Brian Addav a écrit:Je viens de percuter que la grand-mère de Sheldon c'était Annie Potts... Annie Potts... (Corvette Summer, Ghostbusters, Harry Crumb...).
Là ça fait mal.
C'est qui Sheldon ?
Brian Addav a écrit:Je viens de percuter que la grand-mère de Sheldon c'était Annie Potts... Annie Potts... (Corvette Summer, Ghostbusters, Harry Crumb...).
Là ça fait mal.
Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
Mirdhynn a écrit:Moi la dernière fois, c'était quand j'ai entendu à la radio de quand datait le film "Men in black"
Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
mdata a écrit:Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
Si tu ne sais pas qui est Annie Potts alors tu ne crois pas aux Ovnis, à la métapsychique, à la télépathie, à la médiumnie, à la clairvoyance, au spiritisme, au mouvement télékinésique, à la transe des méga-gnomes, au corps astral, au monstre du Loch Ness et au mythe de l’Atlantide
Olaf Le Bou a écrit:mdata a écrit:Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
Si tu ne sais pas qui est Annie Potts alors tu ne crois pas aux Ovnis, à la métapsychique, à la télépathie, à la médiumnie, à la clairvoyance, au spiritisme, au mouvement télékinésique, à la transe des méga-gnomes, au corps astral, au monstre du Loch Ness et au mythe de l’Atlantide
d'une manière générale, je ne suis pas croyant.
mdata a écrit:Mirdhynn a écrit:Moi la dernière fois, c'était quand j'ai entendu à la radio de quand datait le film "Men in black"
Ah oui tiens aussi dans le même genre, quand une collègue au café a annoncé les 40 ans de Sweet dreams.
Je me suis revu gamin achetant le 45T avec mes parents... et je suis allé pleurer dans mon bureau sur ma jeunesse envolée
Olaf Le Bou a écrit:mdata a écrit:Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
Si tu ne sais pas qui est Annie Potts alors tu ne crois pas aux Ovnis, à la métapsychique, à la télépathie, à la médiumnie, à la clairvoyance, au spiritisme, au mouvement télékinésique, à la transe des méga-gnomes, au corps astral, au monstre du Loch Ness et au mythe de l’Atlantide
d'une manière générale, je ne suis pas croyant.
Croire ou penser, il faut choisir.
En quoi je crois ? La réponse tient en deux mots, deux tout petits mots : en rien.
Ces deux mots ne sont-ils pas assez nets, assez définitifs? Faut-il vraiment tartiner quatre pages pour les leur accrocher à la queue ? Expliciter, c’est affaiblir, en ce cas du moins. Mais nous sommes ici pour cela, alors, essayons.
« Je ne crois pas » serait d’ailleurs plus exactement dit que « Je ne crois en rien ». L’ennui, c’est que « Je ne crois pas » est couramment utilisé pour « Je pense que vous n’avez pas raison », d’où affadissement et équivoque. Je veux ici le prendre en son sens absolu, intransitivement : « Je ne crois pas », c’est-à-dire « Je ne possède pas – ou je n’exerce pas – la faculté de croire ». De même qu’un individu privé de jambes peut dire, littéralement, « Je ne marche pas », moi qui suis privé de l’organe dont procède la foi, je dis « Je ne crois pas ». Je ne possède pas la faculté de croire, je ne conjugue jamais le verbe « croire » à la première personne du singulier. Je m’interdis même de l’employer machinalement, comme lorsqu’on dit « Je crois qu’il va faire beau ». Je dis alors « Je pense qu’il va faire beau ». Car ce n’est pas là article de foi, conviction intime et irraisonnée, mais bien opinion raisonnablement déduite de certaines observations confrontées à certaines données de mon expérience personnelle, lesquelles m’ont amené à la prédiction prudente qu’il va probablement faire beau. Le verbe croire est ici abusivement employé.
Oui, je sais ce qu’on attend de moi. Je sais qu’il est de bon ton, à une telle question « bateau », si l’on est pas « croyant » (c’est-à-dire adepte d’une religion quelconque), de répondre par une de ces réponses nobles ou valorisantes : « Je crois en l’Homme », ou bien « en la Liberté », « en la Démocratie », « en l’Avenir », « en l’Enfance », « au Progrès », « à la Science »… Ne pas oublier les majuscules ! C’est là ce qu’on attend de vous, surtout si vous vous êtes taillé une réputation d’« homme de gauche ». Mots pour ne rien dire. Fariboles. Démagogie.
