Natacha en avant pour le tome 25

[LEAUTAUD]

Message précédent :

Sans trop de spams, certains ont déjà vu le film ?

Vu la bande annonce avec une Natacha complètement neuneu : ça m’a l’air d’une bonne grosse daube.
Je vais pas me déplacer

Je sors à l'instant du cinéma où ma femme et moi étions les seuls spectateurs (séance de 19h00)
Assez agréable à regarder, une comédie jouant sur les anachronismes féministes, rien à voir avec la bande dessinée en fait.
Beaucoup de clins d'oeil à la période sixties, toute la salle a apprécié (c'est à dire ma femme et moi, qui avons vécu cette époque )

Très bonne critique dans le Canard Enchaîné (ce qui est plutôt rare pour ce genre de comédie), mais je pense que le critique qui a signé ça est lui aussi un boomer

[Vainsy]

Au passage, bravo à Vainsy qui avait la vision en 2021 au moment des premières rumeurs concernant le film :

Camille Lou, qui est très In en ce moment, serait pas mal non plus...

camille-lou-dals-c83f5a-01x-800x600.jpeg

merci, merci, mais je n'ai aucun mérite, je suis né comme ça, j'ai des sortes de fulgurance, ça fait schbam dans ma tête. Tiens, par exemple, là je viens de voir une série de nombres, je ne sais pas ce qu'ils signifient, mais bon, ça a sans doute du sens...
3-8-22-30-39-4

[Yoda33]

Sans trop de spams, certains ont déjà vu le film ?

Vu la bande annonce avec une Natacha complètement neuneu : ça m’a l’air d’une bonne grosse daube.
Je vais pas me déplacer

Surtout que t'as le premier cinéma à combien de km ? Faut etre sur de pas tomber sur une daube

[Tintunix]

Sans trop de spams, certains ont déjà vu le film ?

Vu la bande annonce avec une Natacha complètement neuneu : ça m’a l’air d’une bonne grosse daube.
Je vais pas me déplacer

Je sors à l'instant du cinéma où ma femme et moi étions les seuls spectateurs (séance de 19h00)
Assez agréable à regarder, une comédie jouant sur les anachronismes féministes, rien à voir avec la bande dessinée en fait.
Beaucoup de clins d'oeil à la période sixties, toute la salle a apprécié (c'est à dire ma femme et moi, qui avons vécu cette époque )

Très bonne critique dans le Canard Enchaîné (ce qui est plutôt rare pour ce genre de comédie), mais je pense que le critique qui a signé ça est lui aussi un boomer

Merci pour votre retour. Car pour répondre à un autre commentaire: Il y a longtemps que je regarde plus les bandes-annonces. En 2min30, tout l'histoire d'un film et les meilleurs gags sont montrés. Alors bon...

Le peu de fréquentation, je ne vais pas m'y attarder. Toute l'industrie de l'exploitation cinématographique en souffre, heureusement qu'il y a encore les gros blockbusters américains pour les sauver.

Si l'ambiance est années 60, ça ne me dérange pas du tout. Certainement plus jeune, j'attache plus d'importance à la période réelle dont l'action est censée se passer. Comme Natacha débute dans la profession, c'est raccord avec la première BD sortie.

Bon après l'histoire du tableau qui s'inspire d'un autre album, ce ne sera peut-être pas forcément l'idéal. J'ai encore en mémoire l'horrible film de Spielberg pour Tintin. Mélanger le Secret de la Licorne avec Le Crabe aux Pinces d'Or, je crois qu'il a du ne pas lire les autres bd d'Hergé...

S'il y a trop de féminisme dans le style actuel, c'est ce qui m'inquiète le plus. Si Natacha est émancipatrice, je ne l'ai jamais connue revendicatrice.

Je vais lui laisser sa chance, sans trop m'attendre à quelque chose de fidèle.
Merci à vous.

[Cyril91]

J'ai lu les tomes n° 21, 22 et 23 :

Natacha 21 : dans le désert, une silhouette erre dans le désert. Erreintée, elle finit par s'effondrer avant d'être sauvée par des voyageurs. C'est Natacha, dans le cadre d'une chasse au trésor en Egypte… ou plutôt sa grand-mère – dont ce n'est pas une aventure puisque nous revenons au présent avec Natcha et Walter, qui font eux aussi du tourisme en Egypte et vont eux aussi vivre une aventure en lien avec celle de l'aïeule.
La lecture est plaisante, avec une introduction qui fait son petit effet, une bonne dynamique entre Natacha et Walter à base d'échanges de fions mais aussi des sauvetages, des runings gags autour des appareils photos de Walter, de l'action et pas mal de clins d'oeil à d'autres BDs – mon édition est celle d'Hachette (comme pour le volume suivant) et il y a des précisions dans le dossier de fin de volume.

