de Casou » 06/01/2025 15:48
Comme toi, BenDcape, je n'aime pas les histoires ésotériques qui finissent par devenir hermétiques voire incompréhensibles, les récits où le côté mystique prend le pas sur le reste et devient un paravent pour cacher les faiblesses du scénario.
De mémoire, un des points que j'avais appréciés dans cette série et que j'avais déjà évoqué dans ce sujet, c'est que justement, le côté fantastique n'est pas appuyé (ça reste du polar). Plus intéressant encore, tu peux toujours trouver une explication rationnelle (pour quasiment tous les événements voire l'intégralité de l'histoire en fait). Simplement, ce n'est pas tranché, ce qui est le propre du fantastique, tu hésites entre les deux explications, mais ici, chacune est satisfaisante.
Mais " Saint-Elme ", c'est spécial comme c'est dit et il faut encore être prudent avec ce terme de fantastique. Les auteurs eux-mêmes nuancent d'ailleurs cet aspect de leur récit comme le montre une rapide recherche (je recopie ce passage trouvé sur Wikipedia car je le trouve intéressant à ce sujet et il correspond parfaitement au ressenti à mon avis de nombreux lecteurs - autre réussite de cette série à mon sens que d'avoir eu un projet clair et de s'y être tenu avec talent -) :
" Les auteurs tempèrent le côté fantastique du récit : « Finalement, Saint-Elme n'est pas vraiment une histoire fantastique mais plutôt hallucinatoire et liée à la prise de drogue généralisée des personnages ». Ils lui préfèrent un aspect « mythologique », notamment à travers le personnage de Saint-Elme, contraste entre l'eau, omniprésente en montagne, et le feu : « L'histoire est aussi organisée autour de la ressource eau. À un moment, le nom Saint-Elme me passe par la tête, je fais quelques recherches et je m'aperçois qu'il est le saint patron des marins et qu'en même temps le feu de Saint-Elme introduit une forme d'incandescence. »