nexus4 a écrit:Brian Addav a écrit:Non mais pas besoin.
Le découvreur c'est Chermann, et son équipe. Montagnier est leur directeur, et les aide à continuer leur recherche alors que personne ne veut entendre à l'époque d'un virus pour expliquer le SIDA.
Dans mon souvenir c'était plutôt la course pour trouver le virus et tout le monde était d'accord pour dire que c'était un virus. Déjà à l'époque, identifier le virus était source d'espoir de thérapie (ce qui n'a pas été le cas cette fois-ci, malheureusement).
Quand le virus a été identifiée, la communeauté scientifique n'est pas tombée des nues. Ils étaient tous sur le coup.
L'un de nous deux revisite l'histoire. Je ne dis pas que mes souvenirs sont fiables
noise a écrit:Ian McDonald, ex Foreigner et King Crimson avait 75 ans
https://www.metalzone.fr/news/168737-ia ... gner-mort/
Brian Addav a écrit:Et pour Montagnier qui soit disant ne travaillait pas sur les retro virus, tout le monde peut aller lire sa bio wiki et les travaux qui ont amené la création de son unité...
RosbOOm a écrit:Brian Addav a écrit:Et pour Montagnier qui soit disant ne travaillait pas sur les retro virus, tout le monde peut aller lire sa bio wiki et les travaux qui ont amené la création de son unité...
En tout cas pas au moment où Chermann est arrivée à Paris avec son équipe. Et c'est pas non plus Montagnier qui est allé chercher Chermann comme tu le dis plus haut.
Brian Addav a écrit:(ou on apprend que si elle a fait un séjour aux states, c'est non pas une question d'argent, mais parce que Monod, autre prix Nobel, était en train de regrouper tous les labos éparpillés dans un seul centre).
Après la fermeture en 1974 de votre laboratoire de Garches, qu’advient-il de vous ?
Le Pr Monod me convoque pour me « rapatrier » à Paris. Il me demande de choisir entre mes différents sujets de recherche. Selon que je choisirai de poursuivre dans les antiviraux, les endotoxines ou les rétrovirus, me dit-il, je serai rattaché à un service différent. J’optai pour les rétrovirus. Cette spécialité n’existant pas, à l’Institut, je fus rattaché administrativement au service d’oncologie de Luc Montagnier.
Il travaillait sur les rétrovirus ?
Non. C’est d’ailleurs moi qui faisais le cours de rétrovirologie à l’Institut. Lui s’occupait du cours de virologie. Il a accepté que je lui sois rattaché administrativement, mais il m’a prévenu lors de notre première rencontre qu’il n’avait pas assez de place pour accueillir toute mon équipe et mon matériel. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans un petit réduit, dans un bâtiment différent du sien. Nos crédits ont fondu comme neige au soleil. J’ai dû me séparer d’une de mes techniciennes. Le chercheur américain qui travaillait avec nous a dû retourner aux États-Unis. Cette époque fut la plus noire de ma carrière. Des raisons administratives venaient de briser l’élan d’une équipe soudée qui avait pourtant commencé à faire ses preuves. Là encore, j’ai vécu cela comme un véritable gâchis. Le seul point positif fut d’envoyer ma jeune stagiaire que j’avais recrutée à Garches en 1971, Françoise Sinoussi, aux États-Unis pour parfaire sa formation, le temps pour nous de remonter un laboratoire digne de ce nom.
Et pendant ce temps-là, qu’avez-vous fait ?
