Lu ce matin au petit-déjeuner...drôle d'idée me direz-vous mais bon, j'avais envie de voir à quoi ça ressemblait.
Alors déjà, ce n'est absolument pas le genre de BD que je lis habituellement...très loin de mes classiques franco-belges adorés mais bon, faut pas mourir idiot non plus donc...
Et puis cette couv m'avais interpellé quelque part comme on dit.
Verdict : ben je crois qu'on l'a déjà dit ici : une totale réussite !
D'abord le dessin colle parfaitement à l'histoire et à l'atmosphère, autant le trait que les couleurs et vu le genre de récit, c'est important pour l'ambiance. D'un style pour le moins expressionniste et réaliste, je ne vois pas trop quel autre style de dessin aurait pu convenir. Il fallait du rouge, du noir, ça devait frapper le lecteur...but atteint...
D'autre part je ne connais aucune des références citées plus haut donc je n'ai aucun préjugé sur le résultat...c'est très bien comme ça.
L'histoire ensuite...
Ben disons que pour moi c'est plutôt une fiction qu'une uchronie (thème fort à la mode). On trouve évidemment des liens avec l'armée nazie, les sigles, les uniformes, etc... mais il y a quand même un côté original qui fait que pour moi, ce n'est pas une uchronie.
L'idée du soldat de base qui devient héros n'est pas neuve...par contre suivre son cheminement "intellectuel" est moins courant. Les réminiscences de son passé, ses prise de conscience, sa volonté de faire oublié sa basse origine, tout ça fait du "héros", un personnage curieux, à la fois chien de guerre et être humain (encore un peu...).
Pour ce qui est du côté sombre, violent et glauque, je suppose que ça tient au sujet, on ne peut pas raconter une telle histoire en faisant abstraction de ces aspects.
Néanmoins j'ai une question...c'est ni par provocation ni par polémique...mais j'aimerais savoir ce qui peut bien passer dans la tête d'un scénariste pour imaginer une telle histoire ?
On est quand même dans un domaine extrême avec des personnages disons primaires, dans leur idéologie et dans leurs actes. Est-ce quelque chose que l'auteur voulait exorciser ou bien est-ce habituel dans ce genre de récit ?
Comme je l'ai dit, ce n'est pas ce que je lis d'habitude donc je suis surpris par le côté excessif.
Ceci dit le résultat provoque (chez moi du moins) une sorte de fascination alors que je ne suis pas attiré par les récits de guerre ou les idéologies extrémistes. Comme j'en parlais dans un autre sujet (Under de C.Bec), la fascination est quelque chose d'étrange : vous savez que vous n'aimez pas ce que vous voyez et pourtant vous ne pouvez pas vous en empêcher et vous y prenez même un certain plaisir...peut-être un peu malsain...bizarre.
En tout cas je serai là au deuxième tome...