héros, les uns après les autres. En ces heures sombres, une résistance se forme... mais ces héros impuissants peuvent-ils vraiment vaincre la Trinité du Mal et leurs implacables sbires ?
À deux ou trois épisodes de la fin de l'événement en VO, ça s'avère très inégal : le dessin de Dan Mora sur les épisodes concernés est un vrai plus, mais le scénario reste globalement fouillis avec des sauts de puce compliqués à suivre (surtout quand, comme moi, tu ne connais pas bien DC et que les trois-quarts des douze cents super-héros présents [et leurs rapports de famille dignes des
Feux de l'Amour ] te sont parfaitement inconnus
) et des moments qui servent vraiment à faire du remplissage ou à être sûr de ne pas avoir oublié un petit super-machinchose de derrière les fagots à intégrer dans le run.
Après, je n'ai pas tout suivi, j'ai fait l'impasse sur Absolute Power Origins (la jeunesse de Waller) et sur les épisodes de Green Lantern.
Ça aurait mérité d'être concentré sur deux ou trois lignes narratives (je pense à : Batman et Superman, Wonder Woman et Robin, Green Arrow) et de laisser tomber tout le reste : la magie/sorcellerie, les dimensions parallèles, etc. qui diluent le propos ou encore les trucs vraiment ratés ou inutiles — et là je pense en particulier au one-shot
Super-Son, nunuche à mort [Jon Kent échange des textos avec son boyfriend Jay sur son mal-être, et a des rêves bizarres qui le mettent mal à l'aise... Hmm, OK... so what? C'est aussi profond et puissant qu'un influenceur Instagram..], qui ne fait même pas avancer l'intrigue d'un poil, mais sert juste de caution LGBT-friendly. Les robots "Amazos" de Waller sont aussi particulièrement agaçants à force d'être invincibles et sans faille, ce qui laisse augurer un tour de passe-passe scénaristique pour les vaincre.
Il y a quand même quelques bonnes trouvailles (la relation asymétrique Wonder Woman/Robin est sympa et porteuse de pas mal d'humour ; le traitement de Green Arrow en "traître" est intéressant et bien servie par le chouette dessin du Chilien Amancay Nahuelpan).
Je ne regrette pas d'avoir suivi, mais il y a clairement du dispensable.