Tirages de Tête et Tirages de Luxe, les news ...

[grelots]

Message précédent :
Pas trop sensible..
Quid ensuite de la protection du dessin?

[pabelbaba]

Ca dépend de la taille du livre...

[Révéler] Spoiler:

[grelots]

[denisc]

Cependant B&W fonctionnait avec des tirages à 149€ au début.

Toujours, il y en a à ce prix et au début aussi il y en avait de plus chers, le tout premier, le Sophie de Jidéhem était plus cher, ça doit dépendre des éléments de cout variables d un tirage à l autre

La rétribution à l'auteur doit évoluer selon un guarnido et un dodier par exemple.

[lokocha]

Cependant B&W fonctionnait avec des tirages à 149€ au début.

Toujours, il y en a à ce prix et au début aussi il y en avait de plus chers, le tout premier, le Sophie de Jidéhem était plus cher, ça doit dépendre des éléments de cout variables d un tirage à l autre

La rétribution à l'auteur doit évoluer selon un guarnido et un dodier par exemple.

En fait il y a 2 rétributions pour l’auteur.

L’éditeur du TT reverse un certain pourcentage sur les ventes totales de l’album à paraître, à l’éditeur qui possède les droits. Ce dernier redistribue une partie de l’argent récupéré aux auteurs et garde le reste.
Ce pourcentage demandé est généralement le même quelque soient les auteurs concernés (pour un même éditeur).

L’éditeur du TT peut aussi « commander » du matériel complémentaire aux auteurs ( couverture inédite, ex libris, illustrations,...). Cette rétribution varie en fonction des exigences de l’artiste..,

[denisc]

Voilà qui est plus clair et qui permet de comprendre pourquoi certains Albums de luxe pour garder un prix "attractif" sont à plus de 300 ou 400 pièces numérotées alors que d'autres sont à 200 numéros.

Le blacksad de Black&White est dans cette configuration, gros tirage car demande importante auteur et éditeur.

[Erik Arnoux]

On va préciser ce qui est dit plus haut fort justement, mais un peu nuancer, et je sais de quoi je parle puisqu'on en a eu un récemment sorti...

En fait, l'éditeur tiers qui veut faire un album luxe qu'on appelle communément par erreur souvent TT pour simplifier, paye à l'éditeur d'origine un droit d'utilisation de la série et donc du matériel existant, dont il va se servir pour cette édition luxe...

- Cet argent va uniquement chez l'éditeur et pas chez l'auteur, dans la plupart des cas. Pourquoi ? Parce que c'est intégré contractuellement dans les avances sur droits consenties à la signature, comme le sont par exemple les éditions étrangères. C'est donc là du remboursement d'avance, dont l'auteur ne verra la couleur évidemment que si sa série a déjà été amortie précédemment. Ce qui est de moins en moins fréquent.

- Mais effectivement, le prestataire qui va ensuite réaliser un album luxe, vendu cher, (coûtant très cher à réaliser aussi) tiré à un petit nombre d'exemplaires, va la plupart du temps faire appel aux auteurs de la série ensuite pour obtenir du matériel supplémentaire et donc dans ce cas bien entendu, il va payer en toute logique directement les auteurs pour ça, textes spécifiquement écrits, dessins annexes, ex-libris et que sais-je. Un forfait convenu, correspondant à une estimation en fonction du tirage. Et aussi des exemplaires justificatifs, que l'auteur pourra tout a fait offrir ou vendre de son côté...

[harrison]

Cette discussion est très intéressante, merci à tous de nous faire partager ça

[Le Rescator]

Merci également de nous éclairer sur les dessous des Tirages de Luxe, et à l'économie du secteur !

[maverick06]

On a rarement vu un succès pareil avec les Indes Fourbes, je savais pas que son TL chez B&W à 499 exempl à 289 E est déjà épuisé en prévente . L'album lui-même a été déjà vendu à plus de 150 000 expl sans compter l'Espagne. Il ne leur manque plus que le Fauve d'or à Angoulême...

[tzynn]

Epuisé en prévente ne veut pas dire qu’il sera d’emblée introuvable puisqu’une partie est réservée aux libraires, qu’une partie est vendue par Caurette (qui en avait encore aux dernières nouvelles) et qu’une partie peut être commandée en direct. C’est par cette dernière voie qu’il n’est plus commandable.

[maverick06]

Epuisé en prévente ne veut pas dire qu’il sera d’emblée introuvable puisqu’une partie est réservée aux libraires, qu’une partie est vendue par Caurette (qui en avait encore aux dernières nouvelles) et qu’une partie peut être commandée en direct. C’est par cette dernière voie qu’il n’est plus commandable.

Ah Ok, je me disais aussi.
Mais C pas mal déjà. Ils ont fait mieux que Janry.

[stephane_]

- Cet argent va uniquement chez l'éditeur et pas chez l'auteur, dans la plupart des cas. Pourquoi ? Parce que c'est intégré contractuellement dans les avances sur droits consenties à la signature, comme le sont par exemple les éditions étrangères. C'est donc là du remboursement d'avance, dont l'auteur ne verra la couleur évidemment que si sa série a déjà été amortie précédemment. Ce qui est de moins en moins fréquent.