Qu’est-ce donc que « croire en – disons – la démocratie » ? C’est, après réflexion, arriver à la conclusion que la démocratie est le moins mauvais système de contrat social, bien que ce ne soit pas l’idéal. (Mais l’idéal existe-t-il ? Une société humaine équitable est-elle biologiquement possible et durable ?)
« Je crois » projette sur l’écran de l’imaginaire une image tout à la fois impérieuse et romantique, un crâne défi aux éventuels contradicteurs. Quiconque assène « Je crois » se pose en martyr néronien face aux lions affamés. Voyez-vous un scientifique proclamer « Je crois en la science ! » Qu’est-ce que ça voudrait dire ? Un plombier « croit »-il en la plomberie ?
Quand, à l’avènement de la machine à vapeur, un capitaine au long cours affirmait, en donnant du poing sur la table, « Je crois en la marine à voiles ! » que disait-il en vérité ? Il disait ceci : « Je ne VEUX pas que ce système auquel je suis habitué, auquel j’ai consacré ma vie, soit supplanté par cette nouveauté, peut-être plus rapide et plus sûre, mais qui me relègue, moi, dans la poubelle aux vieilles choses périmées. » Les littérateurs accrocheront à ce poignant refus tout le bric-à-brac des nostalgies et des beautés, réelles ou subjectives, qu’ils exalteront ainsi que c’est leur métier de le faire.
« Je crois en l’homme ! » Que veut dire ce pompeux galimatias ? Que, malgré toutes les preuves éclatantes que, quotidiennement et aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire, l’humanité nous assène de son incapacité à surmonter ses pulsions néfastes (agressivité, cupidité, compétitivité, peur, etc.) et à adapter son comportement à la fantastique puissance des moyens de destruction que le progrès technique lui a mis en main que, donc, malgré ce démenti hurlant et permanent, je VEUX entretenir en moi l’illusion rassurante qu’elle est perfectible, qu’elle va vers le mieux, qu’il n’y aura plus de guerres, de famines, de massacres, d’enrichissements démentiels ni de trafic de drogue…
Je conclurai en paraphrasant ce cher vieux Descartes : « Je pense, donc je ne crois pas ».
DixSept a écrit:Je viens de ré-écouter Reggatta de Blanc et je trouve cela toujours aussi bon... Appréciation que ne partage pas mon fils qui n’arrive pas à conceptualiser le fait qu'il y a une vie musicale avant The Real Slim Shady
Bolt a écrit:DixSept a écrit:Je viens de ré-écouter Reggatta de Blanc et je trouve cela toujours aussi bon... Appréciation que ne partage pas mon fils qui n’arrive pas à conceptualiser le fait qu'il y a une vie musicale avant The Real Slim Shady
Real Slim Shady qui est déjà considéré comme un truc de vieux.
Bolt a écrit:DixSept a écrit:Je viens de ré-écouter Reggatta de Blanc et je trouve cela toujours aussi bon... Appréciation que ne partage pas mon fils qui n’arrive pas à conceptualiser le fait qu'il y a une vie musicale avant The Real Slim Shady
Real Slim Shady qui est déjà considéré comme un truc de vieux.
euh... si vous le dites a écrit:Bolt a écrit:DixSept a écrit:Je viens de ré-écouter Reggatta de Blanc et je trouve cela toujours aussi bon... Appréciation que ne partage pas mon fils qui n’arrive pas à conceptualiser le fait qu'il y a une vie musicale avant The Real Slim Shady
Real Slim Shady qui est déjà considéré comme un truc de vieux.
Et Reggatta de blanc, c'était déjà vieux quand c'est sorti.
toque a écrit:Olaf Le Bou a écrit:mdata a écrit:Olaf Le Bou a écrit:jamais entendu parler ni de Sheldon, ni de Annie Potts, je suis encore plus vieux visiblement
Si tu ne sais pas qui est Annie Potts alors tu ne crois pas aux Ovnis, à la métapsychique, à la télépathie, à la médiumnie, à la clairvoyance, au spiritisme, au mouvement télékinésique, à la transe des méga-gnomes, au corps astral, au monstre du Loch Ness et au mythe de l’Atlantide
d'une manière générale, je ne suis pas croyant.
Et on ne rate jamais une occasion de citer Cavanna !Croire ou penser, il faut choisir.
