fredgri a écrit:Couma Aco est, de mon point de vue, son chef d'oeuvre
Ahhh
Je croyais que personne ne connaissais ce bijou !!!
Oui moi j'ai encore en tête certaine planches de cet album... c'est sublime !
edgarmint a écrit:
Les sentiers cimentés, titre qui dénote d’un décalage, d’une nostalgie et de regrets quant à une époque révolue? Publié par L’association, il constitue un recueil d’albums de Baudoin, parus initialement entre 81 et 87 chez Futuropolis - canal historique.
C’est toujours un moment fort que de découvrir un auteur qu’on ne connaissait jusque lors que de loin, par de brèves incursions, et dont on tombe sous le charme en lisant le bon album, au bon moment. Cette lecture a réveillé en moi bien des souvenirs de lecture, avec une touche plus propre au ton de son auteur qui sublime ses planches par la poésie.
Loin de moi l’idée de prétendre que le travail des uns a influencé celui des autres, mais les comparaisons auxquelles je vais m’essayer constituent peut-être le meilleur moyen de faire passer ce que j’ai ressenti au fur et à mesure que je tournais les pages. Peut-être que cette démarche poussera certains à emprunter ces sentiers …
Il y a, ou c’est le contraire, du Tardi, du Comès, du Servais dans Les sentiers cimentés (1981), recueil, au sein du recueil, de courtes histoires ou illustrations de textes. Ce sont le ton de Ferrandez (Arrière-pays), l’esprit de Baru (Quéquette blues) et de la paire Berroyer, Julliard (Goudard) que l’on peut trouver dans Passe le temps (1982). La peau du lézard (1983) approche, tout en pudeur, d’une relation amoureuse entre personnes âgées, ça sonne avec une justesse touchante. Il n’y a pas le petit sourire en coin qui accompagne la lente dérive des Petits ruisseaux de Rabaté et la claque qui ressort de la lecture est d’une tout autre nature, sans aucun doute plus dure, car plus réaliste. Ces deux derniers récits sont certainement ceux qui m’ont le plus parlé dans ce recueil.
J’ai moins été saisi par ces « attaches » que je me suis moi-même constituées dans les histoires suivantes, peut-être le début de l’habitude.
Un flip coca (1984) m’a guère enthousiasmé, sans doute le côté plus ou moins déstructuré de la construction… Même constat pour la mise en route d’Un rubis sur les lèvres avec néanmoins une nuance qui a sont importance, une magnifique seconde partie. Une fois la narration redevenue plus fluide, Baudoin amène sont lecteur dans une histoire sur l’amitié avec pour fond, une fuite dans de magnifiques paysages enneigés. Apparaît en frontal dans ce récit le rapport très fort qu’entretien l’auteur avec les ravages de la drogue, thème qu’il posera au centre d’un de ses albums ultérieurs : Véro. Enfin, avec Le premier voyage, Baudoin évoque la journée d’un monsieur tout le monde qui, sans prévenir, et alors que rien ne semblait le prédestiner à cela, rompt avec ses habitudes, ne se rend pas au boulot et se laisse dériver aux grés de ses rêverie. Il me fut un peu difficile d’entrer pleinement dedans, la construction classique à laquelle est ajouté un texte en bas de page narrant les grandes lignes de la vie du personnage expliquant peut-être cela.
Enfin, vient clôturer cet album, les explications illustrées de l’auteur sur les albums en question. Intéressant, tant son propos peut paraître, en certains cas, en décalage avec ma vision, mon interprétation de lecteur. Comme le plaisir d’une relecture sous un angle différent.
Olaf Le Bou a écrit:gaffe quand même, j'ai aussi démarré par ce recueil de l'Assoc', et depuis Baudoin est devenu l'un de mes auteurs fétiches, l'un des rares auxquels je voue une admiration sans borne.
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