Natacha 22 : le titre de l'album donne le ton puisqu'il s'agit de L'épervier bleu de Sirius, dont Walthéry reprend un scénario pour l'adapter à l'univers de Natacha, et plus précisément à sa grand-mère et au grand-père de Walter. L'épervier bleu est cette fois un bateau et Natacha et Walter sont à la recherche de perles, également convoitées par des personnages peu recommandables.
Je n'ai pas trouvé l'album bien passionnant, malgré une introduction très sexy (Natcha, qui raconte l'histoire, est dans un hôtel et lit le journal de sa grand-mère ; elle se retrouve malencontreusement en tenue d'Eve hors de sa chambre et va aller se réfugier chez Walter avec lequel elle va lire l'aventure qui occupe l'album). La fin est amusante puisque Natacha, en s'endormant, annonce la deuxième partie de l'histoire pour « bientôt » - le prochain album sortira 4 ans plus tard.

Natacha 23 : comme dans le précédent album, on démarre (et on conclut) avec une scène du présent. C'était sympathique, même si moins amusant que dans L'épervier bleu. La chasse aux perles continue mais se déplace en Nouvelle Calédonie, où un mafieux chinois tente d'entourlouper à la fois Natacha et Blackmoon. C'est assez prévisible et rempli de clichés mais les dessins sont toujours très beaux et Walthéry dessine de belles scènes de bagarre, ce qui rend la lecture de l'album prenant.

[bone]

Sujet nos héros au cinéma

Bide confirmé pour Natacha.
1er Jour France de seulement 8.043 entrées sur 406 copies. Avant-premières : 3.333 entrées. Cumul : 11.376 entrées

[Marsufan]

À peine 50 000 entrées pour le film Natacha lors de sa première semaine d'exploitation en salle, pour un budget de 15 millions d'euros... c'est un bide. La réalisatrice a voulu, dit-elle, faire un film féministe et politique, mais on s'en fout de ça, on ne va pas au cinéma pour recevoir des leçons de politique ou de féminisme, moi je veux retrouver l'héroïne telle que Walthery l'a créée, c'est-à-dire une jeune femme sexy, indépendante, intrépide, charismatique, badass, émancipée.... Or, je suis désolé, mais ce que je vois au cinéma n'a rien à voir avec la Natacha de la BD... que ce soit au niveau du costume, de la psychologie de l'héroïne, du contexte de ses aventures.... on ne retrouve rien de tout ça.

Si la réalisatrice veut faire de la politique et du féminisme, qu'elle fonde alors une association, mais par pitié, qu'elle cesse également de faire du cinéma et de plaquer son idéologie sur une adaptation de bande dessinée.... Dans une interview, elle a déclaré qu'elle refusait l'idée que Natacha tombe amoureuse, parce que cela irait à l'encontre du féminisme.... Mais les bras m'en tombent ! Mais c'est quoi ces discours rétrogrades ???

Pas étonnant que le film se vautre...

[Mr Hubert]

Je ne vois pas très bien ce que le film aurait de "politique ".
Son seul message c'est de montrer l'émancipation des femmes dans les années 60, mais c'est plutôt consensuel.

[Cyril91]

La BD pouvait d'ailleurs déjà être considérée comme féministe à sa façon, vu l'époque de création : les BDs franco-belges avec des femmes indépendantes et sexys, qui n'étaient pas des personnages secondaires liés au héros masculin, ça ne courait pas les rues.
Le fait qu'un film ait des aspects politiques ou féministes n'est pas un problème pour moi ; mais il ne faut pas que le message soit privilégié aux dépens de l'histoire ou des personnages (je parle de façon générale : je n'ai pas vu le film).

[Marsufan]

Le fait qu'un film ait des aspects politiques ou féministes n'ait pas un problème pour moi ; mais il ne faut pas que le message soit privilégié aux dépens de l'histoire ou des personnages (je parle de façon générale : je n'ai pas vu le film).

Voilà, c'est exactement ça que je reproche au film : un message, certes implicite mais lourdingue, privilégié aux dépens de l'intrigue qui n'est plus qu'un prétexte... Ce qui m'a beaucoup dérangé dans cette adaptation également, c'est que la plupart des personnages masculins sont complètement crétinoïdes... Dans la BD, le personnage de Walter est certes maladroit, parfois naïf, m'a il est aussi courageux, volontaire, intrépide... rien à voir avec celui du film qui n'est qu'un faire-valoir benêt.

