je pense qu'une colorisation reussi c'est tout comme l'encrage celle qui respecte la spontanéité du trait du dessinateur et je pense qu'un truc de folie avec des eclairage démentiel c'est bien bien mais ca enleve tout le charme initial et je trouve ca dommage c'est ce que je voulait dire avec mes raccourcis maladroits , de plus je pense que l'ordinateur fini d'achever cette possibilité en reniant la subtilité propre a la main et l'outil.
Il faut quand même savoir que la spontanéité est en général (pas toujours) très faible en BD. Elle existe quand le dessinateur fait une dédicace devant vos yeux. En BD beaucoup de choses sont calculés par avance et c'est normal, la "dead line" attend, tapis dans l'ombre. C'est une passion, un art mais c'est aussi un métier ou la prise de risque est calculée. Bien sûr il y a toujours une part de spontanéité mais bon...
Le dessinateur coloriste connait ses limites et sait en user ou en abuser, il peut expérimenter dans le cadre de cette limite mais il est obligé de ne pas partir trop en vrille pour éviter de ce prendre le mur. Bilal maitrise pas mal de techniques et n'a plus besoin de se prendre la tête, mais tout le monde ne s'appelle pas Bilal, et puis dans son cas même si il expérimente de nouvelles choses, il reste dans le cadre justement de ses propres limites. Devant un ordi je ne suis pas sûr qu'il réussisse à véhiculer les mêmes sensations
L'ordi n'est que le simple vecteur de l'artiste, le prolongement de son esprit, comme le crayon ou le pinceau. Et comme disait Moatthieu un peu plus haut, en couleur directe, la prise de risque est presque inexistante. L'ordi a amené à révolutionner les méthodes de travail. La liberté qu'il procure au niveau de l'expérimentation permet aux artistes de ne pas focaliser sur les carences ou pas de leur technique et évite certaine frustration. Son imagination devient donc la barrière à ces limites.
Et c'est là que ce situe le problème pour beaucoup, savoir si il faut ou non ressembler au rendu "naturel" ou plutôt mettre en avant les spécificités des nuances informatique, je l'accorde, parfois un peu froide si elles sont mal utilisées ?
Cette ambiguïté est normal pour l'instant car ce sont des techniques relativement récentes qui ont besoin de s'installer. L'idéal serait que les méthodes dites traditionnelles et les nouvelles cohabitent sans que l'on ne se pose trop de questions, à savoir si l'une ou l'autre est meilleur par exemple.
Bien entendu dans tout ce que je viens de dire, sur plusieurs points, on pourra trouver quelque chose à redire avec un exemple qui prouve le contraire (j'y ai déjà réfléchi, donc...) mais vu la production actuelle, les jeunes auteurs et le nombre de nouveautés pas mois, dans la majorité des cas, de toute façon, l'expérimentaion...