nexus4 a écrit:Ca c'est bien.
Pour répondre à Maronne, je crois que la gauche Jospin (Jox etc.), sans même vouloir faire de l'humour, s'est terminée avec le départ de Jospin. La gauche, celle avec une vraie colonne vertébrale, éduquée, cultivée, c'est fini depuis bien longtemps (il reste cependant Tonton Zinzin mais il est zinzin). Depuis ce n'est guère brillant. En pendant, dans le camp d'en face, je mettrais volontiers la droite Seguin qui s'est aussi éteinte avec lui. L'un comme l'autre avait un idéal de l'Etat qui est foulé aux pieds depuis.
Pour revenir sur la forme, on remarque que quand un économiste comme Mikael Zemmour calme tout le monde sur un plateau de "commentateurs" avec des chiffrages précis on termine l'émission en rappelant qu'il est "Economiste de gauche". Comme si ca invalidait en un mot 10mn d'exposition, de vulgarisation et d'explications concises. On ne termine jamais une émission en disant qu'on recevait "Élie Cohen, économiste de droite". C'est dommage, ce serait marrant. Ca me fait penser à Lordon (bien plus sage à l'époque) qui était passé chez Taddeï, sans contradicteurs pendant 1/4h, développant toute une pensée économique. Madelin avait tout démonté en une phrase "Monsieur est bien sympathique mais il veut la Corée du Nord".
Pour le chiffrage "ubuesque" du programme du FP, est-ce que le chiffrage de Bruno Lemaire est beaucoup plus crédible ? Bruno Lemaire. Allo quoi !? ou celui du FN ? Dézinguer les programmes des autres sur ce point est assez vain finalement. Les mesures sociales sont bien plus intéressantes. Parceque demain, tout le monde rase gratis.
en économie et en politique, le "neutre" des médias, c'est, au mieux, le centre-droit, voire franchement la droite, comme si l'orthodoxie était de droite et que ce qui serait catalogué de gauche serait forcément disruptif, voire dangereux. Ne pas être aligné avec une économie libérale serait une position fondamentalement de gauche, biaisée de parti-pris politiques. Pourtant, les biais sont tout aussi discutables dans une vision purement libérale de l'économie. Ils sont tellement intégrés dans le discours dominant qu'ils "vont de soi" sur les plateaux.
L'économie n'est pas de gauche ou de droite. On peut mener une politique de gauche ou de droite, avec toutes les nuances possibles. On peut vouloir donner une impulsion de gauche à l'économie sans pour autant renier le capitalisme, et inversément.
cela dit, une citation de GL Bouchez, patron du MR (la droite francophone belge, grande gagnante des dernières élections) qui a déclaré vouloir "diriger le pays comme un ingénieur et pas comme un poète"
connaissant sa détestation des socialistes, cela donne une idée de sa vision d'une politique de gauche
connaissant aussi son admiration pour Macron, cela fait peur, parce qu'on voit le résultat de la gestion de l'ingénieur en chef de la république
c'est aussi le type qui assume de ne pas lire de fiction, parce que c'est du temps perdu, et qui ne lit que des essais. Cela me rappelle l'inititive de Yann Martel, l'auteur de
l'histoire de Pi, qui avait pris en charge l'éduction culturelle du premier ministre canadien de l'époque. Autourd 'un blog, depuis repris en
livre, l'auteur avait envoyé un livre par mois au premier ministre, accompagné d'une lettre pour l'inciter à lire et s'ouvrir l'esprit.