En quoi je crois ? La réponse tient en deux mots, deux tout petits mots : en rien.
Ces deux mots ne sont-ils pas assez nets, assez définitifs? Faut-il vraiment tartiner quatre pages pour les leur accrocher à la queue ? Expliciter, c’est affaiblir, en ce cas du moins. Mais nous sommes ici pour cela, alors, essayons.
« Je ne crois pas » serait d’ailleurs plus exactement dit que « Je ne crois en rien ». L’ennui, c’est que « Je ne crois pas » est couramment utilisé pour « Je pense que vous n’avez pas raison », d’où affadissement et équivoque. Je veux ici le prendre en son sens absolu, intransitivement : « Je ne crois pas », c’est-à-dire « Je ne possède pas – ou je n’exerce pas – la faculté de croire ». De même qu’un individu privé de jambes peut dire, littéralement, « Je ne marche pas », moi qui suis privé de l’organe dont procède la foi, je dis « Je ne crois pas ». Je ne possède pas la faculté de croire, je ne conjugue jamais le verbe « croire » à la première personne du singulier. Je m’interdis même de l’employer machinalement, comme lorsqu’on dit « Je crois qu’il va faire beau ». Je dis alors « Je pense qu’il va faire beau ». Car ce n’est pas là article de foi, conviction intime et irraisonnée, mais bien opinion raisonnablement déduite de certaines observations confrontées à certaines données de mon expérience personnelle, lesquelles m’ont amené à la prédiction prudente qu’il va probablement faire beau. Le verbe croire est ici abusivement employé.
Oui, je sais ce qu’on attend de moi. Je sais qu’il est de bon ton, à une telle question « bateau », si l’on est pas « croyant » (c’est-à-dire adepte d’une religion quelconque), de répondre par une de ces réponses nobles ou valorisantes : « Je crois en l’Homme », ou bien « en la Liberté », « en la Démocratie », « en l’Avenir », « en l’Enfance », « au Progrès », « à la Science »… Ne pas oublier les majuscules ! C’est là ce qu’on attend de vous, surtout si vous vous êtes taillé une réputation d’« homme de gauche ». Mots pour ne rien dire. Fariboles. Démagogie.
Qu’est-ce donc que « croire en – disons – la démocratie » ? C’est, après réflexion, arriver à la conclusion que la démocratie est le moins mauvais système de contrat social, bien que ce ne soit pas l’idéal. (Mais l’idéal existe-t-il ? Une société humaine équitable est-elle biologiquement possible et durable ?)
« Je crois » projette sur l’écran de l’imaginaire une image tout à la fois impérieuse et romantique, un crâne défi aux éventuels contradicteurs. Quiconque assène « Je crois » se pose en martyr néronien face aux lions affamés. Voyez-vous un scientifique proclamer « Je crois en la science ! » Qu’est-ce que ça voudrait dire ? Un plombier « croit »-il en la plomberie ?
Quand, à l’avènement de la machine à vapeur, un capitaine au long cours affirmait, en donnant du poing sur la table, « Je crois en la marine à voiles ! » que disait-il en vérité ? Il disait ceci : « Je ne VEUX pas que ce système auquel je suis habitué, auquel j’ai consacré ma vie, soit supplanté par cette nouveauté, peut-être plus rapide et plus sûre, mais qui me relègue, moi, dans la poubelle aux vieilles choses périmées. » Les littérateurs accrocheront à ce poignant refus tout le bric-à-brac des nostalgies et des beautés, réelles ou subjectives, qu’ils exalteront ainsi que c’est leur métier de le faire.
« Je crois en l’homme ! » Que veut dire ce pompeux galimatias ? Que, malgré toutes les preuves éclatantes que, quotidiennement et aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire, l’humanité nous assène de son incapacité à surmonter ses pulsions néfastes (agressivité, cupidité, compétitivité, peur, etc.) et à adapter son comportement à la fantastique puissance des moyens de destruction que le progrès technique lui a mis en main que, donc, malgré ce démenti hurlant et permanent, je VEUX entretenir en moi l’illusion rassurante qu’elle est perfectible, qu’elle va vers le mieux, qu’il n’y aura plus de guerres, de famines, de massacres, d’enrichissements démentiels ni de trafic de drogue…
Je conclurai en paraphrasant ce cher vieux Descartes : « Je pense, donc je ne crois pas ».
toque a écrit:
Et on ne rate jamais une occasion de citer Cavanna !
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