Personnellement,je dirais que l'argent va uniquement chez l'auteur, sauf si l'éditeur le lui a déja versé avant, au titre des avances.

[Yoda33]

Epuisé en prévente ne veut pas dire qu’il sera d’emblée introuvable puisqu’une partie est réservée aux libraires, qu’une partie est vendue par Caurette (qui en avait encore aux dernières nouvelles) et qu’une partie peut être commandée en direct. C’est par cette dernière voie qu’il n’est plus commandable.

Rappelons aussi que ce titre a été réalisé, ou va l etre par 3 éditeurs de TT differents , 3 livres différents : B and W/Caurette , B.Graff et Khani
La version B and W / Caurette est en voie d'épuisement ... il en reste chez Caurette

[Erik Arnoux]

Personnellement,je dirais que l'argent va uniquement chez l'auteur, sauf si l'éditeur le lui a déja versé avant, au titre des avances.

Ben non, on peut dire que c'est sûrement en partie exact pour des albums qui seraient amortis. ou encore des auteurs capés qui ne seraient pas en avance sur droits, mais contractuellement même dans ce cas, c'est considéré comme des tirages spéciaux sur lesquels l'éditeur prend une part importante, au même titre que pour les traductions sur lesquelles il y a un abattement conséquent... je sais pas toi, mais "personnellement" j'ai a la maison près de 50 contrats depuis 85 qui le stipulent dans les clauses.

Maintenant il est clair que quand on est JuanJo, on a probablement des conditions négociées qui ne sont pas communes...

[stephane_]

En général, l'éditeur garde 50% des droits annexes, les 50 autres allant à l'auteur, soit sous forme d'un versement, soit sous la forme d'une avance déja perçue et non encore compensée.
Il est vrai que certains auteurs touchent l'avance et ne gardent pas à l'esprit qu'elle doit être compensée, d'où le sentiment (erronée amha) que "tout" l'argent va à l'éditeur

[stephane_]

Maintenant il est clair que quand on est JuanJo, on a probablement des conditions négociées qui ne sont pas communes...

Et il y a fort à parier que l'avance touchée est plus que compensée par le haut niveau des ventes. Pas parce qu'il "est Juanjo", mais parce que l'album est très bon, tout simplement.

[Erik Arnoux]

Bon en clair, un paquet de gars ne touchent rien en argent directement (dont moi, il va sans dire que je parle de ce que je connais et vis), parce que ça rembourse des avances de plus en plus rarement atteintes, c'est bien ce que je dis.

C'est bien pour ça qu'on tente de négocier le meilleur prix possible pour cette foutue avance au moment du contrat, parce qu'on sait pour beaucoup que ce sera solde de tout compte, vu qu'on ne touchera plus rien d'autre ensuite. Ni sur les ventes ni sur les trads étrangères et donc ni sur les dérivés, catégorie dans laquelle rentrent les albums hors édition courante. Ok, on me dira, et c'est ce que tu fais, que l'argent qui rentre rembourse au fur et à mesure des sous touchés des mois, voire des années plus tôt, mais ça c'est très virtuel et tu ne payes pas ton loyer avec...

Si on me fait un album luxe, en l'occurence si je me base sur "Sara Lone" dont le point d'équilibre remboursement est situé bien au-delà de 15 000 ventes qu'on n'atteindra évidemment jamais, je ne gagne absolument rien venant de l'éditeur (et ceci indépendamment de la faillite d'icelui, hein, c'est encore autre chose), si ce n'est le plaisir de l'avoir joliment mis en valeur dans ma bibliothèque.

[tzynn]

Tiens, une bête question alors: à part les bons vendeurs qui ont l’air ok avec la situation actuelle puisqu’ils peuvent négocier des conditions à la carte, tous les autres râlent. Pourquoi vous ne vous rassemblez pas en une coopérative qui édite et distribue les bds à la place des éditeurs actuels?

[salome3544]

En général, l'éditeur garde 50% des droits annexes, les 50 autres allant à l'auteur, soit sous forme d'un versement, soit sous la forme d'une avance déja perçue et non encore compensée.
Il est vrai que certains auteurs touchent l'avance et ne gardent pas à l'esprit qu'elle doit être compensée, d'où le sentiment (erronée amha) que "tout" l'argent va à l'éditeur

Tu ne vas pas quand même expliquer aux auteurs comment ils sont (mal) rémunérés, avec cette fumisterie d’avance sur droits ?
Stéphane et sa pédagogie à 2 balles du dimanche matin ...

[jfmal]

L’avance sur droits n’a rien d’une fumisterie.
C’est même l’outil indispensable pour permette aux auteurs de subsister durant la conception de leur livre.
Après, le fait qu’une majorité de livres ne se vendent plus assez pour atteindre le seuil qui permettra à leur auteur de toucher à nouveau n’est que le symptôme d’une surproduction flagrante.
L’idée avancée par Tzynn ne tient pas la route selon moi. Un livre qui se vend mal ne rapportera pas d’argent, quel que soit le type d’édition.