Au bout d’une heure j'avais envie de quitter la salle.

[zourbi le grec]

J'ai surtout l'impression que la réalisatrice méprise la bd et l'idéologie qu'elle véhicule.
On est plus dans la trahison que l'adaptation

[Mr Hubert]

Le traitement du personnage de Walter est sans doute le premier défaut du film. Il n'est pas seulement bêta, il est continuellement insupportable, voir carrément con et méchant.
A aucun moment on comprend pourquoi cette brave Natacha s'entiche d'un poids pareil.

Personnage très mal écrit.

[Marsufan]

Le traitement du personnage de Walter est sans doute le premier défaut du film. Il n'est pas seulement bêta, il est continuellement insupportable, voir carrément con et méchant.
A aucun moment on comprend pourquoi cette brave Natacha s'entiche d'un poids pareil.

Personnage très mal écrit.

Entièrement d'accord.

[Marsufan]

J'ai surtout l'impression que la réalisatrice méprise la bd et l'idéologie qu'elle véhicule.
On est plus dans la trahison que l'adaptation

Et d'accord aussi. Trahison oui, c'est bien le terme approprié.

[Olivier_D]

En tout cas, le dernier album est sympa, fantaisiste, rigolo, toujours aussi mouvementé. J'ai complété ma collec de Natacha avec plaisir.

[Anthonybd]

L'avis ""dithyrambique"" d'Hugues Dayez (Le film ne sort qu'ajd en Belgique).

Avant d’évoquer ce film, un petit rappel s’impose : quand la série "Natacha" de Walthéry et Gos déboule dans les pages du journal de Spirou en 1970, c’est une mini-révolution : avec "Yoko Tsuno" de Roger Leloup, la belle hôtesse de l’air est la première héroïne à tenir la vedette dans le magazine des éditions Dupuis, très prudes en matière de figures féminines dans leurs publications. Natacha et son "sidekick", le maladroit steward Walter, vont vivre des aventures d’inspiration très variée, au gré de celles des différents scénaristes (Tillieux, Mittéï, Borgers, Wasterlain…)

La réalisatrice Noémie Saglio s’empare donc de cette série pour une adaptation au cinéma. Adaptation ? Que nenni. A part les prénoms "Natacha" et "Walter", rien, dans ce long-métrage, n’évoque la BD de Walthéry.

L’action se déroule dans la France de De Gaulle ; son ministre de la Culture Molrat (nom inversé de Malraux) imagine un faux vol de "La Joconde" pour apparaître en sauveur de l’illustre tableau et se faire de la publicité gratuite. Mais rien ne va se dérouler comme prévu, et il faudra toute la sagacité d’une jeune fille dégourdie, Natacha, pour rétablir la situation. Dans ce film, Natacha rêve d’être hôtesse de l’air, mais se fait toujours recaler à l’examen, et est prise de haut par un arrogant crétin, le steward Walter.

Saglio essaye une comédie d’aventure à la Philippe de Broca ("L’homme de Rio", "On a volé la cuisse de Jupiter") mais rien n’est concluant : ni ses dialogues calamiteux, ni sa direction d’acteurs où chacun cabotine dans son coin (à côté du duo Camille Lou/ Vincent Dedienne, Didier Bourdon et Elsa Zylberstein sont insupportables, Isabelle Adjani pathétique).

Cerise sur le gâteau : n’assumant pas complètement le côté "rétro" de son film, la réalisatrice plaque un propos féministe superficiel et des personnages hors sujet, comme Baptiste Lecaplain qui incarne un complotiste totalement improbable…

En subissant ce naufrage, on s’interroge : pourquoi acheter les droits d’une bande dessinée si c’est pour ne pas la lire et ne jamais s’en inspirer ? In fine, on pointera la démarche mortifère des actuelles éditions Dupuis qui massacrent leur patrimoine éditorial en vendant des "Spirou et Fantasio" et autre "Gaston" pour les transformer en usine à navets. Car sur le plan commercial, on sait déjà que ce "Natacha" est un échec cinglant au box-office en France : les vieux lecteurs de la BD se pincent le nez, et la jeune génération sait à peine que cette héroïne existe. Conclusion, à qui s’adresse ce "Natacha (presque) hôtesse de l’air" ? A personne.

[Marsufan]

En tout cas, le dernier album est sympa, fantaisiste, rigolo, toujours aussi mouvementé. J'ai complété ma collec de Natacha avec plaisir.

