Message précédent : Pearl Jam et tous vos trucs guimauves de midinettes, on s'en fout. Il y a quand même le nouveau Autechre qui sort aujourd'hui.
Le duo qui a participé à la gloire de Warp dans les années 90 et 2000, qui a attiré des réfractaires à la musique digitale, qui a écrit et maintes fois réécrit les tables de la loi Intelligent Techno / IDM / Electronica, laissant sur le carreau des hordes de copieurs, wannabees, imposteurs et sombres cancres.
Bon, la réduction progressive de leur setup depuis Quaristice (2008) a laissé pas mal de suiveurs au bord de la route, Rob Brown et Sean Booth ne trituraient plus que leurs patchs Max/MSP et à découper/éditer au kilomètre ce qu'il en sortait. On peut situer le début de ce marathon à partir d'Exai (2013), 2 heures au compteur, puis les mastodontes elseq 1–5 (2016) d'une durée de 4 heures et les NTS Sessions (2018) d'une durée de 8 heures... Sans compter la trentaine d'heures (j'ai perdu le compte en réalité) de lives qu'Autechre a collectés et diffusés en ligne ces 6 dernières années, qui a dû achever les boulimiques les plus hardcore.
SIGN (2020) vient casser cette dynamique, ou fermer ce chapitre, c'est selon. A chaud, on peut se demander si le duo s'est (un peu) lassé de leurs patchs Max/MSP et a décidé de ressortir quelques claviers. Leurs prochaines interviews nous le diront. Toujours est-il qu'après un "M4 Lema" en ouverture de l'album, résurgence de ces dernières années, le son se fait un peu moins rude, les structures sont moins abstraites et éclatées, voire minimales, laissant plus de place à des mélodies et autres sons d'ambiance. L'autre changement majeur est au niveau des structures rythmiques. Signe de lassitude, le beat se fait plus minimal, voire absent, sans pour autant que ça verse dans de l'ambient. Alors comme d'habitude, ce n'est pas parfait (comme tous les albums d'Autechre), comme d'habitude c'est du work in progress, comme d'habitude c'est une petite carte postale pour faire un point sur l'évolution musicale d'un des groupes les plus palpitants de ces 30 dernières années. Maintenant, pump up the volume:
Après quelques albums que je qualifierai gentiment de moyens, Springsteen sort un disque classique et enfin sans fioritures inutiles. Letter to you ne bouleversera pas sa discographie (en même temps, ce n'est pas nécessairement ce qu'on lui demande) mais il s'agit sans doute là de son disque le plus solide depuis Magic il y a déjà plus de 10 ans. Pas de quoi se relever la nuit mais c'est déjà pas mal.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - "Arbre de fumée"
euh... si vous le dites a écrit:Après quelques albums que je qualifierai gentiment de moyens, Springsteen sort un disque classique et enfin sans fioritures inutiles. Letter to you ne bouleversera pas sa discographie (en même temps, ce n'est pas nécessairement ce qu'on lui demande) mais il s'agit sans doute là de son disque le plus solide depuis Magic il y a déjà plus de 10 ans. Pas de quoi se relever la nuit mais c'est déjà pas mal.
C'est marrant, je trouve Magic justement très Pearl Jam.