de Bolt » 12/10/2018 08:38
Un match intéressant du Portugal face à des Polonais bien rugueux et rigoureux, avant que ces derniers n'explosent mentalement au milieu de la 1ère mi-temps.
Lukasz Fabianski
Artur Jedrzejczyk --- Bartosz Bereszynski --- Kamil Glik --- Jan Bednarek
Piotr Zielinsk --- Grzeg Krychowiak --- Mateusz Klich --- Rafal Kurzawa
Robert Lewandowski (C) --- Krzysztof Piatek
Rui Patrício
João Cancelo --- Pepe (C) --- Rúben Dias --- Mário Rui
Rúben Neves
Pizzi --- William Carvalho
Bernardo Silva --- André Silva --- Rafa Silva
Le sélectionneur portugais Fernando Santos reconduit le 11 qui a battu les italiens, toutefois avec Rafa Silva qui fait son grand retour après plus 2 ans d'absence, remplaçant Bruma qui n'est même pas convoqué. Ruben Neves en 6, Carvalho en relayeur, une triplette de Silva en attaque. De son côté, Jerzy Brzeczek décide d'écarter du 11 Kuba, Grosicki et Milik en injectant un peu de sang neuf (dont Piatek, la nouvelle sensation du calcio, 13 buts en matchs de championnat). L'organisation polonaise n'a pas l'air d'en souffrir, résiste bien et assauts portugais et gratte un corner durant lequel la nouvelle coqueluche Piatek se fait un peu oublier par ses vis-à-vis pour placer une tête à bout portant (1-0).
Les portugais ne se démoralisent pas, montent en régime et font perdre pied à des adversaires de plus en plus nerveux, incapables de faire 3 passes consécutives. Finalement Bernardo (souvent à la baguette) et João Cancelo (qui vient rappeler encore une fois qu'il est un des tous meilleurs à son poste) trouvent la profondeur pour Pizzi (un de ses meilleurs matchs avec a seleção das quinas) qui remise à un André Silva (qui a retrouvé de la confiance depuis son arrivée au FC Séville) toujours bien placé qui jaillit derrière la défense avec un plat du pied (1-1).
Pas rassasiée, a seleção das quinas alterne jeu en petit périmètre, courses en profondeur et décalage sur les côtés. Finalement, Ruben Neves, aux abords du rond central, place en orbite Rafa Silva qui efface Fabianski d'un toucher astucieux avant de se faire tacler par Glik qui envoie le ballon dans ses propres cages (1-2).
Les portugais ne relâchent pas la pression et Bernardo y va de son petit numéro en remontant le terrain puis se met sur pied gauche pour un tir placé des 20-25 mètres sur lequel Fabianski sera un poids trop court (1-3).
Brzeczek fait rentrer ses vieux briscards Grosicki et Kuba, sonnant le réveil des polonais. Ils obtiennent un coup franc dangereux dont la tête passe juste à côté.
Sur l'action suivante, Grosicki efface un Mário Rui pas très concerné et appuie son centre, dévié par un défenseur. Kuba prend la balle comme elle vient et lâche une minasse qui fusille Rui Patrício et toute la ligne défensive (2-3).
Fernando Santos fait rentrer l'ex-golden boy Renato Sanches. On ne retrouve plus le chien fou d'il y a deux ans, jouant nettement plus sobrement... Ce qui ne l’empêchera de tenter un raid qui a laissé Fabianski sur ses appuis et frapper dans un but vide... avant d'être sauvé par un défenseur.
Même si tout n'a pas été parfait, à l'instar de celui contre l'Italie, c'est un match encourageant pour la suite. Dans les points positifs, j'ai beaucoup aimé le fait que chaque joueur ait pu se montrer, proposant sans cesse des solutions et compensant les temps faibles d'un coéquipier. Des joueurs comme Pizzi, Rafa Silva ou Rúben Neves se sont sentis plus libérés.
D'un point de vue défensif, Pepe s'est avéré encore très fort dans les duels et la lecture du jeu, ne laissant pas le jeune Rúben Dias l'occasion de beaucoup se montrer.
Mário Rui s'est avéré encore en-deçà de ses coéquipiers. Avec un Fábio Coentrão en pré-retraite et un Raphaël Guerreiro qui peine à retrouver la forme d'il y a deux ans, le poste d’arrière-gauche devient problématique. C'est d'ailleurs mon gros point négatif.