Moi aussi j'ai acheté le dernier album, il est très bon, là on retrouve vraiment la Natacha qu'on aime. La prochaine histoire se déroulera en Afrique, il me tarde déjà de le lire.

D'ici là, ce fichu film navet sera bien oublié.

Tant mieux.

[zourbi le grec]

L'avis ""dithyrambique"" d'Hugues Dayez (Le film ne sort qu'ajd en Belgique).

...
En subissant ce naufrage, on s’interroge : pourquoi acheter les droits d’une bande dessinée si c’est pour ne pas la lire et ne jamais s’en inspirer ? In fine, on pointera la démarche mortifère des actuelles éditions Dupuis qui massacrent leur patrimoine éditorial en vendant des "Spirou et Fantasio" et autre "Gaston" pour les transformer en usine à navets. Car sur le plan commercial, on sait déjà que ce "Natacha" est un échec cinglant au box-office en France : les vieux lecteurs de la BD se pincent le nez, et la jeune génération sait à peine que cette héroïne existe. Conclusion, à qui s’adresse ce "Natacha (presque) hôtesse de l’air" ? A personne.

Walthéry est peut-être un peu responsable de ce fiasco car il a toujours tenu un double discours sur Natacha, que je trouve un peu hypocrite.
D'un côté il la présente comme une femme moderne, intelligente et maîtresse de son destin et c'est la vision qui doit plaire à la réalisatrice.
D'un autre côté dans les faits, c'est une pin-up qui exhibe ses formes avantageuses pour un certain public masculin

[mbouglion]

D'un autre côté dans les faits, c'est une pin-up qui exhibe ses formes avantageuses pour un certain public masculin

Mais elle le fait en toute innocence, donc je ne le reprocherais pas à Walthery.
(Je ne parle pas du film, je ne l'ai pas vu.)

[Marsufan]

Encore une fois, il faut arrêter avec ces " adaptations " ( tu parles... ) des BD franco-belges, le résultat est à chaque fois pathétique, à chaque fois c'est un plantage total, à chaque fois les acteurs vedettes en font des caisses et jouent en roue libre et ne sont jamais drôles, ça cabotine, ça gesticule, ça hurle, ça court dans toutes les directions pour rien, à chaque fois la réalisation est médiocre ou nulle, bref à chaque fois, en France, on ne sait pas faire... Même les Américains se plantent aussi, parfois, quand ils adaptent leurs propres BD, il suffit de regarder les derniers Marvel...

BD et cinéma sont souvent incompatibles, ce ne sont pas les mêmes codes graphiques, ce qui fonctionne sur le papier ou sur la planche de BD ne fonctionne pas forcément à l'écran, il faudrait peut-être que nos scénaristes réfléchissent un peu plus là-dessus. Et ce serait bien également que les réalisateurs ou producteurs cessent de plaquer un discours politiquement correct sur ces films-là. Quand tu lis par exemple Astérix en Corse, il y a un sous-texte très politiquement incorrect, et c'est tant mieux parce que ça fonctionne, le ton est très irrévérencieux mais reste respectueux sans tomber dans la vulgarité ; si on devait un jour en faire une adaptation live, et j'espère bien que non, pas sûr qu'on conserve ce sous-texte en question, parce que nous vivons aujourd'hui une époque dans laquelle il ne faut surtout pas choquer, il faut plaire au plus grand nombre, il faut caresser tout le monde dans le sens du poil...

Bref, faites autant de BD que vous voulez, messieurs les éditeurs, mais cessez s'il vous plaît de dénaturer vos propres personnages de fiction en en vendant les droits à des producteurs 1 - qui n'ont pour la plupart jamais lu de BD et s'en foutent complètement ; 2 - qui ne pensent qu'à ratisser large en faisant n'importe quoi.

Tiens, un exemple selon moi d'adaptation vraiment réussie : La Cour secrète des Arcanes, adaptation en long métrage animé de Corto Maltese en Sibérie. Là, ça fonctionne parfaitement, l'animation est fluide, le design est magnifique, Richard Berry double impeccablement Corto Maltese, l'univers d'Hugo Pratt est respecté à la lettre, et le film lui-même sait aussi gagner en autonomie par rapport à la BD et trouve ainsi sa propre identité en tant que métrage. Bref, c'est l'équilibre parfait.

[Vivi2]

Le plus simple pour les amateurs de BD, c'est de ne pas regarder les films vu qu'on est presque toujours déçus.

Du coup, il ne reste dans les salles que ceux qui n'y connaissent rien et ne font donc pas de lien avec la BD.

Et chacun est content !