Un jour, François Garcia, un garçon de laboratoire de mon équipe vient me voir et m’annonce : « J’ai trouvé un endroit où l’on pourrait s’agrandir ! » Il m’a emmené dans les sous-sols de l’Institut Pasteur. Derrière une porte, il y avait une pièce sombre qui servait de dépotoir. Depuis des années, les chercheurs de l’Institut y entassaient leurs déchets. Des tubes, des flacons, des débris de toutes sortes. Ce n’était pas très engageant, mais la pièce était deux fois plus grande que celle qui nous avait été allouée. Pendant plusieurs jours, François et moi avons retroussé nos manches, acheté des balais et du détergent, et nous avons vidé, nettoyé, astiqué ! Ç’a l’air fou, mais c’est ainsi que la recherche française a pu reprendre dignement son travail sur les rétrovirus.
il a dirigé, de 1972 à 2000, l’unité d’Oncologie virale
Ces virus sont classifiés en six catégories :
Herpèsvirus (ADN), ex. : Epstein-Barr (cancer du pharynx, des voies nasales) ;
Adénovirus (ADN), ex. : Adénovirus type 12 (cancer des voies respiratoires, tube digestif) ;
Papovavirus (ADN), ex. : Papillomavirus humain, SV40 (cancer du col de l'utérus…) ;
Hépadnavirus (ADN), ex. : Hépatite B (carcinome hépatique) ;
Rétrovirus (ARN), ex. : ALV (Avian Leukosis Virus) (leucémie aviaire), HTLV, VIH…
Hepacivirus (ARN), ex. : Hépatite C.
En 1960, il entre au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), puis effectue des stages en Grande-Bretagne, dans des laboratoires de virologie. En 1963, à Carshalton, dans le laboratoire de F. K. Sanders, il découvre la forme réplicative des virus à ARN, en isolant une molécule infectieuse en double hélice d'ARN analogue à celle de l'ADN dans le virus murin encephalomyocarditis (en)2. C'est la première fois que l'on démontre qu'un ARN peut se répliquer comme l'ADN, en produisant un brin complémentaire. Il travaille ensuite à Glasgow où il montre que, chez le virus oncogène Polyomavirus, l'ADN nu seul comporte le pouvoir oncogène.
De retour en France, à l'Institut Curie, en collaboration avec Philippe Vigier, il étudie la réplication et la structure de l'ARN d'un rétrovirus, le virus du sarcome de Rous. Il démontre que ce rétrovirus intègre son patrimoine génétique dans l'ADN des cellules infectées3[source secondaire nécessaire].
En 1972, à l'invitation de Jacques Monod, il crée l'unité d'oncologie virale dans le nouveau département de virologie de l'Institut Pasteur. Ses recherches vont alors porter en partie sur l'interféron et sur son rôle dans l'expression génétique des virus. En 1982, il découvre une nouvelle activité enzymatique associée aux mitochondries des cellules cancéreuses.
En 1975, il est rejoint par Jean-Claude Chermann et sa collaboratrice, Françoise Barré-Sinoussi, spécialisés dans la recherche de transcriptase inverse, qui s’attellent à chercher des rétrovirus infectant des humains.
From 1965 to 1972, Montagnier worked as laboratory director of the Institut de Radium (later called Institut Curie) at Orsay. In 1972, he founded and became director of the viral oncology unit of the Institut Pasteur. Motivated by his findings at Carshalton and the belief that some cancers are caused by viruses, Montagnier's basic research interest during those years was in retroviruses as a potential cause of cancer. Retroviruses possess an enzyme called reverse transcriptase. Montagnier established that reverse transcriptase translates the genetic instructions of the virus from the viral (RNA) form to DNA, allowing the genes of the virus to become permanently established in the cells of the host organism. Once established, the virus can begin to multiply, but it can do so only by multiplying cells of the host organism, forming malignant tumors. In addition, collaborating with Edward De Mayer and Jacqueline De Mayer, Montagnier isolated the messenger RNA of interferon, the cell's first defense against a virus. Ultimately, this research allowed the cloning of interferon genes in a quantity sufficient for research. However, despite widespread hopes for inter-feron as a broadly effective anti-cancer drug, it was initially found to be effective in only a few rare kinds of malignancies.
