ben tout simplement parce que ca ne l'est pas dans le magazine de prepub, ni dans l'edition japonaise
c'est l'editeur qui dit s'il faut des pages couleurs ou pas, apparemment la il n'a pas souhaité qu'il yen ai
sinon copier coller de mon ptit avis sur la chose que j'avais mis sur mangaverse:
j'avais commencé a lire le tome dans le train: mauvaise idee, le scenario etant un peu trop complexe pour les transports en commun du coup j'ai recommencé completement a tete reposée, et moi je suis sous le charme. mais je ne le recommanderai pas a n'importe qui. Pourquoi?
- le scenario est effectivement complexe et pour l'instant matsumoto ne nous donne que quelques bribes d'infos pour appréhender le vaste monde de Number five. On est sur Terre (la carte du debut du tome est claire de ce coté), mais dans un "quand" inconnu. Certitude: les choses ont changé depuis notre époque, certaines parties du globe sont immergées, et 75% de la surface du reste est composée de désert. On suppose donc qu'une catastrophe a eu lieu, catastrophe probablement causée par l'homme, en témoigne les tetatives de se dernier pour réguler son aggressivité et sa soif de profit maladive. Ces régulateurs sont apparemment les Rainbows, un conseil de 9 personnes portant des numéros de 1 à 9. Ils protègent la paix dans le monde et l'écologie de la planete. Number five fait partie de ce conseil, mais il s'est desolidarisé des autres et a fui en emmenant une femme avec lui, Matriochka.
voila ce que l'on sait au debut de number five. Les motivations de Five sont inconnues, l'histoire des rainbows aussi...
Du coup on ne peut que suivre l'echappée de Five, sans comprendre pourquoi il fuit. Ca ne peut pas plaire aux gens qui aiment qu'on leur explique tout, c'est certain. Mais moi j'adore. vraiment. Il y a une grosse ambiguité que j'apprécie: le fait que l'on ne sache pas pourquoi Five s'est revolté lui donne une personnalité très mystérieuse. On ne sait pas si ses motivations sont justes où non, et le doute nous prend d'autant plus que les autres membres du conseil rainbow, en particulier nine, eight seven et six sont présentés comme des hommes bons. tout cet univers si particulier me séduit aussi depuis le personnage de Papa, le plus grand génie de la planete qui porte un costume de lapin (dans l'univers de number five, la vie sous toutes ses formes a l'air d'etre un bien des plus precieux), a certaines references du XXe siecle (un poster de la couv d'Abbey road chez one), il y a une ambiance vraiment particuliere, que je n'arrive pas a definir.
enfin, je trouve que matsumoto n'a rien perdu de son talent de narrateur. Number five m'a seduit du debut a la fin aussi par le coté tres eclaté et en meme temps maitrisé de la narration, par les fantastiques cadrages et decoupages de matsumoto.
quand je lis number five, je sais que l'auteur sait mener sa barque, mais je ne sais pas vers ou. et j'adore ca.