euh... si vous le dites a écrit:Stray bullets, c'est un projet qu'il porte depuis presque toujours.
C'est l'oeuvre de sa vie.
S'il l'abandonne pour d'autres projets, c'est malheureusement le plus souvent surtout pour des questions financières.
Dire de Lapham qu'à part Stray bullets, y a rien de bien marquant, c'est un peu comme si tu disais de Stan Sakai qu'à part Usagi Yojimbo, y a rien de bien marquant. Ca n'a pas de sens.
Et pourtant, Lapham a réalisé un bon paquet de trucs remarquables en dehors de Stray bullets,
David Lapham, c'est un gars qui ne sera jamais en tête d'affiche, ce ne sera jamais un auteur bankable, c'est un gars qui n'a de place dans le système qu'à sa marge, qui ne peut émerger au sein de ce système que quand les circonstances lui sont favorables. Il faut un alignement des astres qui n'est pas toujours compatible avec l'industrie des comics.
Lapham, c'est un vrai maverick.
Mais tout cela, en plus d'un talent de dingue, c'est ce qui rend son oeuvre profondément unique.
C'est un vrai auteur dont l'univers n'est que partiellement soluble dans un système de production de masse.
Alors, il y a des choses mineures au sein de sa production, des oeuvres alimentaires qui ne présentent que peu d'intérêt mais à côté tu as son magnifique Batman, tu as Young liars, tu as Murder me dead, tu as Silverfish et last but not least tu as évidemment Stray bullets.
Je vais te croire là dessus, Stray Bullets à quand même de très bonne critique.
Mais il y a quand même d'autre auteurs qui ne cherchent pas la lumière mais qui l'ont bien plus: Alan Moore, Matt Kindt, ...
euh... si vous le dites a écrit:Bon sinon, y a un moment où il faut un peu essayer de faire la part des choses entre ses propres goûts (qui sont évidemment tout à fait légitimes) et l'importance des oeuvres.
Je comprends tout à fait que quelqu'un puisse ne pas aimer, ne pas trouver intéressant,... des oeuvres comme Watchmen ou DKR par exemple. Je pense toutefois que ces mêmes personnes devraient pouvoir reconnaître leur importance.
On peut très bien pour des tas de raisons préférer le Batman de Moench au Batman de Miller et Mazzucchelli et reconnaître dans le même temps que, malgré cette préférence personnelle, ils ne boxent pas du tout dans la même catégorie.
Il suffit juste de prendre un peu de hauteur par rapport à ses lectures.
Sauf que j'ai du mal à placer un comics que j'apprécie plus en dessous d'un comics que j'apprécie moins.
Je veux bien reconnaitre l'influence qu'a eu Miller sur l'industrie du comics, quoique. C'est juste le 1er comics (TDKR) de chez DC quand DC à dit bye bye le comics code. C'est juste pour ça qu'il est marquant. Puis il a refait un DD like sur Year One, c'est tout, pour moi rien de génie dans son Year One. Sachant que des O'Neil, Wein, Englehart, Goodwin, ... sont passés avant lui.
Très juste,, je rajouterais Steve Englehart.euh... si vous le dites a écrit:Au rayon Batman vintage sur des séries mensuelles sans autre ambition que de pondre de solides épisodes, je préfère d'ailleurs largement ce que faisaient Alan Grant et John Wagner, notamment avec Norm Breyfogle, que les épisodes de Doug Moench, sympas mais qui me paraissent très génériques et qui à mon avis seraient largement oubliés s'ils ne bénéficiaient pas de l'ambiance que parvenait à y mettre Kelley Jones.