Fin 1982, quand un jeune médecin, Willy Rozenbaum - qui suit alors dans son service des jeunes gays malades d'une infection mystérieuse - débarque à Pasteur et demande à Montagnier s'il n'y a pas un rétro virologue intéressé pour travailler sur cette nouvelle infection, celui-ci lui donne son accord. Ce qui n'est pas anodin. A l'époque, les grands noms de la virologie française se désintéressent de cette maladie qui ne touche que des «pédés». «Montagnier et Chermann m'ont proposé de donner un coup de sonde pour voir si l'hypothèse d'un rétrovirus tenait. Nous n'avions aucune idée préconçue», nous a raconté Françoise Barré-Sinoussi. Elle se met à la tâche. «Quand j'ai vu qu'il y avait quelque chose, la première fois, je n'ai rien dit à personne, se souvient-elle avec émotion. Sauf peut-être à Jean-Claude qui me dit "ne t'emballe pas, on verra au prochain prélèvement".»
euh... si vous le dites a écrit:noise a écrit:Ian McDonald, ex Foreigner et King Crimson avait 75 ans
https://www.metalzone.fr/news/168737-ia ... gner-mort/
Oups, j'ai cru un instant qu'il s'agissait de son homonyme écrivain de science-fiction britannique...
Qu'il repose en paix mais bon, je suis heureux que l'écrivain soit toujours vivant.
Brian Addav a écrit:Le mec il cherche un rétro virologue, et il va demander à Montagnier. Mais pourquoi donc ???
À l’automne 1982, Willy Rozenbaum donne une conférence à l’Institut Pasteur et prononce cette phrase qui a été largement reprise plus tard par la presse : « Y a-t-il un rétrovirologue dans la salle ? » Pas de réponse. Quelques jours plus tard, il rencontre Françoise Brun, qui avait suivi mes cours de rétrovirologie, et celle-ci lui dit : « Il y a une personne à Pasteur qui travaille sur les rétrovirus, c’est Chermann. » J’ai été contacté et je me suis donc rendu à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière où étaient réunis les immunologistes et cliniciens que je vous ai cités dans la salle de la bibliothèque. Ils m’ont parlé des cas auxquels ils avaient affaire, des symptômes constatés, puis m’ont posé des questions sur le fonctionnement d’un rétrovirus. Je peux dire, avec le recul, que tout s’est joué ce jour-là.
« La virologue Christine Rouzioux, membre de l’équipe qui a découvert le VIH, a bien connu le Pr Luc Montagnier. Elle se dit « catastrophée » par ses prises de position ces dernières années et n’avait plus de contact avec le prix Nobel. « La majorité des scientifiques sensés se sont éloignés de lui », confie-t-elle. »kobaia a écrit:Willy Rozenbaum interrogé sur l'éventuelle mort de Montagnier, a dit "il [Montagnier] s'était trop éloigné de la sphère scientifique et ne suscitait guère une empathie suffisante pour maintenir un lien ne serait-ce que social". Willy Rozenbaum n'avaitplus de contact avec Montagnier depuis plus de 20 ans.
Le professeur Montagnier a-t-il réellement été le principal découvreur du sida ? "J'ai isolé le virus dans mes propres locaux, dit-il, le professeur Chermann était mon chef de laboratoire, il est indéniable qu'il ait joué un rôle important dans la découverte, mais le comité Nobel ne donne pas de prix à trois personnes issues du même laboratoire." Les témoins de l'époque se souviennent d'un Montagnier animant des réunions pluridisciplinaires, chaque samedi matin, à Pasteur. "Il a eu le mérite de monter l'équipe", admet le professeur Chermann. Ce que confirme Willy Rozenbaum : "L'un des plus gros mérites de Montagnier, c'est de nous avoir dit oui, même s'il n'était pas reconnu par ses pairs", raconte-t-il, lui qui fut le véritable catalyseur de la découverte, en amenant à Pasteur, le 4 janvier 1983, un ganglion lymphatique prélevé sur un malade atteint du sida.
Charlus a écrit:Mais laissez le croire ce qu'il veut...
C'est comme Raoult, alors que le moindre médecin de campagne qui lit la de la publication médicale de base (mais un poil sérieuse) sait depuis 30 ans que le mec est borderline sur ces méthodes, Brian a besoin de croire à sa biographie romancée.
Bah laissez le faire.
En échange on pourra peut-être lui demander d'arrêter d'essayer de nous convaincre...
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