J'ai l'impression que Lombard mise beaucoup sur cette nouvelle série. Perso j'ai reçu le tome 1 via Babelio en échange d'une critique. Il est aussi mis en avant dans Canal BD. Sur la papier, on a un scénariste qui a bonne réputation (jamais rien lu de lui, je dois avouer) et un dessinateur efficace. A priori ce n'est plus trop ma came. Je dois quand même dire que, dans le genre, il y a du potentiel.
Mais j'ai comme même l'impression d'un truc très à l'ancienne, qui pourrait dater d'il y a 20 ans, avec les tics d'usage. Ce tome est un peu un pilote de série. Il fdaut donc inclure une intrigue qui se conclut avec ce tome (en tout cas, cela semble être le cas) tout en mettant en place une "mythologie" qui rythmera probablement la suite.
Le héros ? Un homme a tout plaqué pour vivre dans la discrétion de la cordillière des Andes. Mais il a un passé mystérieux.
L'intrigue-prétexte ? Un voisin se fait attaquer par des truands. Tango intervient. Il se trouve embarqué dans une histoire sordide.
Le mise en place pour plus tard ? Le fameux passé mystérieux de Tango qui ressurgit au même moment. Et il n'est pas gentil.
Le scénario est bien construit dans un premier temps, mais s'il expédie un peu abruptement la conclusion de ce premier tome. Il aurait sans doute mieux valu 2 tomes de 46 planches pour mieux équilibrer les 2 intrigues. Par contre, j'ai un peu de mal avec le personnage de Tango dont l'origine n'explique pas vraiment certaines de ses capacités. A moins qu'une deuxième révélation ne soit prévue pour la suite.
au départ, un gentil baroudeur embarqué malgré lui obligé de jouer les coursiers pour une organisation criminelle, mais il se bat comme un navy seal et la manière dont il est représenté lorsque carmen intervient fait plutôt penser à un dur-à-cuire qu'à un plaisancier
La conclusion est aussi très cliché. Cela fait un peu trop série télé à l'ancienne.
Tout ça pour en arriver à l'association probable de Tango et Borgès comme détectives... on a vu ça 1000 fois
Par contre, ça me saoule toujours un peu lorsqu'on ajoute du cul juste pour faire joli.
A part faire du fan service, Carmen à poil et à califourchon sur la bateau n'apporte rien. Et Augustina, on avait compris la nature profonde et humide de leur relation, ce n'était pas indispaensable de la faire passer à la casserole dans l'arrière-boutique
En même temps, je doute que cette série passe le test de Bechdel.
Rien de révolutionnaire, un côté désuet mais certainement de quoi plaire aux amateurs de BD d'aventure pour mecs.