Bonne nouvelle, à la première lecture (réalisée tôt le matin après un mariage bien (trop) alcolisé :Tchin: car je n'arrivais plus à me rendormir pour cause de tête qui tourne, de bouche et gorges sèches mais non je n'ai pas :beurk: retapissé mes toilettes), je suis archi-fan de cette série. A la seconde réalisée aujourd'hui même, je le suis plus encore !!!
Premièrement j'ai une toute belle dédicace de F. Genêt
et un chouette commentaire bien motivant de J.-F. Di Giorgio disant à peu près que si je ne gagnais pas dans la vie je devais me suicider
.
Mon katana est splendide, merci beaucoup m'sieur Genêt!!! Je ne cesse de le regarder! Au point que j'hésite à laisser la page dans l'album. Ou alors j'en viens à me demander si je n'achèterais pas un second album pour encadrer le premier ouvert à la page de la dédicace. Je vais y penser ...
Point de vue graphisme, j'adhère totalement. Grande légèreté dans les dessins. J'adore ces traits noirs fins qui définissent les volumes. On a la sensation de retrouver le même type de dessin qu'a réalisé Séra dans sa trilogie des
Processionnaires même si les deux styles ne sont toutefois pas identiques en tous points.
Point de surcharge dans cette oeuvre (que l'on pourrait sans consteste affubler du sobriquet de chef, tout dépend de la qualité des autres volets en préparation) et une justesse des traits qui offre aux yeux un réel plaisir. En tous les cas, les miens ont été ravi. Et une fois de plus, le héros est très classieux.
Donc ici l'abondance de détails ne nuit pas, bien au contraire, elle permet une lecture aisée des cases.
Ajoutez à cela des couleurs très belles, jouant avec le mariage des nuances de l'automne et des tons plus foncés pour les ambiances de nuits. On découvre alors un univers aux couleurs envoûtantes et ... reposantes. Car c'est bien une impression générale de calme et sérénité qui ressort de ce premier tome.
Bon allez, de temps en temps, un petit manque de justesse dans la perspective de certains visages ou dans leurs mimiques mais je pinaille là il est vrai : case 9 de la page 12 et case 7 de la page 42. On dirait que les méchants ont été un peu moins soignés. Enfin, tout est relatif, je parle uniquement de deux cases dans ce cas-ci.
Peut-être cela s'explique-t-il par l'extrême gentillesse de F. Genêt qui doit certainement peaufiner à l'excès ses héros au détriment des méchants mauvais
(bah oui parce qu'on trouve dans l'album des mauvais très méchants, mais pas vu de méchants gentils, enfin de gentils méchants voulais-je dire
)
Point de vue du découpage et de la mise en page, rien à redire. Le côté plus classique relevé par quelques originalités (page 40 par exemple) fonctionnent à merveille. Les pleines pages sont un vrai régal!!! Juste un peu décu par l'affrontement de Takeo page 22 car selon moi le découpage l'a trop ... découpé
même si l'objectif était de proposer le combat sur une seule page.
Côté scénario, je suis
hyper emballé. J'ai eu peur au début avec l'assistant un peu balour, Shiro, qui n'arrête pas de parler. Heureusement, la sérénité et l'intransigeance de Takeo ont vite fait de recadrer le comportement parfois (trop) exubérant de Shiro.
Très vite aussi plusieurs mystères prennent forme : Histoire de Takeo, découverte chez le Seigneur Kuma, l'île mystérieuse, capacité de la petite (dont j'ai oublié le nom), les 3 super méchants. Enfin bref, une multitude de pistes que l'on a envie de découvrir par la suite et qui permet au récit de prendre corps.
Petit bémol, le groupe s'agrandit trop vite à 4 personnes. Personnellement, j'aurais été plus satisfait de découvrir quelques planches supplémentaires de Takeo uniquement accompagné de Shiro. Je veux dire par là que sans motifs d'excellente facture hormis le hasard de la rencontre, on voit apparaître des inconnus dans une situation embarassante et 5 minutes plus tard deux d'entre elles se joignent à l'épopée des deux compères. Ce côté un peu déjà vu mille fois de "j'arrive au bon moment et je sauve le monde par ma présence sans bouger un petit doigt" fait perdre un peu en crédibilité générale je trouve. Aspect positif de la situation, après 2 minutes, on a bien vite oublié la scène et on a l'impression qu'elles ont toujours été là. Cela est certainement dû à la complicité vite entendue entre Shiro et la petite.
Pourquoi ne pas les faire se rencontrer parce qu'il possédaient un objectif commun. Par exemple attendre que la petite fille ait débloqué le sceau et s'enfuie avant de les faire croiser la route de Takeo.
Autre interrogation, pourquoi ne pas prolonger les descriptions et les actions plus encore, comme les films orientaux ont en le grand talent sans pour autant entrer dans une lenteur maladive? (
In the Mood for love, bon je sais ce n'est pas le même genre de films mais j'aurais pu ressortir tous les Kurosawa) Si cela reste dans le doimaine du possible en BD bien entendu...
Quant à une critique précédemment formulée, je trouve la fin d'excellente facture. Au moins, lors de la parution du tome 2, on aura le plaisir de relire le tome 1 avant (Je le fais toujours de toute façon
). Puis stoppper pendant ou après le combat, cela ne fait aucune différence, on aura quand même encore envie de savoir ce qu'il va se passer. Personnellement j'accroche bien plus à ce genre de fin (d'autant plus que l'album 2 est prévu mars-avril 2006, ce qui ne fait pas trop long à attendre. Et si je me souviens bien, F. Genêt en était à la moitié déjà). Cela me fait penser aux fins accrocheuses de la série
24 Heures.
Pour moi fan de productions du soleil levant, tant en version film qu'en anime ou manga, du tout bon avec ce premier tome d'un trio (scénariste-dessinateur-coloriste) dont j'attends avec la plus grande impatience la suite.
Un SEUL mot à dire :
FELICITATIONS
... quelque part dans dans un no man's land embrumé, sauvant Ryo Saeba d'une mort certaine et Horace d'une connerie désopilante, l'atrocité d'un monde sans limites ... d'achat de BDs, un portefeuille à l'agonie, une copine qui chiale. J'erre solitaire par